Franck Zayan (Galeries Lafayette) : "Propulser Galeries Lafayette dans l'omnicanal signifiait le lancement simultané de plus d'une dizaine de projets"
La 7e édition des "Trophées E-Commerce" a été l'occasion d'élire la personnalité e-commerce 2013. Sur la deuxième marche du podium, Franck Zayan, directeur Internet & e-commerce des magasins Galeries Lafayette et BHV, a pleinement su propulser les magasins Galeries Lafayette dans l'ère du digital
Je m'abonneÉtait-ce une surprise de recevoir ce prix ?
Honnêtement, je m'attendais à ce que figure parmi les trois premiers une personnalité ayant travaillé sur le développement de l'omnicanal, dans la mesure où c'est un sujet qui est au coeur du digital en ce moment. Mais dans la sélection des dix personnalités effectuée par le magazine, d'autres acteurs étaient concernés par l'omnicanal, donc c'est une surprise d'avoir été choisi.
Qu'avez-vous ressenti, et que représente cette récompense pour vous ?
J'étais très touché pour ne pas dire ému, car ce sont les professionnels qui ont effectué ce choix. Quelque part c'est une reconnaissance. Mais au-delà de ma considération personnelle, je dois dire que tout le travail réalisé aux Galeries Lafayette sur le digital, je n'ai fait que l'orchestrer, mais c'est avant tout un travail d'équipe, transversal à la fois pour la réflexion stratégique, que dans sa mise en oeuvre opérationnelle. Ce serait présomptueux de ma part de penser différemment. Donc c'est une récompense qui s'adresse aussi aux équipes de travail.
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Vous avez intégré les Galeries Lafayette en 2011, pour prendre en charge la montée du digital. Propulser dans l'ère moderne une entreprise née au 19e siècle ne devait pas être une mince affaire. Comment l'appréhendiez-vous au début ?
Je me suis dit que c'était une opportunité sans égale, et un challenge considérable. Lorsque j'ai cofondé Sarenza, le défi majeur et la principale difficulté était de construire la marque, or, chez Galeries Lafayette, la marque existe déjà. Et pas que. C'est aussi une enseigne, et un grand nom qui vient spontanément à l'esprit comme une référence, lorsqu'on parle de mode. Propulser la marque dans l'omnicanal signifiait deux choses : dans un premier temps, il fallait développer un site marchand solide. Cela signifiait le lancement de plus d'une dizaine de projets simultanément. C'est un travail minutieux, régi pas un planning, et un budget à tenir. Dans un second temps, il a fallu adapter l'entreprise dans son mode d'organisation, à la mise en oeuvre de l'omnicanal. Il est là, principalement, le challenge. Il faut donc être soutenu au plus haut niveau de l'entreprise, car c'est une vision globale. Notre réussite est donc aussi le résultat de la volonté indéfectible des dirigeants de suivre cette voix.
Quels sont les grands axes de développement à venir ?
Tout d'abord, nous devons continuer d'engager l'entreprise dans le projet " omnicanal ", dont nous ne sommes pas encore arrivés au bout. Aussi, nous avons lancé le " clic&collect " fin 2012 et d'ici la fin de l'année, entre 20 et 30 magasins l'auront déployé. L'objectif pour 2014 et d'engager l'ensemble des points de vente dans cette logique. Il y a d'innombrables projets de ce type, et l'un des plus importants concerne l'internationalisation du site afin de commercialiser des produits en Europe et dans le reste du monde dès l'année prochaine.