Les États-Unis et l'Europe, terrains de chasse privilégiés des start-up et des PME
D'après un baromètre Pramex/Banque populaire, les start-up et les PME françaises ont jeté leur dévolu sur l'Europe et les États-Unis pour garantir leur croissance à l'international. Une tendance de fond confirmée par l'étendue de jeunes pousses qui misent très tôt sur une implantation à l'étranger.
Je m'abonneRéussir son développement à l'international passe par une stratégie d'implantation dans des pays à forte croissance. C'est l'enseignement principal qui ressort du baromètre 2018 Pramex et Banque Populaire sur l'implantation internationale des start-up, PME et ETI, dévoilé mardi 17 juillet 2018. D'autant que le nombre de jeunes pousses à faire le pari de l'international a progressé de 25 % entre 2016 et 2017.
Les États-Unis et l'Europe illustrent les destinations privilégiées qu'ont les start-up, les PME et ETI françaises dans leur stratégie d'internationalisation. Avec 16,4 % des projets d'entreprises françaises portés outre-Atlantique en 2017, les États-Unis figurent en première place avec une prédisposition pour la côte est, notamment New-York et Boston qui concentrent 40 % des implantations. Une part importante justifiée par l'écosystème américain dynamique et le marché conséquent qu'il concentre.
Dans le détail, le baromètre met en avant que les États-Unis figurent comme le premier choix que ce soit pour les primo investisseurs (26 %) - majoritairement des start-up et des PME - mais également pour les sociétés expérimentées à 12 % (grosses PME et ETI).
Internationalisation de proximité
La stratégie des entreprises s'étaye aussi en Europe, pour laquelle l'Espagne (8,4 %), le Royaume-Uni (7,1 %) et l'Allemagne (6,9 %) sont les pays privilégiés. Selon les auteurs du baromètre, cette tendance s'explique par des raisons de proximité : normes communes, absence de droits de douane ou devise commune. Globalement, un tiers des entreprises françaises étudiées se tournent vers un pays voisin alors que la tendance était plus massive auparavant.
Ce besoin de proximité, n'empêche, pour autant, pas certaines entreprises à tenter leur chance dans des pays beaucoup plus éloignés, à l'image de la Chine qui rassemble 6 % des projets d'implantation en 2017 pour les primo investisseurs mais aussi pour les sociétés expérimentées. Hong Kong a également été choisi par 5 % des primo investisseurs.
Export : 5 erreurs à éviter pour ne pas se planter
10 conseils pour faire du business en Allemagne
Les start-up se mettent à la croissance externe
Si trois quarts des fusions-acquisitions sont le fait d'ETI, le baromètre met en avant le développement croissant du choix de la croissance externe par les start-up. Si elles nécessitent une solide assise financière et des moyens d'investissement conséquents, 22 projets de croissance externe ont été réalisés en 2017, contre seulement cinq en 2016.
Les primo investisseurs sont constitués à 54 % de start-up, 37 % de PME et 9 % d'ETI, à l'inverse, les entreprises expérimentées concernent pour 75 % des ETI.
Implantation internationale start-up, PME et ETI - Baromètre 2018 Pramex-Banque Populaire by Pierre Lelievre on Scribd