[Tribune] Un marketeur doit-il... songer à relooker son site web ?
Comme chaque mois, Hervé Kabla (agence Be Angels) s'interroge sur une évolution du marketing, et ses conséquences sur les marketeurs. Aujourd'hui, de l'intérêt du responsive design...
Je m'abonneS'il y a une société capable de souffler le chaud et le froid sur la planète des web marketeurs, c'est bien Google. La moindre alerte en provenance de cette société peut semer un vent de panique et perturber significativement notre quotidien. Le moindre changement de l'algorithme de recherche, le moindre changement de norme sont pour nous la source de risques majeurs, qui se traduisent en de réelles catastrophes : référencement en chute libre, baisse de trafic, chiffre d'affaires qui s'écroule, etc.
Et justement, depuis quelques semaines, nous recevons des messages d'alerte sibyllins de la part de la firme de Mountain View, qui nous demande de rendre nos sites " mobile friendly ". Mobile quoi ?
Le mobile, l'autre façon de consommer du web
Et oui, vous ne l'aviez peut-être pas remarqué, mais le web est devenu mobile. Ou plutôt devrions-nous dire que nos usages sur le web intègrent de plus en plus une navigation depuis des terminaux mobiles, smartphone ou tablette (mais avouez que c'est plus long à énoncer). La faute à Apple, Samsung, LG, Google et quelques autres : cette fois, les torts sont partagés. Depuis quelques années déjà, ces entreprises nous incitent de manière insistante à nous équiper de smartphones, qui sont de véritables petits ordinateurs reliés en permanence à internet, que nous trimballons à longueur de journée dans notre poche. Songez qu'un de ces joujoux est probablement plus puissant que tous les ordinateurs qui ont servi à expédier Neil Armstrong et ses amis sur la lune...
Songez qu'un de ces joujoux est probablement plus puissant que tous les ordinateurs qui ont servi à expédier Neil Armstrong et ses amis sur la lune...
Du coup, nous naviguons de plus en plus souvent depuis l'un de ces appareils, que ce soit pour lire nos mails, surfer sur le web, effectuer des recherches de toute sorte ou consulter Wikipédia. Et même si les applications mobiles (jeux compris) occupent une part de notre temps, la consommation de sites web depuis un terminal mobile représente, bon gré mal gré, de l'ordre de 15 à 25% du trafic d'un site, en moyenne. Bien sûr, il y a des exceptions, certains sites peuvent se targuer de taux supérieurs, d'autres rester en deçà des 15%, mais l'essentiel est là : la navigation mobile est loin d'être négligeable.
Mobile friendly, c'est quoi ?
Google, vous le savez bien, vise à améliorer notre quotidien. Pour cela, ses ingénieurs font évoluer en permanence les résultats du moteur de recherche pour que les sites qu'il propose soient ceux qui conviennent le mieux à nos attentes. Google, par exemple, utilise la géolocalisation de notre terminal mobile dans le cas où nous chercherions un restaurant ou un spectacle. Google s'appuie sur notre historique de recherche (et de navigation) pour améliorer le référencement des sites que nous préférons, et les placer en haut de la liste. Google s'adapte à la langue du pays depuis lequel nous effectuons nos recherches. Bref, Google cherche à anticiper nos souhaits.
C'est là où la notion de " mobile friendly " intervient. Dans sa grande mansuétude, Google va privilégier, lors de recherches depuis un mobile, les sites dont l'apparence s'adapte aux mobiles. Cela ne veut pas dire que votre site sera moins bien classé lors d'une recherche depuis un ordinateur classique, mais lors de recherches depuis un smartphone ou une tablette, le risque est latent. De fait, sur certains sites qui ont fait le test, la chute de trafic pouvait représenter de l'ordre de 8 à 10% des visites. Que faire alors ?
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