Les consommateurs préoccupés par la confidentialité des objets connectés
L'Internet Society, organisation mondiale à but non lucratif, et l'association Consumers International, dévoilent leur étude mondiale sur la perception des objets connectés par le grand public.
Je m'abonneInternet Society, organisation mondiale à but non lucratif dont l'objectif est d'assurer le développement, l'évolution et l'usage ouvert d'Internet, et l'association Consumers International, dévoilent leur étude mondiale sur la perception des objets connectés par les consommateurs. L'étude révèle notamment que 55% des sondés pensent que les objets connectés menacent leur vie privée, tandis que 53% considèrent que ces technologies mettent en péril la sécurité de leurs données personnelles.
Alors que le cabinet Gartner et l'IDATE (Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe) estiment entre 50 et 80 milliards d'objets connectés en circulation en 2020, les résultats de ces recherches soulignent l'enjeu de la confidentialité et de la sécurité pour gagner la confiance des consommateurs sur ce marché en plein essor.
Les principaux enseignements :
- 60 % des consommateurs affirment que la présence d'informations ou d'un label garantissant le respect de la sécurité des données influence l'acte d'achat
- 88% des sondés veulent la création d'un cadré légal dédié à la sécurité et à la protection de la vie privée pour l'IoT
- 71% des Français se disent effrayés par les objets connectés et la manière dont ils collectent les données sur les individus et leurs comportements
- 84% des Français considèrent que les fabricants d'objets connectés doivent garantir la confidentialité des données et la sécurité des utilisateurs
- 83% des Français veulent que?les revendeurs?privilégient des produits respectant bien ces standards
Des objets connectés jugés suspects
L'étude révèle que près de deux tiers des consommateurs possèdent un objet connecté. Bien que les supports demeurent variés, les appareils les plus plébiscités sont les mêmes d'un pays à l'autre. En effet, 40 % des sondés détiennent des consoles de jeux, 32 % sont équipés d'appareils domestiques connectés (imprimantes, frigos...) et 25% possèdent des assistants vocaux.
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Toutefois, si l'offre d'objets connectés continue de s'étoffer, plusieurs associations de consommateurs ont constaté lors de tests que la plupart des produits lancés sur le marché n'intègrent pas les fonctionnalités essentielles à la protection et la sécurité des données des utilisateurs. Un écueil qui impacte la confiance des consommateurs envers les objets connectés. En effet, si le manque d'utilité est cité comme le principal frein à l'achat d'un objet connecté par 63% des consommateurs, le manque de sécurité et de confidentialité arrive, quant à lui, en seconde place. À titre d'exemples, 73% des personnes interrogées pensent que les utilisateurs devraient se préoccuper des écoutes illicites et 73% des Français craignent que leurs données soient utilisées sans leur accord préalable
"Créer un futur connecté plus sûr"
Alors que 80% des sondés connaissent l'existence d'options pour installer et changer les mots de passe sur leurs appareils connectés, seulement la moitié sait qu'il est possible de les paramétrer afin qu'ils ne collectent pas leurs données.
60% des sondés et 48% des Français admettent être responsables de la protection de leur vie privée et de la sécurité de leurs données. Néanmoins, les consommateurs reconnaissent que cette responsabilité incombe également aux acteurs des objets connectés. A cet égard, 88% attendent des régulateurs qu'ils définissent des standards de confidentialité et de sécurité en matière d'IoT. 81% pensent que les fabricants doivent appliquer ces normes et 80% souhaitent que les revendeurs privilégient des produits respectant bien ces standards.
- Méthodologie?:
L'étude a été réalisée en ligne par Ipsos Mori pour le compte de l'Internet Society et de Consumers International. Résultats récoltés du 1er au 6 mars 2019 auprès d'un échantillon représentatif de?: 1 000 adultes âgés de 18 à 65 ans en Australie, 1 072 adultes âgés de 18 à 75 ans au Canada, 1 094 adultes âgés de 16 à 75 ans en France, 1 000 adultes de 18 à 65 ans au Japon, 1130 adultes âgés de 16 à 75 ans au Royaume-Uni et 1085 adultes de 18 à 75 ans aux États-Unis. Les chiffres globaux sont dérivés de l'agrégation des pourcentages pour chaque marché, pondérés par les chiffres de la population dans les pays respectifs. Les chiffres pour un marché spécifique peuvent être supérieurs ou inférieurs au pourcentage total.