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Cookies : la Cnil rend sa copie

Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Cookies : la Cnil rend sa copie

La commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a publié une recommandation sur le bon usage des cookies par les sociétés du digital.

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L'univers de la publicité digitale pourrait bien être à l'aune de nouveaux bouleversements. À l'issue d'une vaste concertation avec les principales organisations professionnelles (UFMD, Fevad, UDA, IAB, le GESTE, le SNCD, etc.), la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), a publié une recommandation précisant aux professionnels du secteur leurs obligations sur les cookies, afin de se mettre en conformité avec la loi.

De nombreux acteurs du Web sont concernés : depuis les éditeurs de sites, de système d'exploitation, et d'applications, en passant par les régies publicitaires, les réseaux sociaux, jusqu'aux éditeurs de solutions de mesure d'audience. La recommandation publiée par la Cnil ne présente pas de caractère obligatoire, mais permet plutôt de se faire une idée précise des actions à mettre en place pour être en accord avec la loi. Elle devrait être publiée au Journal officiel dans les jours à venir.

Plus concrètement, les sociétés ayant recours à des cookies devront informer clairement les internautes à leur arrivée sur le site de cet usage : "le site visité doit comporter un bandeau informant l'internaute que la poursuite de sa navigation vaut accord pour l'installation et la lecture de cookies. Ce bandeau doit mentionner les finalités des cookies utilisés et informer de la possibilité de s'y opposer (via un lien vers une page dédiée du site). Ce bandeau ne doit pas disparaître tant que l'internaute n'a pas poursuivi sa navigation", est-il expliqué dans la recommandation de la Cnil. "L'internaute doit être informé de manière simple et lisible des moyens mis à sa disposition pour accepter ou refuser tout ou partie des cookies".

Afin d'accentuer encore davantage la transparence autour des cookies, les experts de la Cnil ont développé Cookieviz, un logiciel pour visualiser en temps réel le dépôt et la lecture des cookies lors d'une navigation, dans une version 1.0. Cet outil analyse les interactions entre l'ordinateur de l'internaute, le navigateur et les sites et serveurs distants. Il suffit de l'installer pour savoir à qui le site visité envoie des informations. "Le consentement à chaque cookie aurait été, dans la pratique, complètement impossible. Nous allons maintenant vers une solution beaucoup plus équilibrée", a commenté Marc Loliver, délégué général de la Fevad.Et nous avons déjà recommandé à nos sites adhérents de développer un dispositif avec un bandeau qui renvoie vers une page d'information permettant à l'internaute de faire ses choix."

La recherche d'alternatives

Google, Microsoft, Apple, ou encore Facebook auraient-ils senti depuis un moment déjà le vent tourner? Selon certains organes de presse américains, les quatre sociétés travailleraient à l'élaboration de technologies alternatives aux cookies, permettant de tracker les internautes, et cela qu'ils naviguent depuis un ordinateur, une tablette ou encore un smartphone. Par exemple, Google pourrait avoir recours a l'identifiant Gmail, le même qu'un internaute utilise pour ses autres services, Youtube, Google+, Drive, etc.

Cet identifiant présente l'avantage d'être unique par utilisateur, tandis qu'un cookie déposé sur un device peut contenir des informations émanant de plusieurs utilisateurs. Conséquence ? Les publicités poussées aux internautes pourraient bien être encore plus personnalisées qu'elles ne le sont aujourd'hui.

Mais cela pourrait bien affecter d'autres entreprises, dont la survie est étroitement liée à l'utilisation des cookies. C'est notamment le cas du français récemment entré au Nasdaq, Criteo, qui propose de la publicité personnalisée retargétée aux internautes, grâce aux informations contenues dans les cookies présents sur leurs ordinateurs, tablettes et smartphones. En effet, si les cookies étaient amenés à disparaitre au profit des systèmes propriétaires de firmes comme Google, Microsoft, Apple ou Facebook, Critéo dans ce cas, deviendrait directement dépendante de ces dernières. Et cela, dans le meilleur des cas. C'est à dire, si elles acceptaient de leur ouvrir l'accès aux données, initiative qui serait probablement, monétisée à prix d'or.

 
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