Bureau Vallée repense sa notation écologique avec la start-up Waro

Chaque année, comme de nombreuses entreprises, Bureau Vallée réalise son bilan carbone. Le dernier en date fait en 2022 démontre que 90% des émissions de gaz à effet de serre de l'enseigne sont liées aux produits commercialisés. L'enseigne de papeterie et de fournitures de bureau, fondée par Bruno Peyroles, a décidé de repenser complètement son système de notation écologique. L'article 2 de la Loi Climat oblige d'ailleurs les entreprises vendant des produits de biens de consommation à pratiquer l'affichage environnemental à partir de 2026. Avant cette échéance, trois secteurs sont prioritaires pour tester la démarche : l'alimentaire, le textile et l'ameublement.

Si Bureau Vallée affirme que sa démarche actuelle n'a pas été dictée par la contrainte réglementaire ou légale, elle reconnaît que l'impulsion donnée par ses franchisés y est pour quelque chose. En 2008, 92% d'entre eux avaient estimé que l'enseigne devait s'engager fortement ou très fortement sur les sujets environnementaux. Après l'idée de s'inspirer des étiquettes environnementales pour créer une notation allant de A à E a jailli, s'en est suivi un long travail pour établir les critères (respect de l'environnement, responsabilité sociétale, recyclabilité, forêts durablement gérées). Ensuite, l'enseigne a travaillé auprès de ses fournisseurs. Majoritairement français ou européens, ceux-ci ont participé à la mise en place de cette notation.

S'inspirer de l'analyse du Cycle de Vie (ACV)

Aujourd'hui, c'est à nouveau sous l'impulsion de ses franchisés et avec la volonté de conserver un temps d'avance sur l'évaluation environnementale que Bureau Vallée revoit en profondeur sa démarche. Elle bénéficie dans ce cadre de l'accompagnement de Waro, start-up chargée d'apporter plus de transparence sur l'impact environnemental des produits aux consommateurs mais également aux entreprises. Cette nouvelle évaluation sera déployée en priorité sur les

Les méthodologies utilisées par Waro pour mesurer l'impact environnemental de produits s'appuient sur l'Analyse de Cycle de Vie (ACV), qui permet de mesurer un impact chiffré sur l'ensemble du cycle de vie d'un produit de l'extraction des matières premières au traitement de fin de vie.

Bureau Vallée souhaite orienter sa démarche de nouvelle évaluation dont les indicateurs refléteront les impacts réels des produits sur de nombreux éléments : la biodiversité, les ressources naturelles ou les émissions de gaz à effet de serre, etc. À terme, Bureau Vallée souhaite également permettre aux consommateurs de comparer les produits en poussant la démarche jusqu'à la comparaison de leur impact environnemental selon l'usage qui est fait du produit.

Une quinzaine d'indicateurs d'impact (émissions de GES, consommation en eau, épuisement des ressources...) sont ainsi mesurés, ce qui permet de donner une vision claire et exhaustive de l'impact global d'un produit sur l'environnement. Waro met à disposition de Bureau Vallée et de ses fournisseurs sa plateforme logicielle qui permet de collecter facilement toute l'information produit nécessaire à la mesure d'impact. À partir de ces informations produits, Waro calcule les impacts environnementaux sur tous les indicateurs d'impact. Ces résultats sont ensuite utilisables directement par Bureau Vallée pour construire la note finale et par le fournisseur pour lui permettre d'identifier rapidement les leviers d'écoconception.

Piloter l'entreprise bas carbone de demain

La nouvelle démarche commence à être testée sur des produits de mobilier de bureau auprès de quelques fournisseurs avant d'être déployée progressivement sur l'ensemble des produits référencés d'ici à 2024. Les premières évaluations sur les bureaux sont encourageantes, avec un impact carbone des bureaux évalués inférieur de 25 % par rapport à la moyenne de l'Ademe.

Bureau Vallée s'est fixé comme objectif de réduire de 50% ses émissions de CO₂ des produits commercialisés à horizon 2030 à chiffre d'affaires constant. À travers sa nouvelle notation, elle vise à réduire en priorité l'impact carbone des familles de produits telles que les cahiers, le papier et le mobilier qui génèrent 40% de ces émissions.