La France, un réservoir important de shoppers en ligne
Le nombre d'acheteurs en ligne réguliers demeure relativement faible en France par rapport à ses voisins européens, selon une enquête Chronopost et DPD Group. Achats sur des sites étrangers, livraison à la demande... les habitudes et souhaits de ces shoppers challengent les acteurs de la logistique.
Je m'abonneAu sein des pays européens, la France se distingue par son nombre d'internautes (86% de la population sont connectés, contre une moyenne de 81,5% au niveau européen) mais, paradoxalement, obtient une proportion assez moyenne d'e-acheteurs réguliers. Ainsi, seuls 46% des internautes déclarent acheter au moins une fois par mois en ligne, à l'occasion d'une étude menée par Chronopost et le service européen de livraison DPD Group. Les pratiques d'achat de cette cible se diversifient: une offre sur un site web étranger ne constitue plus un frein, que ce soit en France, où 49% des répondants ont déjà effectué au moins un achat ou au sein des autres pays étudiés. Toutefois, ces pratiques demeurent majoritairement intra-européennes, à l'exception de la Chine, qui concentre 34% des commandes à l'étranger, derrière le royaume-Uni et l'Allemagne.
Sur le plan de l'évolution des pratiques et du parcours client,le commerce en ligne continue de gagner du terrain en France. 95% des consommateurs interrogés par Chronopost et DPD Group se disent fortement disposés à effectuer leurs prochaines emplettes sur Internet plutôt qu'en point de vente physique. Un résultat qui s'explique par la perception positive de ce canal, considéré comme simple et peu demandeur d'efforts. Les moyens de paiement innovants, facilitateurs en termes de parcours d'achat, montent d'ailleurs en puissance. Le porte-monnaie électronique est ainsi indiqué comme le moyen de paiement préféré de 38% des consommateurs interrogés. À noter, les internautes ruraux se montrent en avance sur leurs concitoyens urbains et sont 44% à avoir adopté ce nouveau service.
Enfin, les pratiques en matière de livraison demeurent assez constantes en France. 83% des consommateurs continuent de se faire livrer à leur domicile, contre 55% en point relais. Ce dernier mode de retrait, de même que le retrait en magasin, devraient connaître forte croissance, en raison d'un nombre élevé de personnes qui n'utilisent pas ces services habituellement mais désireraient le faire. Les points de blocage demeurent à identifier pour les acteurs du secteur. Des alternatives ont fait leur apparition et sont promises, là encore, à un bel avenir. En effet, la livraison à une adresse autre que le domicile et le lieu de travail, dans une consigne ou sur le lieu de travail ne concerne pas plus de 5% des clients mais en intéresse entre 34 et 52%, en particulier parmi les acheteurs réguliers.
Enquête menée par Chronopost et DPD Group, du 19 septembre au 7 octobre 2016, sur 23450 interviews au sein de 21 pays européens (dont 1530 en France). Lors de la consolidation, un coefficient a été attribué à chaque pays pour refléter la bonne proportion d'e-acheteurs. Cible: consommateurs européens de plus de 18 ans ayant commandé en ligne depuis le mois de janvier 2016 et reçu leur colis.
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