Future of Retail : Logistique, rationalisation & durabilité
VML publie "Tomorrow's Commerce", un guide stratégique pour les marques et distributeurs souhaitant rester compétitifs face aux évolutions rapides du marché. Alors que les technologies et stratégies pourront répondre à la demande de livraisons toujours plus rapides, des signes montrent que les coûts et la durabilité pourraient calmer opportunément les attentes des consommateurs.
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Ici et maintenant : la révolution de la livraison en moins de 2 heures
Les consommateurs attendent de plus en plus des livraisons ultra rapides, forçant les entreprises à prioriser la vitesse sur tout le reste !
Comment votre entreprise peut-elle assurer une livraison ultra-rapide tout en répondant aux exigences des consommateurs en matière de durabilité, de mission, d'éthique et de valeurs ?
Un changement fondamental s'opère dans les attentes des consommateurs concernant la rapidité de livraison, avec 16% des consommateurs français qui attendent désormais une livraison en moins de deux heures. Ce standard redéfinit tout le paysage du e-commerce, avec 46% des consommateurs français qui affirment qu'ils ne feront pas leurs achats auprès de retailers, marques ou marketplaces qui ne répondraient pas à ces attentes. Comment livrer en un temps record, tout en tenant compte des exigences des consommateurs en matière de durabilité, d'éthique et de mission ?
Des entreprises comme Amazon et JD.com ouvrent la voie et établissent de nouvelles références avec leurs réseaux de livraison ultra-rapide, tandis que les dark stores, les centres de micro-fulfillment et l'optimisation des itinéraires par l'IA sont devenus des infrastructures essentielles. À l'inverse, n'oublions pas que malgré la croissance de la demande pour des livraisons plus rapides, une proportion significative de consommateurs n'est pas aussi sensible à la rapidité des livraisons. Des acteurs comme Temu troquent la rapidité de livraison contre un bénéfice prix, tandis qu'Amazon Day combine plusieurs commandes en une seule livraison, troquant la livraison le lendemain contre moins de déchets d'emballage et d'émissions de gaz à effet de serre. Le point commun de tous ces services est de répondre aux attentes et à l'éthique des consommateurs.

L'enjeu du dernier kilomètre : réinventer le rôle du point de vente pour accélérer les livraisons
Le plus grand défi de la livraison ultra-rapide est la distance. Plus un produit est proche de sa destination finale au moment de l'expédition, plus vite il arrivera chez le client.
Comment les marques peuvent-elles réduire la distance de livraison pour n'avoir plus qu'à couvrir le "dernier kilomètre" ?
Une réponse réside dans l'utilisation du plus grand atout d'infrastructure physique du retail : les magasins. L'exemple Walmart est édifiant : 90% des Américains vivent à moins de 16 kilomètres de l'un des 5 200 magasins Walmart aux États-Unis. Grâce à une combinaison d'investissements massifs dans sa flotte, de restructuration des locaux pour combiner retrait en magasin et zones de stockage dédiées, et d'innovation dans sa collaboration avec les opérateurs logistiques externes, Walmart a augmenté sa capacité de livraison de 55% depuis 2022 et réduit ses coûts de 20% et a également pu commercialiser ce service pour d'autres marques et retailers.
En France on pense immédiatement à la portée d'enseignes comme Leclerc ou Sephora qui facilitent l'accès à leurs produis en démultipliant les solutions offertes aux consommateurs : drive, click & collect, drive piétons, points relais, livraison par Uber etc..
Si le modèle semble favoriser les grands acteurs disposant d'une capacité de stockage gigantesque et de moyens importants pour investir, il est également vrai que même les plus grandes chaînes ont une capacité limitée pour stocker et déplacer les stocks. Dans la quête pour se rapprocher toujours plus de la destination finale, les commerces de proximité et autres petits commerçants représentent la prochaine opportunité, un modèle déjà en place avec les services de points relais.

