5 enseignements sur les start-up françaises
Une étude EY dresse un panorama des 178 start-up 2018 sélectionnées pour le prix de la start-up de l'année EY et livre cinq enseignements sur la dynamique des jeunes pousses françaises.
Je m'abonneQuelques jours après la cérémonie de remise des prix EY pour lequel Yves Guillemot, p-dg d'Ubisoft, a été sacré Entrepreneur de l'année 2018, le cabinet dévoile un panorama des start-up 2018*. Ce baromètre, construit autour des 178 dossiers de candidature au prix de la Start-up de l'année et dont Hemarina a été récompensée cette année, dresse un bilan plus que positif de la dynamique des start-up françaises.
Voici cinq enseignements à retenir sur le panel 2018 :
1. Une start-up sur deux est créée à plusieurs
Premier enseignement, les start-up sont majoritairement créées à plusieurs. 51 % d'entre-elles sont en effet fondées par au moins deux personnes. À une très large majorité (90 %), ce sont des hommes qui en sont à l'origine.
Sur le niveau de la formation, 38 % des dirigeants sont issus d'une École d'ingénieurs, suivis de près par des anciens étudiants en école de commerce (32 %). La filière universitaire est à l'origine de 20 % des parcours de dirigeants de cette promotion 2018. Enfin, 5 % sont autodidactes.
2. Le chiffre d'affaires moyen est de 5,2 millions d'euros
Les start-up sont toujours en hypercroissance. Avec un chiffre d'affaires global en progression de 76 % entre 2016 et 2017 à 941 millions d'euros, le CA moyen par start-up s'établit à 5,2 millions d'euros.
Dans le détail, les plus fortes hausses d'activités concernent les start-up réalisant entre 5 et 10 millions de CA et celles réalisant plus de 20 millions d'euros avec respectivement + 83 % et + 126 % de croissance.
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3. Un chiffre d'affaires réalisé à l'international
Au sein du panel des start-up candidates au prix EY, 42 % des entreprises réalisent un chiffre d'affaires à l'international. Au niveau global en 2017, elles réalisent même 18 % de leur activité à l'étranger, soit 170 millions d'euros. Une tendance à la hausse puisqu'elles ne faisaient que 71 millions d'euros de CA en 2016, soit une hausse de 140 %. Dans le même temps, leur effectif à l'étranger a augmenté de 8 %.
4. Une start-up sur deux a atteint la rentabilité en 2017
Nerf de la guerre, le financement est également à l'affiche de ce panorama 2018. Avec un montant moyen de levée de fonds de 7,5 millions d'euros, 42 % des start-up ont déjà levé des fonds depuis leur création. L'année 2017 a d'ailleurs été un tournant pour plus d'une start-up sur deux (57 %) puisqu'elles ont atteint leur seuil de rentabilité cette année-là.
Au niveau des sources de financement, le capital-risque français constitue la voie privilégiée à 80 % pour se financer, loin devant le capital-risque étranger (39 %). Suivent ensuite, les subventions (21 %), le crowdfunding (11 %), le corporate venture (7 %) et les business angel ainsi que l'autofinancement avec 5 % chacun. Sans surprise, c'est le secteur de la tech qui est le plus pourvoyeur de levée de fonds avec 67 % du montant total levé par la tech. Les Life Sciences (19 %) et les Cleantech (14 %) terminent le podium en termes de montants levés.
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5. Un effectif moyen en hypercroissance
Si les start-up ont pour la plupart une croissance à deux chiffres, l'autre hypercroissance concerne aussi les effectifs des start-up. Avec une progression de 52 % entre 2016 et 2017, l'effectif global de la promotion 2018 s'établit à 7 381 personnes en 2017. Une année créatrice d'emploi qui a vu la création de 2 527 emplois nets. Les start-up comptent en moyenne 41 personnes dans leur effectif.
Parmi les différentes start-up, ce sont celles qui réalisent moins de 1,5 million de CA qui ont vu leur effectif augmenter le plus en 2017, avec + 69%.
*Méthodologie : Réalisé à partir d'une base des 178 dossiers de candidatures retenus au Prix de la start-up de l'année 2018, ce baromètre agrège des start-up de moins de dix ans, indépendantes et dont le CA sur 2017 a été de 1,5 million d'euros minimum ou d'avoir réalisé une levée de fonds d'un même montant.