E-commerce et durabilité, Decathlon conserve sa place de leader

Entre le e-commerce et la durabilité, les leaders du marché sont-ils à la hauteur en France ? Pour avoir des éléments de réponses, Converteo a reconduit son Baromètre du E-commerce Durable. Une nouvelle édition de ce baromètre qui s'inscrit dans un contexte réglementaire marqué par le Green Deal Européen, dont certaines dispositions entreront en vigueur dans les prochains mois. Transformation des modèles économiques, adoption de pratiques éco-circulaires, amélioration de la transparence et de la traçabilité, ainsi que la réduction des émissions et l'amélioration de l'efficacité énergétique sont les défis auxquels les entreprises du secteur doivent répondre.

Aussi, pour réaliser ce baromètre, Converteo a conçu une liste de 35 critères, regroupés en cinq catégories distinctes : Viabilité du business model, Transparence consommateur, Chaîne logistique, Suivi & engagement, Effort marketing et produit.

Décathlon, à nouveau sur la première marche du podium

Décathlon conserve la première marche du podium, affichant un score parfait de 100 % en matière de viabilité de son business model. Leroy Merlin réalise une progression spectaculaire, passant de la 8ème place en 2023 à la 2ème place cette année, grâce à une transparence accrue et une amélioration de l'axe "suivi et engagement" avec une augmentation de 62 points. Darty, quant à lui, consolide sa position dans le top 3.

Progrès notables et défis à relever

En moyenne, sur les 50 acteurs étudiés, plusieurs avancées sont à souligner, notamment en ce qui concerne la communication du score environnemental des produits (+14 points), l'augmentation des modules de reprise produit (+14 points), et la proposition d'emballages multifonctionnels (+12 points). La diminution des offres de livraison express (- 6 points).

Cependant, l'équation durable n'est pas encore résolue avec des reculs encore observés, comme la baisse de la réduction des emballages dans les colis (-6 points), la location de produits (-6 points), ou encore le service Click & Collect (-14 points).

Réparabilité, engagement et disparités

L'une des leçons les plus positives de cette édition est l'engagement croissant des entreprises en faveur de la réparabilité des produits. En 2024, 58 % des enseignes proposent désormais des produits d'occasion ou reconditionnés, marquant un progrès significatif dans l'adoption de modèles économiques circulaires. Cela répond non seulement à une demande croissante des consommateurs pour des options plus durables, mais aussi aux exigences réglementaires du Green Deal Européen, qui met l'accent sur la réduction des déchets et l'optimisation des ressources.

Les entreprises les mieux classées se distinguent par leurs actions sur l'axe "suivi et engagement". Parmi le top 10, plus de 50 % ont adopté des démarches structurantes telles que l'ACT (Assessing low Carbon Transition initiative) et sont signataires du Contrat Climat ou de la Charte d'engagements pour la réduction de l'impact environnemental du commerce en ligne. Ces entreprises affichent une moyenne de 86 % pour la mise en place de systèmes de reprise des anciens produits, contre seulement 42 % pour l'ensemble des acteurs.

À l'autre extrémité du spectre, le baromètre met en lumière un contraste avec les entreprises en bas du classement. Ces dernières affichent des résultats décevants, notamment sur l'axe "suivi et engagement", où les scores sont particulièrement faibles, voire proches de zéro. Ces entreprises semblent encore en décalage avec les attentes croissantes en matière de durabilité et peinent à répondre aux nouvelles exigences réglementaires. Leur retard, notamment sur les pratiques de transparence et d'engagement écologique, pourrait non seulement les exposer à des sanctions, mais aussi entraîner une perte de confiance de la part des consommateurs, de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux.