10 pure players qui investissent dans le mortar
Amazon installerait son premier magasin en fin d'année à New York. En France, Alltricks.fr, spécialiste du vélo, inaugurera sa première boutique en janvier, à Maurepas (78). Ouvrir des magasins en dur quand on est pure player deviendrait-il un passage obligé ? Revue des principaux sites concernés.
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Le brick & mortar, levier de croissance pour l'e-commerce
Pour Jérémie Herscovic, co-fondateur de SoCloz, l'affaire est entendue : " un site marchand doit rechercher de la croissance sur le marché physique ", insiste ce spécialiste du web-to store. La première raison invoquée porte sur le modèle en lui même. Pour un pure player, les coûts d'acquisition de trafic, de picking et de livraison sont très élevés. " Quand un consommateur vient en ligne, il regarde, surfe et convertit en achat très peu (1% en moyenne). Or, acheter cette audience coûte très cher, constate-t-il. A l'inverse, dans un magasin, le visiteur vient, touche les objets et consomme plus facilement. La solution consiste donc à convertir son audience en ligne en trafic magasin. De cette manière, le pure player amortit ses coûts ". Une seconde explication réside dans le marché lui-même. " En France, l'e-commerce représente 10% des ventes, déclare-t-il. Autrement dit, un pure player ne peut prétendre toucher que cette " niche ". Obligatoirement, s'il vise les 90% restant, il doit ouvrir des points de vente physiques ".
Première boutique connectée pour Miliboo.com
Miliboo, le spécialiste du mobilier design a ouvert sa première boutique le 9 octobre dernier, à Paris, dans le 2ème arrondissement. Sur 600 m2, l'enseigne expose plusieurs de ces modèles mais ce sont surtout ses espaces interactifs qui interpellent le client : 20 bornes tactiles sont mises à disposition pour consulter l'intégralité des références, un service d'aménagement d'espaces en 3D, un espace customisation " Up to You "...
Deux boutiques pour Bazarchic
Après le " clic chic ", le brick chic ! Cela pourrait être le nouveau slogan du site événementiel Bazarchic, qui, depuis 2014, compte deux boutiques : une dédiée à la décoration (300 m2), l'autre au prêt-à-porter (200 m2).
Picadilly Time, une épicerie britannique... à Claix
Tea time, pourrait être la devise de ce nouveau site Internet, dédié à la culture et la gastronomie anglophone. Lancé en avril 2012, Picadilly-time.com a ouvert sa première boutique à Claix (Rhône-Alpes) en février 2013. Autre particularité : cet espace de 40 m2 propose 300 références, (épicerie, livres, mugs...), soit un plus grand nombre que sur le web.
Avec son réseau de magasins, Direct-optic.fr voit grand
Lancé en 2008, Direct-optic.fr a ouvert ses établissements en dur en 2013. Son argument de vente : mêmes lunettes, mêmes prix. Un principe qui fait mouche puisque, à date, le site dispose de six boutiques (Paris, Thiais, Nantes, Toulouse, Lyon et Marseille) et prévoit d'en ouvrir deux autres en 2015.
Un vrai showroom privé en plein Paris
Un showroom de 800 m2 au centre de la capitale : c'est le choix fait par le numéro deux des ventes privées qui propose ici des ventes distinctes de celles de son site. Baptisé Showroom 30, celui-ci sert également de point relais aux membres parisiens de Showroomprive.com. Le pure player ne compte pas ouvrir d'autres magasins.
Oogarden plante le décor avec trois boutiques
Oogarden, spécialiste dans les produits pour le jardin et l'extérieur, commercialise ses articles par le biais de son site web www.oogarden.com associé à des espaces clients physiques. La première boutique a été créée en 2011, à Nantes. Deux autres ont suivi dans la foulée. Un petit réseau qui démarre donc pour le pure player qui vise les 30 M€ de chiffre d'affaires cette année.
Des magasins Allobebe poussent en ville
En 2006 naît allobebe.fr, le spécialiste de la puériculture en ligne. Depuis le site a grandit et fait des petits : en 2011, il s'est en effet lancé dans le développement d'un réseau en dur. A date, il possède cinq établissements : Seclin, Bruay, Valenciennes, Strasbourg et au Havre.
Cdiscount ouvre des boutiques pour servir sa notoriété
Un premier magasin en 2006, puis un second à Paris en 2011, dans lequel figure les best sellers du site. Des opportunités immobilières, qui servent son image, plus que des choix stratégiques pour la pépite e-commerce (+24% de croissance au 3ème trimestre) du groupe Casino, qui compte avant tout sur les synergies entre son site et le réseau de magasins (hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité) de l'enseigne.
Ldlc, un des plus vieux pures players mixte
Quasiment dès le départ, la société a misé sur le cross-canal. En effet, Ldlc a lancé son site en 1996 et ouvert en 1998 son premier magasin, à Lyon. Sa conviction : il faut une présence dans le monde physique pour devenir une véritable enseigne. Depuis, Ldlc est passé à la vitesse supérieure, ouvrant son réseau en franchise. A date, l'enseigne détient trois boutiques en propre (Lyon, Paris, Villefranche-sur-Saône) et deux en franchise (Bourgoin, Rouen). Sur ce modèle, elle en ouvrira encore deux autres en fin d'année, à Saint-Etienne et Grenoble.
Materiel.net s'est créé un réseau d'agences
Lancé sur le net il y a 14 ans, materiel.net a, dès 2005, misé sur un positionnement online/offline, avec un réseau d'agences/boutiques dédiées. Pas moins de 11 établissements sont ainsi répartis aujourd'hui dans toute la France, proposant trois services : une exposition de quelques unes des 11 000 références, un retrait des commandes et un conseil de proximité.
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