10 études conso pour mieux connaître le shopper en période de crise
Crise sanitaire, crise énergétique, crise économique, crise écologique... Le consommateur ne sort pas indemne de toutes ces crises et ses exigences évoluent. Tour d'horizon de différentes études qui identifient ses nouvelles attentes.
Je m'abonnePlus d'omnicanalité : 49 % des français réclament un parcours sans friction sur tous les canaux
Aujourd'hui, le consommateur peut démarrer une recherche sur les réseaux sociaux en quête de d'avis d'autres consommateurs, puis faire une réservation d'un article sur un site marchand, se rendre en suite en magasin essayer son produit, avant de finalement commander, avec la vendeuse en point de vente le même article mais dans une taille plus grande et se faire livrer à son domicile. Et chemin faisant, il peut être sollicité par des promotions reçues à domicile ou sur son smartphone.
On le voit, son parcours acheteur est toujours plus fragmenté, cela n'empêche pas le consommateur d'exiger toujours plus de fluidité entre les différents canaux. 69 % veulent ainsi passer de l'inspiration à l'achat le plus rapidement possible, peut-on lire dans la nouvelle édition du baromètre Future Shopper 2022.
L'étude spécifie par ailleurs que 43 % des acheteurs français prennent leur inspiration sur Amazon (34 % à l'international). Et 39 % des acheteurs Français utilisent Amazon comme moteur de recherche principal (35% à l'international).
Plus de dotations : 90 % des consommateurs déclarent qu'une récompense les incite à dépenser plus
Les clients aiment être récompensés ! C'est ce que montre l'étude Shopper preference report 2022 réalisée par Bazaarvoice. En France, près de 9 clients sur 10 interrogés par Bazarvoice ont déclaré que l'obtention d'une récompense les incitait à dépenser plus. Et près d'un Français sur deux dit apprécier les activités ludiques, tels la participation à un jeu concours promotionnel, durant ses achats.
Egalement, près de huit répondants sur dix se disent prêts à partager leur avis sur un produit ou service pour obtenir une récompense.
Plus de pouvoir d'achat : 30 % des Français achètent plus en promotions.
Les consommateurs se serrent la ceinture ! Alors que l'inflation atteint des sommets en France, les Français modifient leurs comportements pour optimiser leur pouvoir d'achat. Ainsi, 73 % d'entre eux s'adonnent à l'optimisation budgétaire et 59 % à la sobriété alimentaire.
67 % considèrent les prix comme "très importants" pour choisir le lieu où faire ses courses (+ 8 pts vs 2021).
Concrètement, 35% d'entre eux comparent davantage les prix et 30 % achètent plus en promotion apprend-on dans le « Sondage OpinionWay pour Bonial ».
Coupons de réduction, baisse de la consommation de fruits, légumes ou fromage, stockage des aliments, réduction de la consommation de bio... Les Français redoublent véritablement d'efforts et de stratégies variées pour optimiser leur pouvoir d'achat.
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Plus d'expériences virtuelles : 41 % de la Gen Z suggèrent que les marques vendent dans le Metaverse
L'étude d'Obsess montre que 70 % des consommateurs qui ont visité un magasin virtuel ont effectué un achat. 75 % des acheteurs de la génération Z ont acheté un produit numérique dans un jeu vidéo. 54 % des acheteurs de la génération Z affirment que les gens devraient pouvoir faire leurs achats partout où ils vont en ligne. 45 % ont même suggéré que les environnements d'achat "Metaverse" reproduisent les centres commerciaux.
Près de la moitié (41 %) de la génération Z suggèrent que les marques devraient vendre des produits dans le Metaverse, car il offre aux consommateurs une plate-forme pour acheter des articles numériques, tels que des jetons non fongibles (NFT).
Bref, le Metaverse attire les jeunes générations. Il représente un monde virtuel 3D avec des expériences riches et immersives allant au-delà du jeu. Il pourrait bien changer la façon dont nous achetons certains produits et services à l'avenir. Il pourrait en effet créer des expériences libérées de la contrainte des stocks pour essayer virtuellement un produit avant de l'acheter et donner plus de pouvoir aux consommateurs, notamment dans la comparaison des prix. Pour l'achat d'une voiture, par exemple, il pourrait permettre aux acheteurs de se rendre chez un seul concessionnaire pour voir plusieurs marques et explorer, présélectionner et préconfigurer virtuellement les voitures qui les intéressent. A suivre.
Plus d'engagement : 60 % achètent auprès des marques qui ont des valeurs qui leurs correspondent
Dans son enquête 2022, Sitecore révèle ce que les consommateurs français attendent de leurs marques préférées. Ils veulent avant tout se sentir représentés dans les marques auprès desquelles ils achètent - dans leurs représentations marketing et dans les positions sociales qu'elles adoptent. Ils veulent de l'authenticité. 73 % réclament que les marques soient transparentes sur les partis politiques et les questions sociales qu'elles soutiennent financièrement.
79 % veulent que les marques avec lesquelles ils font affaire montrent comment elles soutiennent des causes qui leur tiennent à coeur. Et 93 % affirment que les marques ont besoin d'être morales.
