3/4 des Français restent distants vis-à-vis du digital
Dans leur majorité, les consommateurs ne sont pas connectés en permanence, voire pour certains, sont réfractaires au digital. Un constat de l'Observatoire des usages du digital AFRC / Orange Business Services qui implique de penser autrement le développement d'outils et de services numériques.
Je m'abonneLes Français sont-ils aussi connectés que les entreprises le pensent ? Il semblerait que non, selon les résultats du dernier Observatoire des usages du digital AFRC / Orange Business Services, réalisé par Colorado Conseil. Le titre de cette nouvelle édition " Êtes-vous mainstream ? " fait d'ailleurs référence à la majorité silencieuse qui n'utilise pas nécessairement le digital dans chaque geste du quotidien. " L'idée à l'origine de cette étude est de s'interroger sur la motivation qui pousse les consommateurs à utiliser le digital en premier lieu, que ce soit dans leur vie personnelle ou dans leurs usages marchands avec les marques. Il existe les services numériques qu'une grande majorité utilise comme le SMS / l'e-mail (96% des personnes interrogées y ont recours), les photos, et les comptes bancaires en ligne (58% s'en servent). En revanche, l'usage de Twitter, des applications en général, ou encore de l'espace client d'EDF (seulement 30% des clients y sont inscrits), plafonne. Toute la question est de savoir pourquoi il y a un problème d'adoption qui se limite autour de 10 à 15% ", expose Laurent Deslandres, directeur associé de Colorado Conseil.
La problématique de l'adoption peut être abordée sous deux angles. Le premier modèle - convergent - consiste en une adoption lente et progressive initiée par les early adopters qui ont souvent trois à cinq ans d'avance sur la majorité de la population. Cela a notamment été le cas de l'équipement en smartphones qui a connu une forte hausse entre 2010 et 2012 pour atteindre aujourd'hui 27,7 millions de Français équipés, soit la moitié de la population française*. Le second modèle - divergent - consiste en une adoption qui n'atteint pas la majorité des consommateurs. " C'est, par exemple, le cas de la SNCF. A quel moment l'entreprise parviendra-t-elle à faire basculer la vente de ses billets en grande majorité sur le digital ? ", interroge Laurent Deslandres, qui confirme que le modèle divergent domine aujourd'hui.
* Baromètre du marketing mobile (Marketing Mobile Association - juin 2014)
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