Scommeservices.com Privilégier un axe porteur pour installer la marque
En misant sur une communication à l'humour croustillant, Scommeservices a fait une entrée remarquée dans le panorama du commerce électronique français. La reconnaissance de la marque a atteint des scores qui laissent présager, cet été, un avenir radieux à ce site qui n'a pas fini de surprendre.
Je m'abonneA propos de Scommeservices
Récemment apparu sur
Internet, Scommeservices se positionne sur le marché des particuliers avec un
site de distribution de services, axé sur l'aspect pratique et la proximité. La
vocation première de ce nouvel acteur est de permettre aux consommateurs de
s'affranchir, en quelques clics, du poids de certaines tâches récurrentes et
parfois fastidieuses pour gagner du temps et améliorer leur quotidien. Trente
services sont actuellement regroupés sur le site : livraison de repas,
pressing, ménage et nettoyage, formalités administratives, entretien de
véhicules, promenade de chiens, garde d'enfants, ou encore prestations de
beauté... Bref, tous les services d'intérêt courant sont réunis au sein d'une
même offre accessible via Internet ou par téléphone. Concentré dans un premier
temps localement sur Paris et sa couronne, Scommeservices aborde un marché
encore embryonnaire mais dont l'évolution paraît évidente à Xavier Boutin,
fondateur et dirigeant du site. « En France, le recours aux prestataires de
services sur le marché des particuliers n'est pas encore un réflexe enraciné
dans les moeurs. Mais, avec l'évolution des modes de vie liée aux 35 heures et
au développement des loisirs, les consommateurs souhaitant profiter pleinement
de leur temps libre sont de plus en plus nombreux. » Pour répondre à cette
attente grandissante, Scommesevices compte professionnaliser les services de
proximité, et en démocratiser l'usage sur les grandes agglomérations urbaines.
Lancé en novembre 2000, le site compte atteindre une moyenne de 800 commandes
quotidiennes à l'horizon 2002. Pour imposer son modèle, Scommeservices mise,
avant tout, sur la qualité rigoureuse des partenaires agrégés à son offre.
Avant de les recruter, la société procède à une sévère évaluation de la qualité
de l'offre commerciale. Sur 1 000 prestataires rencontrés à ce jour par la
société, 200 ont été retenus pour intégrer l'offre on line. Le rituel
d'évaluation consiste à tester trois fois chaque candidat, via des foyers de
consommateurs et clients mystères, puis à vérifier la satisfaction des clients
réels ayant eu recours au service par le biais de questionnaires téléphoniques.
Pour rentabiliser son activité, Scommeservices s'appuie sur un business modèle
simple et malin : apporteur d'affaires pour les professionnels qu'elle
référence sur son site, la société récupère, sur chaque prestation commandée
via son service, une commission de 10 %. Cette commission ne correspond pas à
une majoration de prix du service, mais à une marge fixe que le prestataire
s'engage à reverser au site.
Plan médias
Deux supports
ont été retenus pour le lancement de la marque sur Paris et la région
parisienne. Du 9 au 18 mai, le plan d'affichage s'est décliné sur 800 affiches
4x3, déployées sur l'ensemble du réseau RATP ainsi qu'en extérieur. Cette
première vague a été relayée et renforcée, dès le 18 mai et jusqu'au 5 juin,
par un film publicitaire de 30 secondes diffusé dans 350 salles de cinéma
parisiennes.
Objectif de la campagne : faire émerger la marque
Installer le site Scommeservices en tant que marque sur un
marché embryonnaire, tout en faisant comprendre l'intérêt des services
proposés, tel était le postulat de départ. Positionnée sur de nombreux créneaux
encore émergents, il fallait trouver le moyen d'afficher clairement les
avantages de l'offre pour stimuler la curiosité, et, par conséquent, les
connexions au site. Dans ce contexte, la campagne s'est focalisée sur le
segment le plus mûr, la livraison de repas à domicile, pour atteindre
directement le coeur de cible visée : les particuliers urbains actifs ayant de
vrais besoins. Néanmoins, capitaliser précisément sur cet axe entraînait une
contrainte de taille. Si l'impact d'une campagne est approximativement
quantifiable, traduire cet impact en nombre supplémentaire de commandes
quotidiennes pour chacun des prestataires, s'avérait pratiquement impossible.
