Quelles marketplaces pour un commerçant ?
Nombreux sont les e-commerçants qui, attirés par la forte croissance des marketplace, ouvrent leurs plateformes aux vendeurs-tiers afin d'accroître leurs revenus. Tour d'horizon des principales places de marché et de leurs caractéristiques propres.
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Amazon : impossible d'y échapper ?
On ne présente plus le géant des marketplaces : avec 17 millions de visiteurs uniques par mois en France*, le premier site d'e-commerce français devance de loin CDiscount, deuxième au classement. Généraliste, le site répartit les produits dans 33 catégories, et n'est pas très sélectif à l'entrée. L'abonnement coûte 39€/mois et Amazon prélève entre 5% à 15% de commission sur la transaction, selon les catégories de produits. En baisse, le panier moyen se situe aux alentours de 80€. Pour une meilleure performance de vente, il est préférable d'utiliser les services de livraison et de SAV d'Amazon. C'est enfin une plateforme à forte résonance internationale ; plus de 2 millions de vendeurs sont inscrits sur Amazon dans le monde.
* chiffres au premier trimestre 2015
Ebay : encore incontournable
Généraliste (33 catégories) et international (39 pays) , Ebay a fortement développé son activité de marketplace professionnelle au détriment du segment des ventes entre particuliers dominé par en France par leboncoin. Ebay propose deux forfaits pour les vendeurs professionnels, l'un à 26,04€ HT par mois, l'autre à 260,83€. Il est possible de créer un corner-shop personnalisé, mais le vendeur doit obligatoirement proposer Paypal comme l'un des modes de paiement. Ebay prend entre 5 et 9% de commission, sans compter certains frais d'insertion de l'ordre de 0,15€. Avec 7,9M de visiteurs uniques par mois en France au premier trimestre 2015, Ebay fait encore partie des marketplace incontournables, notamment par le fait qu'elle est une des dernières à fournir l'adresse email de l'acheteur au vendeur.
Fnac : indispensable pour des produits High-Tech
Avec 8,8 millions de visiteurs uniques par mois au T1 2015, la Fnac est le troisième site d'e-commerce en France en fréquentation. Ouverte en 2009, la marketplace de la Fnac s'adresse aux particuliers comme aux professionnels. Pour ces derniers, l'abonnement coûte 39€HT par mois, des frais de gestion, et une commission située entre 8 et 15% selon les catégories de produits. Si les vendeurs particuliers peuvent envoyer eux-mêmes les produits aux acheteurs, les professionnels doivent eux souscrire au service d'envoi de la Fnac. À l'instar d'autres marketplaces, la Fnac n'ambitionne pas d'être généraliste et préfère se cantonner aux secteurs spécialisés du High-tech et du média.
Priceminister : vendre avec facilité
Priceminister est un pureplayer du secteur des marketplace : n'ayant aucun stock de produit, son activité s'est toujours concentrée sur la mise en relation entre vendeurs et acheteurs (comme ebay). Pionnier dans ce domaine, Priceminister accompagne donc pas à pas le vendeur, lui laissant même la possibilité de personnaliser sa boutique, chose encore rare dans l'univers des marketplaces. Généraliste, on peut quasiment tout vendre sur Priceminister ou presque. Le site propose plusieurs offres packagées, de 39 à 499 € mensuels, avec des commissions allant de 4 à 19 %. Le site bénéficie également d'une bonne présence à l'internationale depuis son rachat par le groupe japonais Rakuten en 2010.
Pixmania : une de trop ?
Si Pixmania était à l'origine spécialisé dans les produits numériques, l'entreprise s'est depuis diversifiée pour devenir un généraliste, avec plus ou moins de succès (chute du CA depuis 2011). Ouverte en 2007, Pixplace est la marketplace de l'e-commerçant Pixmania. Le tarif de l'abonnement est fixé à 39€ par mois, et les frais de commission vont de 4 à 18%. La livraison et le SAV sont à la charge du vendeur.
Cdiscount : ancrage local mais une ambition internationale
Site e-commerce du groupe Casino, Cdiscount a ouvert sa marketplace aux vendeurs tiers en 2011 (plus de 3000 inscrits en 2014). Il est le second site d'e-commerce en France en terme de fréquentation (10,5 millions de visiteurs au T1 2015). L'avantage de Cnova - nom de la filiale de Casino qui s'occupe des activités d'e-commerce et marketplace - réside dans ses nombreuses marketplace spécialisées dédiées à des secteurs spécifiques comme la décoration, le bricolage, ou encore la puériculture. L'abonnement mensuel coûte 39€HT, et Cdiscount prélève entre 4 et 15% de commission selon les catégories de produits. Cdiscount possède également un service de livraison, et est présent à l'international dans 12 pays, notamment le Brésil.
Rueducommerce : un dernier pour la route ?
Lancée en 2007, la marketplace rueducommerce.fr a su se faire rapidement un nom dans le paysage de l'e-commerce français, mais n'a jamais réussi à vraiment décoller - seulement 4 millions de visiteurs uniques mensuels. Mais si cette marketplace franco-française n'a pas évolué aussi rapidement que le marché, elle n'en fait pas moins partie du paysage de l'e-commerce français. Avantage intéressant : il n'y a pas d'abonnement pour vendre sur rueducommerce.fr, le site ne marche qu'à la commission, qui est en revanche très variable.
Darty : idéale pour les produit de domotique
Au début réfractaire, Darty a finalement ouvert sa marketplace à des vendeurs tiers en 2014, et a ainsi élargi sa gamme dans de nombreux univers : jouets, puériculture, équipement de la maison, jardin et santé. Darty espère ainsi augmenter ses revenus sur le web, l'objectif étant qu'à terme l'activité de marketplace représente entre 20 et 30% de son activité en ligne. En complément de son site, la marketplace met à disposition des vendeurs tiers le store-to-web visant à faciliter les échanges entre le site et les magasins. La marketplace de Darty n'est pour l'instant accessible que par le biais de solutions spécialisées tel Neteven ou Mirakl, qui font office d'intermédiaires entre les marketplace et les e-commercants.
Boulanger : un spécialiste séléctif
Concurrent direct de l'indéboulonnable Darty, l'enseigne de robodomestique Boulanger a ouvert sa marketplace en 2014 pour agrandir son catalogue. Très sélectif, Boulanger n'accepte que les vendeurs de produits en lien avec leur univers spécialisé (multimédia et domotique), et ne cherche pas à devenir généraliste. Avantage : les clients peuvent effectuer leurs retours via le réseau des 122 magasins de la marque.
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