60 % sont prêts à payer plus cher les produits et services de la marque si cela signifie que le personnel de la marque est bien rétribué.
Moins de gaspi : 58 % sont prêts à augmenter leurs dépenses auprès d'enseignes qui prennent des mesures anti-gaspi
Aujourd'hui, 72 % des consommateurs ont conscience de leur gaspillage alimentaire, contre seulement 33 % avant 2020.
Conscients de leur responsabilité dans le gaspillage alimentaire, les consommateurs attendent plus d'implications de la part des marques sur ce sujet d'actualité. L'étude de Cap Gemini rapporte que 58 % d'entre eux se disent prêts à augmenter leurs dépenses auprès d'enseignes qui prennent des mesures pour lutter contre ce fléau.
Selon ce nouveau rapport, les consommateurs cherchent déjà à réduire leur gaspillage alimentaire. Les recherches en ligne de méthodes permettant de prolonger la durée de conservation des aliments ont augmenté de 80 % par rapport à l'année dernière, principalement pour des raisons d'économies de coûts (56 %) et de préoccupations liées à la faim dans le monde (52 %) et au changement climatique (51 %).
Bien que les consommateurs se reconnaissent coupables (pour 60 % d'entre eux), ils ont également le sentiment que les industriels et distributeurs n'en font pas suffisamment pour les aider à enrayer ce problème. Près des deux tiers (61 %) des consommateurs souhaitent que les marques et les distributeurs en fassent plus pour les aider à lutter contre le gaspillage alimentaire et 57 % d'entre eux sont déçus que les entreprises ne se préoccupent pas davantage du problème.
De fait, les consommateurs ont l'impression d'être trop souvent livrés à eux-mêmes en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire. Lorsqu'il s'agit de prolonger la durée de conservation des aliments à domicile, les deux tiers (67 %) d'entre eux se tournent vers des sources d'information tierces (amis, famille, influenceurs et réseaux sociaux) et seulement un tiers (33 %) s'informent à partir d'emballages, de publicités ou de campagnes menées par les industriels et distributeurs alimentaires.
Plus d'humour : 72 % des consommateurs privilégient les marques qui pratiquent l'humour
C'est quand le bonheur ? Cela fait plus de deux ans qu'un grand nombre de personnes affirment ne pas l'avoir ressenti. Triste. Mais il est vrai que le contexte n'est toujours pas réellement propice.
Selon une étude mondiale d'Oracle, 88 % des personnes recherchent ainsi de nouvelles expériences pour les faire rire ou sourire. 91 % des personnes préfèrent ainsi que les marques soient drôles. Un chiffre qui augmente chez la génération Z (94 %) et chez les millenials (94 %). 75 % des personnes suivraient aussi une marque sur les réseaux sociaux si elle était drôle.
Si une marque utilise l'humour, les consommateurs sont davantage tentés d'acheter de nouveau chez elle (80 %), de la recommander à leur famille ou leurs amis (80 %), de la choisir plutôt qu'un concurrent (72 %) ou de dépenser plus auprès de cette même marque (63 %).
78 % seraient aussi prêts à payer des offres premium pour ressentir du vrai bonheur.
Le hic, c'est que 95 % des dirigeants d'entreprise craignent d'utiliser l'humour dans les interactions avec leurs clients. Pourtant ce serait payant !
Plus de vidéo : 50 % achètent un article après l'avoir vu en vidéo
L'étude Shopper Story 2022 de Criteo montre l'importance de la vidéo, influenceuse d'aujourd'hui et de demain. La moitié des participants affirment ainsi acheter les produits et les services qu'ils voient passer dans les annonces vidéo. Chez les millenials et la génération 7, ces taux sont encore plus élevés : 60 % des spectateurs de ces générations achètent les produits vus dans les annonces vidéo.
Les 3/4 des shoppers utilisent la même adresse pour acheter en ligne et se connecter à des applis vidéo. Ce qui facilite le travail des marqueteurs qui peuvent faire le lien entre les vidéos vues et les comportements d'achats sur tous les canaux.
De manière générale, les shoppers sont addicts à la vidéo, qu'ils consomment quotidiennement. 2 spectateurs sur 3 regardent des services de vidéo en streaming payant plus de 5 heures par semaine. Preuve que la vidéo en streaming est un lifestyle ! Un vrai art de vivre que les marques doivent impérativement intégrer dans leur communications et leur publicités. Merci Netflix, prime et consorts !
Moins de monde en magasin : Car, pour 31 % des jeunes, l'attente est impossible !
En point de vente, le premier écueil faisant fuir les jeunes Français est la foule et les magasins bondés, pour 31% des sondés (dont 36 % des femmes et 26 % des hommes), fait ressortir l'étude menée par OpinionWay pour le salon Equipmag.
Ensuite, 28 % des 18-30 ans pointent du doigt les files d'attente, à la caisse ou en cabine d'essayage. Bienvenue dans l'ère de l'instantanéité ! Les jeunes consommateurs n'ont plus de patience !
En résumé, les 18-30 ans ne délaissent pas le passage en boutique, mais ne supportent plus les irritants. A charge pour les commerçants se les gommer s'ils veulent les attirer.