Levées de fonds Internet : l'e-commerce est le segment le plus dynamique
Entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2012, l'e-commerce a représenté 32% des levées de fonds. C'est ce qui ressort de la première édition de l'Observatoire des levées de fonds Internet, paru en octobre 2012 et réalisé par KPMG.
Je m'abonneC'est une première, KPMG vient de publier la première mouture de son Observatoire des levées de fonds Internet qui étudie les mouvements capitalistiques significatifs ayant marqué le secteur de l'Internet récemment. Globalement et même si les acteurs du Web français ont réussi à lever près de 830 millions d'euros entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2012, l'Observatoire de KPMG fait ressortir un recul des sommes investies (montant moyen annuel levé par opération en baisse de 31% entre l'année 2011 et le 1er semestre 2012).
« Cela s'explique principalement par les difficultés pour lever des fonds rencontrées par les acteurs traditionnels dans un contexte réglementaire où les banques et assurances sont contraintes par les nouvelles obligations et est renforcé par l'absence de visibilité de l'environnement fiscal », note Grégoire Menou, associé de KPMG.
32% des levées de fonds concernent l'e-commerce
L'Observatoire met en évidence la part importante des investissements sur le segment du e-commerce qui représente 32% du nombre de levées de fonds en volume entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2012 mais également les objectifs recherchés par les start-up, dont la majorité d'entre elles a dédié les fonds levés à l'accélération du développement commercial.
Le secteur du e-commerce est ainsi le plus dynamique en matière de levées de fonds, tant en valeur (49 % du total, soit 404 millions d’euros) qu’en volume (93 levées de fonds, soit 32 % du total).
« Les levées de fonds significatives sont très rares dans le contexte franco-français. L'opération réalisée par Fotolia en mai 2012 reste une exception, et l'investissement a été totalement financé par le fonds américain KKR. De même, les récentes levées de fonds réussies par les sociétés Deezer (100ME début octobre 2012), et Criteo ( 30ME fin septembre 2012) ont été réalisées avec le concours d'investisseurs russes, américains et japonais », souligne Grégoire Menou.
Le montant investi dans le segment de l'e-commerce est également au-dessus de la moyenne puisqu’il atteint 4,3 millions d’euros par société sur la période étudiée. Il est porté par les levées de fonds réalisées par Fotolia, Showroomprivé, Sensee ou encore Spartoo.
Développement commercial et R&D
D’après les éléments communiqués publiquement par les sociétés de l’échantillon, la majorité des entreprises consacre les fonds levés à l’accélération de leur développement commercial (55 % en cumul depuis le 1er janvier 2010 et 47% sur le premier semestre 2012).
L’augmentation de leurs parts de marché est généralement envisagée via des investissements marketing et la diversification de leur offre. Les levées de fonds constituent également un moyen d’internationaliser leur activité pour 19% d’entre elles.
Les investissements technologiques (principalement R&D) sont recherchés par 13% des sociétés. Les opérations de croissance externe ne sont généralement pas mentionnées explicitement comme un motif de levée de fonds, puisque cet objectif ne représente que 1% des opérations réalisées.
Le top 10 des fonds levés
Avec 120 millions d'euros levés en mai, Fotolia est en tête des acteurs du Net. À noter, des investisseurs étrangers ont investi dans 6 des 10 plus grosses opérations de la période.
L'observatoire des levées de fonds Internet complet