Le e-commerce séduit toujours autant les Français

Jeudi 13 février, la Fevad (La Fédération du e-commerce et de la vente à distance) a dévoilé son rapport annuel sur le commerce en ligne en 2024. Une année qui rassure les acteurs du secteur et confirme la place essentielle du e-commerce dans le quotidien des consommateurs.

Un rebond des ventes et une croissance soutenue des services

Après deux années de ralentissement, le marché de l'e-commerce retrouve de l'élan avec une hausse de 11 % dans le commerce de détail en ligne. Les services continuent de croître, atteignant 108,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et les ventes de produits repartent à la hausse. Parmi les secteurs les plus performants, la beauté affiche une progression de 4 %, les loisirs de 1 %, et le voyage / loisirs enregistre une belle hausse de 4 %. À l'inverse, le marché du meuble et de la décoration reste en souffrance, notamment en raison de la montée en puissance de la seconde main et de la concurrence des plateformes étrangères.

Au final, les transactions sont plus nombreuses et le panier moyen plus faible, ce qui apparaît comme une bonne nouvelle. Cela indique que la hausse du chiffre d'affaires est soutenue davantage par l'augmentation des volumes que par l'inflation, contrairement aux années précédentes.

2025 : une année sous le signe de l'innovation et du dynamisme

Si l'année 2024 marque une année normale pour l'e-commerce, les préoccupations des Français sur leur pouvoir d'achat demeurent. Face à ces enjeux, Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, appelle à des mesures fortes pour soutenir le secteur : lutte contre la concurrence déloyale des plateformes étrangères, promotion d'une consommation plus durable, adaptation des réglementations afin que les normes ne constituent pas un frein aux entreprises. Par ailleurs, l'intelligence artificielle devra prendre toute sa place pour positionner le secteur de l'e-commerce comme celui de l'innovation.

Le gouvernement se veut également engagé. Véronique Louwagie, Ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l'Économie sociale et solidaire a affirmé son soutien à la Fevad et insisté sur le fait "qu'il y a de la place pour le commerce en ligne et le commerce physique". Elle a également annoncé une accélération de la réforme de l'union douanière, initialement prévue pour 2028, avancée à 2026.

Avec une moyenne de 80 commandes passées chaque seconde en France, l'e-commerce pourrait franchir la barre symbolique des 200 milliards d'euros de chiffre d'affaires dès 2026. Reste à transformer certaines paroles en actes afin de garantir une concurrence saine et équilibrée.