Recherche

Le marché publi citaire sur le Web va mettre cinq ans pour être mature

Après une année 2000 euphorique, le marché de la publicité en ligne traverse une période de vaches maigres qui n'est pas faite pour rassurer les régies. Pourtant, fort des promesses affichées par le média Internet, le directeur marketing et communication d'AdLINK refuse de sombrer dans la sinistrose et se montre optimiste quant aux chances de voir la situation s'inverser. Explications.

Publié par le
Lecture
11 min
  • Imprimer

Pouvez-vous dresser le bilan de santé d'AdLINK France ?


Si l'on compare les résultats de 2000 avec ceux de 1999, il est incontestable que l'année passée fut exceptionnelle. 2001 en revanche, comme pour la plupart des acteurs de l'e-pub, sera beaucoup plus décevante. Nous sommes en train de recalculer nos objectifs 2001 sur ceux de 1999. Cette année, nous nous sommes basés sur un doublement de notre croissance, et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous en sommes très loin. Mais ce phénomène ne nous affecte pas plus que d'autres régies, au contraire. La solidité du réseau AdLINK nous assure un avenir serein sur le long terme. Cette année, les professionnels de l'e-pub estiment que le marché pèsera 700 millions de francs, c'est-à-dire 30 % de moins que l'an passé. Ce chiffre me paraît être une bonne estimation.

Comment cette révision s'est-elle traduite concrètement chez AdLINK ?


Par deux phénomènes principaux : le gel du recrutement en interne et une baisse de la visibilité sur le marché. En 2001, nous avons une visibilité sur le chiffre d'affaires prévisionnel en moyenne de dix-huit jours, alors qu'il y a encore un an, nous avions une visibilité de deux-trois mois.

Qu'avez-vous entrepris pour éviter de subir cette situation ?


Notre priorité est à la diversification des moyens de communiquer. Cela passe donc par le développement d'une activité d'e-mailing, l'intégration de moyens de production et l'intégration de technologies comme le streaming vidéo, par exemple. Sur le marché des régies externes, nous n'avons plus qu'un seul concurrent, Hi-Media, qui a d'ailleurs été capable de diversifier ses activités bien avant nous, notamment en e-mail marketing. Pour notre part, les premières grosses campagnes d'e-mailing démarreront dans le mois. Mais l'e-mail est une solution momentanée de grosse source de revenus.

Pourquoi momentanée ?


Parce qu'il commence déjà à s'éroder aux Etats-Unis où les fichiers ne sont pratiquement jamais dédoublonnés par les brokers. Et de plus en plus d'internautes se révoltent face à la pression publicitaire qu'ils subissent. C'est un produit qui va avoir son heure de gloire, car il ne l'a pas encore, et qui va faire comme en pub, c'est-à-dire qu'il va y avoir un phénomène de concentration, d'érosion des tarifs et un problème de qualification des données.

Justement, en ces temps agités, quelle analyse faites-vous du marché de la pub en ligne ?


C'est enfoncer une

30 minutes à la Une
sponsorisé
Tour d'horizon des enjeux de la supply chain durable

Tanguy Leclerc

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page