65% des Français pensent que leur pouvoir d'achat va se dégrader en 2024
L'inflation aura durement marqué les esprits des consommateurs en 2023. C'est notamment ce qui ressort de la 8e édition du baromètre "Du pouvoir d'achat au vouloir d'achat" réalisé par OpinionWay pour Bonial (Axel Springer). Les Français estiment ainsi l'augmentation des prix à +19% au global depuis un an. Pour autant, les consommateurs font preuve de résilience et bien que peu optimiste pour 2024, ils multiplieront les arbitrages et rechercheront davantage de promotions ou articles de seconde main.
Je m'abonneLes consommateurs comptent changer les habitudes d'achat prochainement
La perception des CSP+ se détériore... ... en particulier en ce qui concerne les achats plaisir : 62% d'entre eux estiment que les prix augmentent, contre 57% en août dernier. Il en va de même pour les achats non-alimentaires qui augmentent pour 68% de ces interviewés, soit une hausse de 6 points. Les CSP+ semblent également souffrir de l'inflation sur les autres types d'achats : ils sont plus nombreux à ressentir une hausse des prix sur les achats alimentaires et sur les achats contraints (+3 pts).
81% (+ 2 pts) des Français ont l'intention de faire évoluer leurs comportements d'achat dans les semaines à venir. Ils ont pour objectif d'être attentifs aux prix (39%, =) ou de réduire leur consommation d'énergie (28%, =), mais surtout de rechercher davantage les promotions (34%, +4 points). 22% d'entre eux se disent prêts à réduire leurs loisirs et vacances (+2 points, +7 points depuis juin 2022). La seconde main apparaît aussi comme un rempart contre l'inflation pour un cinquième des Français qui souhaite soit vendre (20%, =), soit acheter (20%, + 2 pts) via ce canal.
Pour 2024, les Français se montrent un peu plus optimistes
Les deux tiers des Français continuent de penser que leur pouvoir d'achat va se dégrader par rapport à 2023 (65%), mais cette proportion est en baisse de 15 points par rapport à la vague précédente. Ils sont également moins nombreux à prévoir de moins se faire plaisir (- 6 points), même s'ils restent majoritaires (59%).
Parmi les enseignes alimentaires, les hard discounters ont la cote !
E. Leclerc et Lidl bataillent toujours pour la première place sur le podium des enseignes alimentaires permettant d'améliorer le pouvoir d'achat : elles sont à égalité en cette fin d'année avec une note moyenne de 6,9/10 (+0,2 pt). Elles sont suivies d'assez loin par Aldi (6,4/10), qui progresse (+0,3 point), Intermarché (6,2/10, +0,3 point), qui retrouve son niveau de juin.
S'agissant des enseignes présentes dans le secteur du non alimentaire, Action passe devant Amazon chez les Français qui sont en mesure de se positionner, avec 71% de bonnes notes (+3 points) contre 66% (+4 points) pour Amazon. Les deux enseignes atteignent leur niveau de notation le plus haut depuis le début du baromètre. Ici aussi, le fossé est assez important avec les autres enseignes constitué en premier lieu de Primark (53%, record depuis le début du baromètre.
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