LeWeb'14 : le meilleur de la 2e journée
La deuxième journée de la conférence LeWeb'14 est lancée, aux Docks de Saint-Denis. Sélection des moment forts.
Je m'abonneLa première intervention de la seconde journée de l'événement LeWeb'14 est consacrée aux startups européennes. L'idée, démontrer qu'il est possible de créer et développer une entreprise dans le Web en dehors des Etats-Unis et notamment de la Silicon Valley. Branko Milutinovic est le CEO de Nordeus, une société spécialisée dans le social gaming. Surnommé " le Bill Gates de Serbie ", celui-ci défend vigoureusement le dynamisme de l'Europe en matière d'entrepeneuriat dans l'Internet. " L'Europe est sexy pour de nombreuses raisons telles que l'architecture, la gastronomie, l'histoire, etc. Lorsqu'on regarde les applications mobiles les plus utilisées, la plupart d'entre elles viennent d'Europe, grâce notamment à une grande créativité sur ce continent ".
Pour Peter Skoromnyi, CEO d'Apalon, société basée à Minsk en Bielorussie, " En Europe, il y a de grands talents notamment chez les développeurs ". Présente uniquement sur smartphone, Apalon est l'une des 10 applications les plus téléchargées sur iOS. Une force qui se retrouve également en Israël, en atteste Itai Tsiddon, co-fondateur de Lightricks Ltd. " De grandes innovations proviennent d'Israel et notamment de Tel Aviv. C'est un pays très compétitif en termes de talents, et de plus en plus, l'ambition des dirigeants des sociétés en Israel n'est plus de vendre rapidement, mais de construire de grandes entreprises, à dimension mondiale, et notamment dans l'univers du mobile. "
"En 2030, les physiciens ce sera vous"
Laurent Alexandre est président de DNAVision, une société spécialisée dans le séquençage de l'ADN. Livrant sa vision du futur de la science, Laurent Alexandre se veut optimiste et réaliste : "L'IT et la neuroscience vont fusionner en un seul domaine. Les nanotechnologies, les biotechnologies, les sciences cognitives, et l'informatique convergent en un gigantesque univers qui va changer la médecine : le NBIC".
En 2025, la nano-médecine sera devenue mainstream, le séquençage ADN sera démocratisé, et les manipulations génétiques seront monnaie courante. "Les physiciens ne comprennent pas encore ce choc, mais c'est une vraie révolution". Une révolution qui passe notamment par un déluge de données. Des données qui proviendront notamment de l'analyse toujours plus poussée du cerveau, du séquencage ADN, et des devices médicaux connectés à l'Internet. "L'analyse biologique d'une tumeur crée environ 20 000 milliards de bytes. Mais le problème aujourd'hui, c'est que les physiciens ne sont pas des geeks. Ils ne peuvent pas gérer les big datas".
Conséquence de ces évolutions, "la valeur économique de la médecine changera. Elle passera d'une création de valeur centrée sur les médicaments vers de la création de valeur autour des données et des alogrithmes. Ce changement modifiera la structure du pouvoir dans la médecine".
Autre tendance forte, venue notamment de la Silicon Valley, le "transhumanisme", espère "tuer la mort". C'est notamment le cas de Google, à travers les investissements du groupe dans de multiples sociétés. "L'un des objectifs de la société est d'augmenter les capacités physiques des être humains. C'est une révolution également neurologique". Bill Gates l'a dit : "En 2035, les robots remplaceront les infirmières".
"Vous êtes les physiciens de 2030, Le pouvoir médical sera dans vos mains grâce aux données et aux algorithmes".
Dr Daniel Kraft, créateur de l'événement "Exponential Medicine"
" Nous sommes aujourd'hui dans un système qui s'inscrit dans une logique consistant à soigner les maladies plutôt que d'améliorer la santé ".
" Le smartphone va réinventer la santé comme il a participé à la réinvention de multiples marchés tels que les taxis ".
" Nous assistons à la multiplication des capteurs corporels permettant de mesurer le rythme cardiaque, la pression sanguine, etc. Des capteurs qui, peu à peu, vont devenir intégrés au corps ".
" Le coût de décryptage du génome va drastiquement diminuer "
" Les diagnostics seront effectués avec des stéthoscopes digitaux, connectés au Web ".
Vers un cerveau augmenté
Le cerveau est le sujet d'intenses recherches depuis quelques années. Sommeil, exercice, consommation de café... " Nous avons déjà des comportements qui visent à améliorer le fonctionnement de notre cerveau. Lors de la prochaine décennie, nous utiliserons peut être la neurostimulation ". Daniel Chao est le CEO d'Halo Neuroscience, une startup située à San Francisco dont la spécialité est de développer des technologies basée sur la neuroscience, permettant de renforcer les performances du cerveau pour les individus ayant des facultés affaiblies.
Lire aussi : Netflix, Squeezie et Elise Lucet, TikTok, Snapchat... Médias et réseaux sociaux : quoi de neuf ? (04 - 08 novembre)
La fertilité assistée
C'est une idée qui remonte à 2007. Ida Tin, co-fondatrice de l'application mobile Clue, voulait un enfant, et cherchait à se souvenir de ses périodes de menstruation. Aucun outil n'existant sur mobile, lui vient alors l'idée de l'application Clue. "Son design n'est pas rose, mais elle n'en est pas moins efficace", s'amuse-t-elle.
Concrètement, Clue permet aux femmes de suivre précisément leurs cycles menstruels, une aide qui peut s'avérer précieuse pour la procréation, un usage inverse étant également valable.
"Je voulais qu'Internet soit un gigantesque environnement collaboratif"
L'inventeur du World Wide Web, créateur des protocoles HTTP et HTML, Sir Tim Berners-Lee, a livré sa vision de l'Internet. Morceaux choisis.
"A l'époque ou j'ai crée le Web, les ordinateurs et leurs systèmes d'exploitation ne pouvaient pas communiquer les uns avec les autres. Cela rendait compliqué le partage d'informations entre les individus".
"Le contenu doit être partageable entre les systèmes d'exploitation et les différentes machines. iOS, Android, Facebook sont l'anti-thèse du Web car ils sont conçus pour des données agrégées en silos, difficilement partageables entre plateformes."
"Continuez de vous battre pour que le Web reste ouvert"
"Les natives apps sont ennuyeuses"
Améliorer le quotidien
L'application mobile ZenFriend a été conçue pour permettre aux individus de pratiquer la méditation, outil moderne à l'appui. Créée par Remo Uherek, elle embarque un réseau social permettant de se constituer un réseau d'amis partageant le même goût pour la méditation. L'utilisateur peut ainsi partager ses pensées, ses temps de méditation et la fréquence à laquelle il s'adonne à sa passion. "C''est un service qui a pour ambition de rendre le quotidien des gens et le monde en général, un peu meilleur".