The Kase habille les mobiles

The Kase I'm Unik propose des millions de références grâce à toutes les combinaisons offertes par la personnalisation.

Pas de temps mort pour les frères Rosenblum. Sitôt désengagés de l'aventure Pixmania, - ils ont cédé, cet été, leur dernière participation dans le site les deux entrepreneurs récidivent et lancent un nouveau concept porteur. «J'ai essayé d'analyser les points négatifs des business que j'avais dirigés dans mes vies précédentes. Et de trouver une activité qui prenne le contre-pied de ces points négatifs», explique Jean-Emile Rosenblum. Au sein de Pixmania, et plus largement des sites de ventes de produits high-tech, le constat reste le même: les marges sont souvent faibles car la guerre des prix fait rage, la dépendance aux fournisseurs est importante, et les marchés s'avèrent très perméables aux effets de mode. «Il fallait trouver des marchés qui soient mondiaux, dont le trend sur les 10 ou 15 années soit assuré, et que l'on ne travaille pas uniquement sur le Web, car je pense que le multicanal est aujourd'hui la clé de la réussite de tout business», souligne l'entrepreneur.

Un marché porteur

En lançant The Kase, une enseigne de vente d'accessoires de mode personnalisables pour mobile, les entrepreneurs visent un marché en pleine croissance, celui des smartphones et des tablettes. En France, ce marché touche en effet 97 % de la population. « Tout le monde aura des smartphones d'ici à quatre ans. Il se vend 1 milliard de téléphones par an sur la planète, dont la moitié de smartphones. 150 millions de tablettes sont également commercialisées annuellement. Le marché des accessoires de mode pour mobile n'est pas extrêmement complexe en termes de références et de logistique d'approvisionnement», analyse Jean-Emile Rosenblum. Dont acte. En termes d'offre, the Kase I'm Unik propose des millions de références grâce à toutes les combinaisons offertes par la personnalisation. Les produits au design varié, disponibles en magasins, peuvent également être mis au goût de chacun, avec ses propres photos ou logos. L'enseigne a signé un accord avec le site ART.com, leader dans le marché de l'art mural permettant à la communauté d'artistes de proposer des motifs de personnalisation pour les coques et autres houses en tout genre...

Quant au site e-commerce lancé début janvier, il est bien sûr l'un des piliers de la stratégie et vient compléter le lancement des boutiques physiques. En décembre, cinq magasins ont en effet été inaugurés à Rouen, Levallois (So West), Rosny2, Passy, et Carré Sénart. Ambitieux, les frères Rosenblum envisagent dès à présent d'ouvrir le concept en 2013, en Asie, aux Etats-Unis et dans quelques pays d'Europe, sur un modèle hybride de magasins propres et de franchises. En termes d'actionnariat, l'enseigne The Kase est détenue par deux familles. «Nous sommes, mon frère et moi, à 50-50 avec la famille Barthes. Cela évoluera sans doute prochainement mais pour l'heure, notre activité est financée en propre», explique Jean-Emile Rosenblum. Pour accélérer un développement international, si le concept trouve son public, des levées de fonds pourraient, à n'en pas douter, être rapidement envisagées.

Le multicanal est la clé de la réussite de tout business.

Quand on lui demande si la perspective de s'octroyer une pause entre l'aventure Pixmania et ce nouveau défi ne l'a pas tenté, Jean-Emile Rosenblum répond sans hésiter, « O que si! Et encore plus maintenant que nous sommes dans le rush. Mais parfois des opportunités se présentent et des idées émergent et il ne faut pas attendre. C'était le cas pour notre concept.» On ne refait pas les serials entrepreneurs...