Supprimer les intermédiaires : le renouveau de la vente directe usine pour baisser les prix
Les disrupteurs du e-commerce à bas prix Temu et Shein ont prouvé que, malgré certaines de leurs pratiques qu'on pourrait qualifier de douteuses, rien ne capte plus l'attention des consommateurs que les prix barrés. Une partie de leur succès repose sur un modèle logistique radical qui élimine les intermédiaires en expédiant les produits directement des usines.
Que signifie le "direct-from-factory" pour l'avenir de la logistique, mais aussi pour les marques elles-mêmes ?
Dans un monde où le prix reste le facteur numéro un influençant les achats en ligne, toute économie de coûts pouvant être répercutée sur les consommateurs est pertinente. Éliminer les coûts de stockage en expédiant les produits directement du producteur au consommateur entre dans cette catégorie.
Mais ce qui est encore plus radical dans l'approche Temu ou Shein, c'est que ces marques sont un lien direct aux usines chinoises - les grands moteurs de la production de biens de consommation du 21e siècle - qui lancent leurs propres initiatives direct-to-consumer. La technologie joue un rôle central dans leur succès, les deux entreprises s'appuyant sur des applications mobiles conviviales et un marketing astucieux axé sur les réseaux sociaux, pour connecter directement aux consommateurs.
Avec tous les avantages en termes de coûts à leur disposition, l'entrée des producteurs sur les marchés de consommation représente un nouveau défi majeur pour les marques retail.

Robots autonomes de livraison : le rôle des innovations technologiques dans l'avenir de la logistique
Gestion des stocks pilotée par l'IA, optimisation des itinéraires, robots de picking de nouvelle génération, la technologie est déjà au coeur des efforts pour améliorer l'efficacité logistique.
Le contexte légal français interdit pour l'instant les livraisons commerciales par Drone en France, mais cette tendance est déjà bien présente Outre Atlantique. Jusqu'où l'innovation peut-elle aller ? Les livraisons seront-elles un jour entièrement automatisées ?
La réponse semble être un oui retentissant, et peut-être plus tôt que la plupart des gens ne l'imaginent. Les robots de livraison à domicile sont déjà en action sur le dernier kilomètre, ayant attiré environ 8 milliards de dollars d'investissements depuis 2020 - bien que la plupart de ces robots soient actuellement téléopérés plutôt que totalement autonomes.
L'automatisation complète des robots de livraison est soumise aux mêmes préoccupations de sécurité que tous les véhicules sans conducteur. Ainsi, lorsque la technologie des capteurs, les systèmes de contrôle et l'infrastructure réseau franchiront le pas final permettant à l'IA de faire fonctionner un véhicule avec un minimum de problèmes de sécurité, nous aurons aussi des camionnettes et des camions de livraison autonomes. Les machines télécommandées continueront probablement à jouer un rôle, notamment sous forme de drones, et cinq millions de livraisons commerciales par drone seront effectuées dans le monde en 2024 aux Etats-Unis. Dans 10 ans, ce nombre devrait grimper à 808 millions, avec un coût moyen par livraison de seulement 2 dollars.

Innovation packaging : les technologies qui permettent réduire le gaspillage
Avec la durabilité comme priorité majeure, la plupart des efforts d'innovation en matière de packaging visent logiquement à réduire les déchets. Mais les consommateurs attendent toujours des packs et emballages qu'ils soient fonctionnels, pratiques et, de plus en plus, informatifs.
Comment les technologies on-pack et d'emballage comme, l'identification par radiofréquence (RFID), la Near-Field Communication (NFC) et les QR codes... peuvent améliorer à la fois la durabilité et l'expérience client ?
Pour les acheteurs en ligne, l'emballage durable fait partie intégrante d'une bonne expérience. 64% des consommateurs français recherchent activement des commandes avec moins d'emballages. 62% sont également plus enclins à acheter un produit porteur d'un label de durabilité, et 45% disent que les messages écologiques sur les packagings influencent leurs achats.
En d'autres termes, les acheteurs veulent des emballages à la fois éco-responsables et qui les aident à faire des choix plus durables. Les technologies on-pack (QR codes, RFID et autres ...) permettent de rentrer dans le détail des engagements d'une marque ou d'un produit. En élargissant considérablement la surface du packaging, les marques qui adoptent ces technos offrent un accès direct aux informations que les gens recherchent en ligne.
En plus de permettre aux consommateurs d'accéder aux informations produit, le smart packaging (via RFID et NFC) permet de vérifier l'authenticité des produits et leur traçabilité, et de proposer des expériences interactives via smartphones. Finalement, les technologies on-pack ouvrent la voie à la transformation des packaging et emballages en dispositifs connectés. Pensez aux contenants réutilisables qui peuvent alerter les clients quand des recharges sont nécessaires, déclencher un réapprovisionnement automatique ou même avertir avant d'acheter un article en double. Encore une fois, il s'agit d'aider les consommateurs à réutiliser et limiter le gaspillage.
Fin du diaporama
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