Immobilier : un marché euphorique, sauf dans la capitale
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Après avoir connu des soubresauts, les prix dans l'ancien sont repartis à la hausse sur la première moitié de 2021. Le marché devrait connaitre une année record. Les résidences secondaires ont la cote. Explications.
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5,1% de hausse des prix en France sur le 2e trimestre 2021
Les professionnels de l'immobilier et la FNAIM sont catégoriques : les premiers mois de l'année 2021 ont été très dynamiques concernant le marché de l'ancien. On note une hausse des prix de 5,1% pour la France au second trimestre de l'année 2021, avec une progression identique pour les maisons et les appartements. Il faut dire que les taux d'intérêt sont bas pour faire un prêt immobilier. De nombreux particuliers font des simulations de crédit pour faire un achat.
Le réseau d'agences immobilières Century 21 indique une hausse des prix de 4% pour les habitations collectives et près de 7% pour les logements individuels, sur le second trimestre 2021, avec des chiffres assez impressionnants avec en moyenne, 2.306€ le mètre carré pour une maison individuelle et 3.783€ le mètre carré pour un appartement. Les Français semblent confiants en l'avenir.
Des biens en vente de moins en moins nombreux
Conséquence de l'intérêt des Français pour l'immobilier, l'offre de biens à la vente, comptabilisé par le biais du nombre d'annonces présentes sur les principales plateformes immobilières, a connu une baisse de 26% ces six derniers mois, avec une diminution qui a concerné surtout les espaces ruraux et les villes moyennes. La crise sanitaire et les multiples confinements ont eu des conséquences importantes sur l'état d'esprit des Français.
Les citadins sont en quête d'espace. Ce que l'on observe, c'est la tendance à quitter les centres-villes pour opter sur les zones avec plus d'espace en périphérie. Les résidences secondaires sont aussi prisées. Les prix de l'immobilier dans les villes moyennes ont aussi grimpé. Ainsi, une quarantaine de villes qui arrivent après les dix plus grandes en taille ont vu leur tarifs augmenter de 7,2%, au-dessus de la moyenne, d'après les données fournies par la FNAIM.
Des villes telles que Angers ou Brest ont connu des progressions de 20%. La qualité de vie y est très satisfaisante. D'autres villes ont décollé, comme Saint-Étienne. Parmi les capitales régionales, Orléans a connu un bond de +5,5 %. La ville peut maintenant rivaliser avec la plus prisée des grandes villes sur la période récente, c'est-à-dire Rennes, en Bretagne.
Le reflux à Paris
Conséquence de ces phénomènes en province avec cette quête de nature et de superficie supplémentaire, Paris en pâtit. On observe clairement un rééquilibrage de l'offre et la demande, en défaveur des propriétaires. D'après l'indice des tarifs de la FNAIM, les prix au mètre carré à Paris ont connu une baisse de l'ordre de 0,9% au 2e trimestre.
Century 21 estime, de son côté, qu'il y a eu une baisse des prix à Paris de 4 % sur le premier semestre de 2021, à 10.287 euros en moyenne. Les critères d'achat d'un bien sont en train d'être modifiés. La notion d'espace est devenue un critère très important suite à aux multiples confinements. Les Parisiens fuient de plus en plus la promiscuité. D'autant plus qu'avec le télétravail et le commerce en ligne, habiter un centre-ville offre moins d'atouts qu'auparavant. Sur le net, il est possible de trouver les articles de son choix.
Les villes moyennes ont la cote
Ainsi, pour bénéficier de plus d'espace et de confort, de nombreux particuliers franchissent le pas et décident de quitter les centres-villes pour acquérir des biens à quelques kilomètres de là. Conséquence : les villes moyennes qui possèdent des infrastructures satisfaisantes en bénéficient et voient affluer de nouveaux habitants. Le pavillon, un temps rejeté est devenu tendance.
Les différents indicateurs dévoilés par Century 21 pour le premier semestre 2021 valident ces modifications dans les comportements observés dans le secteur de l'immobilier. La superficie moyenne des habitations achetées grimpe : 117 mètres carrés pour une maison individuelle et 59 mètres carrés pour un appartement.
Ainsi, le montant moyen d'acquisition a connu une hausse (environ 224.000 euros pour les appartements et environ 263.000 euros pour les maisons individuelles), et les délais de vente moyens diminuent, à près de 80 jours. Les acheteurs doivent souvent se décider vite pour les biens de qualité. Ainsi, pour les résidences secondaires, certaines transactions peuvent se faire en quelques jours.
Des transactions en hausse
La tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir. Il faut dire que cette dynamique est alimentée par la facilité d'accès au prêt immobilier et les taux bas qui permettent à de nombreux ménages d'acheter. D'autant plus, que pendant plusieurs mois, les Français ont épargné de grosses sommes d'argent. Ces fonds ont parfois servi d'apport pour investir dans l'immobilier. Celle-ci reste une valeur refuge aux yeux de nombreuses personnes.
Les observateurs du secteur estiment que l'on pourrait atteindre un volume de transactions exceptionnel, qui avoisinerait les 1.100.000 ventes sur l'année 2021. Il faut savoir que le volume des ventes est de 6% supérieurs à celui de la même époque de 2019, une année déjà très faste.
La ruée sur les résidences secondaires
On a pu observer une énorme ruée sur les résidences secondaires. En Normandie, par exemple, la campagne du Pays d'Auge, à quelques encablures de Deauville et Honfleur connaît un vrai engouement. Les particuliers veulent investir dans des demeures de charme à quelques kilomètres des plages.
Mais il faut tout de même avoir conscience qu'acquérir ce type de logement entraîne également des frais : impôts, assurances, entretien, rénovation... Il faut avoir le budget nécessaire pour assumer ces charges. De nombreux propriétaires n'hésitent plus à louer leur résidence secondaire par le biais de plateformes. Les sites comme Airbnb et Abritel sont tellement fréquentés qu'il est de plus en plus simple de pouvoir louer une maison ou un appartement. Les touristes laissent ensuite un commentaire qui évoque leur expérience. Les Français privilégient beaucoup de type de vacances. D'autant plus que de nombreuses personnes aiment rester dans l'hexagone, en raison du contexte sanitaire.
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