Etude Shipstation et Packlink : les Français et les e-commerçants ne sont pas sur la même longueur d'onde
Une étude publiée par Shipstation et Packlink souligne que les Français restent très adeptes des magasins physiques, mais se tournent de plus en plus vers l'omnicanalité. Cette même enquête souligne que les retailers ne fournissent pas de solutions à la hauteur des attentes des consommateurs de l'hexagone.
Je m'abonneShipstation et Packlink, sociétés spécialisées dans la fourniture de solutions de gestion des expéditions pour les e-commerçants, ont publié une étude sur les habitudes d'achat et de vente des consommateurs et e-commerçants français ainsi que celles de leurs voisins européens. Cette étude souligne la divergence entre les attentes des consommateurs et ce que proposent les retailers.
Les Français restent très attachés aux achats en magasin
Sur les douze derniers mois, près d'un Français sur trois (32,8 %) affirme avoir acheté ses produits non alimentaires uniquement en magasin. Ce chiffre positionne la France bien loin devant ses homologues européens, où la part des achats exclusivement en physique est plus restreinte : 23,9 % pour l'Allemagne, 23 % pour l'Espagne ou encore 15,3 % pour le Royaume-Uni. À l'inverse, les Français ne sont que 11,1 % à réaliser leurs achats non alimentaires exclusivement en ligne. En revanche, plus d'un consommateur français sur deux (55,2 %) est adepte de l'omnicanalité, soit le fait de réaliser ses achats aussi bien en magasin qu'en ligne.
Mais toutes les catégories de produits ne sont pas logées à la même enseigne en matière d'omnicanalité. Si les achats de vêtements (76 %) ou d'articles de maison (61,6 %) sont plus largement réalisés en ligne, ce n'est pas le cas des produits de jardinage et de bricolage (36 %) ou des appareils électroniques (50 %). Pour ces derniers, les Français sont même les Européens qui effectuent le moins d'achats en ligne, avec une moyenne européenne de 60,3 % de e-consommateurs ayant acheté un appareil électronique ces 12 derniers mois. A contrario, les Français ont la particularité d'être les plus gros acheteurs en ligne de livres, jeux et jouets pour enfants. Avec 61,8 % des interrogés ayant acheté ces articles en ligne, ils dépassent largement la moyenne européenne de 55,7 %.
Les commerçants investissent peu les canaux privilégiés par les e-consommateurs
L'étude montre que les Français qui consomment en ligne préfèrent fréquenter les marketplaces (59 %), bien devant les sites (24,4 %) et applications (13 %) créés par les marques. Pourtant, les vendeurs français ne semblent pas investir en priorité les canaux privilégiés par les consommateurs de l'Hexagone et des divergences apparaissent : 65,1 % des e-commerçants déclarent mettre en ligne leurs produits directement sur leurs propres sites et seulement 30,2 % sur les marketplaces, soit le chiffre le plus bas en Europe, loin derrière le Royaume-Uni (66,6 %), l'Italie (68,4 %) ou encore l'Allemagne (75,9 %). Plus encore, aucun commerçant français interrogé n'a déclaré vendre via sa propre application, ce qui contraste avec les 13 % de Français désignant cette option comme leur canal d'achat favori.