Le Black Friday se dépopularise-t-il en France ?
Avec l'arrivée du Black Friday, la plateforme d'e-commerce eBay s'est penchée sur les tendances de consommation des Français. Économies, promotion, surconsommation et enjeux environnementaux, comment la population française se positionne-t-elle face à cet évènement ?
Je m'abonnePour la troisième année consécutive, eBay ne participera pas au Black Friday. L'e-commerçant qui préfère soutenir des alternatives durables comme la seconde main ou le reconditionné, met cette non-participation au coeur de son plan d'action qui vise à privilégier une consommation plus responsable. Dans ce cadre, l'enseigne a mené avec Kantar une étude décryptant le rapport des Français au Black Friday. Celle-ci soulève une baisse de participation des consommateurs, qui ne seront que 43 % à profiter des promotions de la journée venue des États-Unis, contre 54 % en 2019.
L'étude menée par eBay et Kantar relève des disparités entre les générations. En effet, 60 % des 25-34 ans prévoient de profiter de la période promotionnelle contre seulement 38 % des 45-54 ans. Malgré la baisse d'intérêt des consommateurs pour le Black Friday, eBay note une hausse du budget des Français, passant de 118 euros en 2017 à 121 euros cette année.
Une baisse de consommation influencée par les enjeux environnementaux
Ancrée dans le paysage commercial depuis plusieurs années, la quasi-totalité des Français (92 %) assure connaître le Black Friday, contrairement à 2017 où seulement 63 % de la population en avait entendu parler. Malgré cette connaissance plus accrue de l'événement, le recul de la notoriété du Black Friday s'explique par plusieurs facteurs. Si 46 % des Français estiment que cet évènement permet d'économiser, ils sont tout autant à penser qu'il incite à la surconsommation. De plus, les préoccupations écologiques pèsent dans la prise de position des Français qui sont 13 % à affirmer que ces offres ont un impact négatif sur l'environnement.
Cette prise de conscience est particulièrement forte en Provence-Alpes-Côte d'Azur, où plus de la moitié des habitants (55%) estiment que le Black Friday incite à des achats superflus, révélant ainsi un paradoxe dans cette région, qui est l'une des plus ferventes adeptes de l'événement.