Les BigBoss, sous le business exactement
Du 1er au 3 juin se tenait, en Grèce, le 10e opus des BigBoss, soit un savant mélange de rendez-vous formels et informels pour optimiser les occasions de networking entre annonceurs et partenaires prestataires.
Je m'abonneEmbarquer (au sens propre comme au figuré) 550 acteurs du digital, du marketing et de l'ecommerce pour 3 jours de networking dans une destination inconnue. C'est la recette, bien ficelée, des BigBoss dont le 10e opus se tenait du 1er au 3 juin, au bord des eaux cristallines et grecques de Porto Carras. Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'événement est avant tout business. Déjà car entre le bord de la piscine et celui de la mer se concentraient pas moins de 309 milliards de CA cumulés pour les seuls patrons du digital du seul côté annonceurs. Ensuite car l'algorithme de matching entre ces derniers et les 125 sponsors prestataires n'a cessé de tourner pendant les 72 heures de la manifestation.
"Nous faisons se rencontrer les mathématiques et l'émotion", résume Hervé Bloch, aka "le chef du village", par ailleurs patron de Digilinx, l'organisateur des BigBoss. Et ce, dès l'entrée dans le Boeing 747 affrété expressément pour l'occasion, et brandé à ses couleurs. "40 000 combinaisons de placement sont possibles. Nous forçons donc le destin pour que les annonceurs rencontrent les prestataires les plus pertinents pour eux, et inversement", poursuit Hervé Bloch. À cette fin, l'avion était découpé en 4 : à l'étage, le jury et quelques sponsors gold ; les journalistes, sponsors gold, et annonceurs ; une zone vendue aux prestataires souhaitant choisir les annonceurs placés à leurs côtés ; et les prestataires et "Big Boss" non sélectionnés.
Les BigBoss ont généré 50 millions d'euros en 5 ans
Dès l'arrivée, place aux BigBoss Dating : 5 000 rencontres affinitaires de 7 minutes en one-to-one, optimisées là encore par l'algorithme Netisse, et qui occupent les 4 heures du vendredi après-midi. À l'issue de ces derniers, annonceurs et prestas livrent, à chaud, leur appréciation : vert pour un intérêt vif à poursuivre les échanges ; rouge pour signifier l'absence d'opportunité. Un classement sur lequel l'algorithme se base ensuite pour, encore une fois, optimiser le placement du déjeuner de samedi. Trois temps forts business entrecoupés de moments "d'émotion", les excursions et animations du samedi, les dîners et soirées, là encore propices aux échanges, plus informels cette fois.
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BigBoss Summer Edition 2018 10ème Opus from DGTV on Vimeo.
Car, tout ceci se mérite, et "un Big Boss qui ne signe pas est un Big Boss qui ne revient pas, aime à répéter Hervé Bloch. Ce sont plus de 50 millions d'euros qui ont été générés depuis nos 5 ans d'existence". Pour célébrer les acteurs de cette réussite ont d'ailleurs lieu, le samedi soir, les BigBoss Idol qui récompensent, outre le Grand Prix Business (remis pour la 4e fois à Amétix) et le Grand Prix créatif (reçu par MakemeWin), le Big Boss Forever des catégories Big deal, (soit le contrat le plus important signé depuis l'édition hivernale) et Many deals, soit le patron du digital qui a signé le plus depuis le début de sa participation. Des distinctions remises respectivement à Cynthia Romano, responsable communication digitale et drive de Leader Price pour sa collaboration avec Darwin pour 450k€, et à Stéphane Séguin, CEO de Fioulmarket (première filiale digitale de Total) et Vitor Martins de la banque BCP.
Nouveauté cette année, la participation à l'événement de la société eSight, en tant qu'invité d'honneur. "Nous avons voulu mettre du sens derrière la technologie", poursuit Hervé Bloch. L'entreprise, qui a conçu des lunettes électroniques pour malvoyants, a ainsi pu offrir deux paires de lunettes, d'une valeur de 12500 euros chacune, à un père et son fils, et récolter des dons de 20 000 euros.