Abondance de biens...
Même si elle est un peu moins insolente que lors des mois passés, la
croissance des ventes en ligne reste néanmoins soutenue et enviée de bien des
secteurs. Le dernier indice iCE de la Fevad indique, par exemple, une
progression de 43 % des ventes au premier semestre 2006 par rapport au même
semestre 2005. Il en est de même pour les autres indicateurs habituels :
connexion à haut débit, pourcentage d'acheteurs, etc. Mais il est d'autres
évolutions qui, bien que n'étant pas à deux chiffres, sont elles aussi
significatives de changements importants en termes de comportements d'achat.
Illustration avec des résultats issus, cette fois-ci, de la nouvelle édition du
Baromètre e-commerce de TNS Sofres. Où l'on constate, tout d'abord, que l'achat
est aujourd'hui, la deuxième activité on line des internautes, derrière le
grand leader qu'est évidemment l'e-mail et à égalité avec la consultation et la
gestion de comptes bancaires. Bonne nouvelle pour la VAD. Mais les tendances à
repérer sont davantage au sein des types d'achat eux-mêmes. Si, sans surprise,
les produits culturels possèdent la plus forte proportion d'acheteurs – près de
sept acheteurs de 18 ans et plus sur dix –, devant les voyages et vacances, six
sur dix, arrivent juste derrière ces derniers les biens de consommation
courante. Qui ont gagné quatre points en un an, à 58 %. Et, en leur sein, les
vêtements de ville ou de sport (44 %) ont gagné cinq points et les produits de
beauté (31 %) quatre. Mais surtout, cette catégorie a enregistré dix points de
mieux par rapport à l'étude 2004. Quant aux produits alimentaires, en perte de
vitesse les deux dernières années, ils voient leurs clients progresser.
Lentement mais on ne peut plus sûrement, le commerce électronique marque donc
des points sur des secteurs traditionnels. Et ce, dans le cadre d'une réelle
démocratisation. Il est vrai que l'offre n'est pas en reste. En témoigne notre
Enquête sur la mode en ligne, domaine qui voit en permanence s'ouvrir de
nouveaux sites. Avec, souvent, une authentique volonté de différenciation.
Sachant que, sur Internet, tout va très vite et que fleurissent aussitôt les me
too. Voir le phénomène des ventes privées, plus d'une fois évoqué, qui n'en
finit pas de générer de nouvelles tentations. Certes, “abondance de biens ne
nuit pas”, mais en revanche, l'abondance de propositions et la manière dont
elles sont effectuées risquent de provoquer un phénomène inverse. De toutes
façons, un jour ou l'autre, l'internaute reconnaîtra les siens ...