Le groupe Dodo fête ses 85 ans en accélérant sa stratégie environnementale

Qui n'a jamais dormi, la tête posée sur un oreiller Dodo ou blotti dans une couette de la même marque ? Probablement très peu de Français si on en croit le taux de notoriété affiché par le groupe mosellan, 93% selon une étude IFOP menée en janvier 2021. Son usine de 55 000 m² (350 salariés), implantée depuis la création de l'entreprise en 1937 à Saint-Avold, produit aujourd'hui quelque 30 000 oreillers par jour et 25 000 couettes... Soit une couette toutes les 32 secondes très exactement.

La plupart sont destinées aux grandes surfaces, - marché auquel l'industriel s'est attaqué dès les années 70 et grâce auquel il a signé la démocratisation de la couette en France -, mais aussi à l'hôtellerie ou encore aux marchés publics (hôpitaux, prisons) que Dodo essaie de développer.

Porté par sa notoriété, et son histoire longue de 85 ans, Dodo poursuit son développement. Le groupe, - désormais constitué du vaisseau amiral Dodo donc mais aussi des maisons Drouault, LDM France-Anne de Solène ou encore CTM Styles acquises dans des opérations de croissance externe menées depuis 2004 dans une optique de savoir-faire made in France -, a réalisé un chiffre d'affaires de 180 millions d'euros en 2021 avec 900 salariés, soit une progression de 20%. L'entreprise amirale DODO réalisant, à elle seule, 77 millions d'euros de CA.

« Certes, la crise sanitaire a été accompagnée d'une expansion du marché de l'équipement de la maison car les Français ont réorienté leurs dépenses vers ces nouvelles priorités, mais cela n'explique qu'une partie de notre croissance. Nous avons également gagné des parts de marché », assure Jonathan Hannaux, directeur adjoint du groupe Dodo et représentant de la 4e génération.

Des investissements pour des produits plus vertueux

L'arrière-petit-fils des fondateurs compte bien poursuivre sur cette lancée. En orientant notamment de plus en plus l'entreprise vers des modes de production plus vertueux. Depuis 2011, Dodo équipait déjà, par exemple, les hôtels Mercure du groupe Accor de couettes en matériaux recyclés et recyclables. Couettes reprises après 8 mois d'utilisation pour réutilisation en éléments d'isolation pour le bâtiment et l'automobile.

Dodo a fait un nouveau pas significatif, en plein confinement : un investissement de 700000 euros dans une machine transformant les déchets d'autres industries utilisant de la fibre et de la mousse en matière de garnissage pour les oreillers. « Elle tourne à plein régime », confie, en souriant, Jonathan Hannaux.

L'homme évoque également ses gammes anti-acarien 100% végétale, sans insectifuge, ou encore sa ligne fabriquée à partir de fibres issues du recyclage de bouteilles plastiques repêchées dans les océans.

Dernier pas d'importance en cours de réalisation : le projet de réduction drastique de l'utilisation du plastique pour ses packagings. Ces packagings plastique, d'un autre temps diraient certains, que tous les clients de grande surface ont probablement en tête, offrant des visions de rayonnages entiers de couettes et coussins débordant d'emballages plastiques.

« Nous travaillons au remplacement de ces plastiques par des emballages en kraft réutilisable. Une partie de nos gammes est équipée depuis l'année dernière, ce qui nous a permis d'économiser 7 tonnes de plastique. Mais c'est un début, nous voulons généraliser ces packagings », conclut le DG adjoint.