Crise du prêt-à-porter : Naf Naf demande son placement en redressement judiciaire
La liste des enseignes de l'habillement en difficulté s'allonge encore. C'est au tour de la marque de prêt-à-porter Naf Naf de demander son placement en redressement judiciaire.
Je m'abonneAprès Camaïeu, André ou encore Kookaï, Naf Naf entre dans la liste des enseignes de prêt-à-porter placées en redressement judiciaire en 2023. La marque a fait la demande au tribunal de commerce avec pour objectif de faire face à "des arriérés de paiement de loyers" accumulés durant la crise sanitaire. Fondée par deux Français en 1973, elle était pourtant en croissance selon son porte-parole.
Aujourd'hui, elle emploie 660 salariés en France et détient 131 magasins. En 2022, Naf Naf affichait un chiffre d'affaires de 141 millions d'euros.
Un deuxième redressement judiciaire depuis le Covid
L'enseigne avait déjà été placée en redressement judiciaire en mai 2020. Cette décision du tribunal de Commerce faisait suite au rachat de la marque par un consortium d'investisseurs mené par le groupe chinois multimarques de mode La Chapelle deux ans plus tôt. Elle avait alors été reprise par le groupe turc SY international, qui prévoyait à l'époque le maintien de 923 salariés, 118 magasins et la totalité des boutiques affiliées.