Or, l'atout premier vanté par le site étant précisément la qualité et la
ponctualité, il fallait impérativement contenir les retombées médiatiques de
l'événement. « Les restaurateurs ne devaient, en aucun cas, se trouver dans
l'incapacité de satisfaire les surplus de commandes provoqués par une trop
brusque montée en charge, et les livraisons devaient être assurées dans les
délais indiqués au client lors de la validation de sa commande », explique
Xavier Boutin. Pour gagner ce pari et calibrer au mieux l'effet d'annonce, le
déploiement de la campagne s'est éloigné des supports à effets immédiats comme
la radio ou la télévision, pour se recentrer sur les deux vecteurs plus idoines
à une phase de tests : l'affichage et le cinéma. Axe créatif Réalisée par
l'agence BDDP & Fils, la communication de la campagne cinéma s'est placée dans
le registre de l'humour déconcertant, pour frapper les esprits avec un message
simple et efficace : "Avec Scommeservices, vous pouvez enfin manger ce que vous
voulez". L'objectif visé était celui de démarquer explicitement l'offre
livraison de repas à domicile, proposée par Scommeservices, de l'offre
traditionnelle qui se cantonne à de la livraison de pizza ou de sushi. « Il
fallait informer ceux qui avaient déjà recours à ce type de services, qu'un
nouvel acteur arrivait sur le marché et qu'il se positionnait sur la diversité
par rapport à l'existant », explique Guillaume Allilaire, chef de groupe chez
BBDP & Fils. Par ailleurs, en orientant la communication autour de l'axe
livraison de repas, Scommeservices se place sur un segment qui ne correspond
pas à une attente forte du public. « On ne se lève pas le matin en se demandant
si ce type de service existe », ajoute Guillaume Allilaire. Pour se faire
remarquer et assurer la notoriété de la marque, la communication en affichage
propose une création orientée vers le consommateur et l'invite à utiliser ou
tester le service en disant clairement ce que l'annonceur promet. Les visuels
proposaient une scène de repas vécu en dessous de table, où la main d'un
convive se débarrasse discrètement d'un morceau de viande, à l'évidence pas
très apprécié. La signature de l'affiche expliquait alors qu'avec
Scommeservices, "On peut se faire livrer ce que l'on veut vraiment manger". La
problématique de la notoriété à asseoir sur un marché naissant a ainsi été
sublimée en empruntant un axe idéal pour parler au consommateur : l'humour
décalé, qui a l'avantage d'ajouter de la connivence avec la marque et permet de
créer une proximité entre le consommateur et l'annonceur. Placée dans un
objectif d'installation de marque, la campagne cinéma prenait le relais de
l'affichage pour en accentuer l'effet et communiquer plus amplement sur le
métier de Scommeservices. Très astucieuse, la création publicitaire s'est
traduite par un film croustillant mettant en scène un livreur de repas en plein
service. Arrivé à destination chez le client, un Hannibal Lecter bis, le
malheureux est préféré au repas qu'il vient livrer. En clair : avec
Scommeservices, on se fait livrer ce que l'on aime manger, même si ses goûts
sont très, très particuliers...
Résultats
Le mix
médias, affichage/cinéma, s'est avéré parfaitement adapté aux besoins et aux
contraintes de l'annonceur. Régulière et progressive, la montée en puissance
des retours de la campagne a produit une envolée des connexions quotidiennes au
site, multipliées par 50 depuis son lancement. Les commandes de livraison de
repas ont quintuplé au cours de la première semaine. Dans les salles obscures,
le film publicitaire est systématiquement couronné par des éclats de rire qui
laissent supposer une bonne mémorisation de la marque dans les esprits des
consommateurs. Pour prolonger les effets d'annonce, Scommeservices a déjà mis
au point un plan d'actions marketing direct ciblées dont l'amorçage devrait
commencer courant juin, avec la diffusion du guide 2001 des restaurants
parisiens référencés sur le site.