Alinéa et Conforama en grande difficulté
Deux enseignes phares de l'ameublement se retrouvent en grande difficulté, fragilisées par les mouvements sociaux de l'an dernier et à présent par la crise sanitaire. Alinea vient de déposer le bilan et Conforama en est proche.
Je m'abonneL'enseigne d'ameublement et de décoration française Alinéa, appartenant à l'Association familiale Mulliez, dépose le bilan. "Nous avons eu coup sur coup les gilets jaunes fin 2018 et les manifestations contre la réforme des retraites fin 2019, indique Alexis Mulliez, le directeur général au journal La Provence. Et le Covid-19 nous a obligés à cesser notre activité durant presque deux mois. Il n'était plus possible de tenir et c'est pourquoi nous avons déclaré l'état de cessation de paiement, et nous sommes placés sous la protection du tribunal de commerce de Marseille." Deux options s'offrent désormais au groupe : le dépôt d'un plan de continuation par ses actionnaires ou l'appel à des repreneurs. L'enseigne compte 2 000 salariés et 30 magasins.
Un rapprochement entre Conforama et But ?
Autre enseigne phare, Conforama se retrouve également en grande difficulté. Au bord du dépôt du bilan, Conforama a du mal à obtenir le prêt garanti de l'État de 300 millions d'euros qu'elle réclame depuis deux mois. La piste d'un rapprochement entre Conforama et But serait envisagée. Les deux enseignes resteraient autonomes mais auraient le même actionnaire.
Contacté par Le Parisien, le P-dg de But, Alexandre Falck a indiqué que"si nous devions étudier un projet, la priorité pour nous serait de préserver l'emploi chez Conforama et But, mais également chez nos fournisseurs français". Les actionnaires de But auraient l'intention de réinvestir entre de 200 à 300 millions d'euros pour sécuriser les échéances à court terme de Conforama.
