La consommation des Français en légère hausse grâce au e-commerce

Année d'inflation modérée et des Jeux Olympiques, comment la consommation des Français s'est-elle comportée en 2024 ? Plutôt bien, à en croire le baromètre du groupe BPCE, qui révèle une légère hausse des dépenses totales par carte bancaire : +3,3 %. Un chiffre modeste mais significatif dans un contexte d'inflation en baisse, limitée à +1,3 % selon l'Insee, marquant une réelle progression en volume.

Une hausse portée par le e-commerce et les plus de 55 ans

L'un des phénomènes marquants de l'étude est l'évolution des dépenses des générations plus âgées. Alors que les jeunes générations stagnent, les dépenses des plus de 64 ans augmentent de +8 %, suivies par celles des 55-64 ans (+6 %). Le streaming musical illustre bien cette tendance : les dépenses augmentent de +22 % chez les plus de 64 ans, tandis qu'elles reculent de -4 % chez les moins de 25 ans.

Le e-commerce se démarque également avec une croissance de +7,4 % des dépenses par carte, contre seulement +1,7 % en magasins physiques. Frédéric Burtz, Directeur Général de BPCE Payment Services, souligne : "En 2024, le e-commerce affiche une croissance de +7,4 %, soit quatre fois plus rapide que celle des magasins physiques. Pourtant, les deux canaux ne s'opposent pas : ils s'intègrent de plus en plus, effaçant les frontières entre online et offline."

Un seul mot d'ordre : omnicanalité

Le baromètre révèle que 1 achat par carte sur 6 est réalisé via mobile, que 2/3 des transactions en magasin sont effectuées en sans-contact, et que 28 % des montants dépensés concernent le e-commerce. Frédéric Burtz ajoute : "Le commerce omnicanal devient la norme, et les paiements en sont l'un des moteurs principaux. L'instantanéité et la fluidité sont désormais des prérequis pour stimuler les achats."

Des secteurs en forte croissance

Certains secteurs profitent particulièrement de cette dynamique :

• Tourisme : dépenses en agences de voyage, billets d'avion et séjours hôteliers en hausse de +6 %.
• Streaming : augmentation des dépenses de +15 % pour la musique et de +12 % pour les jeux vidéo.
• Beauté et cosmétiques : progression notable de +9 %.
• Prêt-à-porter : croissance limitée à +2 %, mais portée par une hausse de +20 % dans la fast fashion et de +17 % dans la mode de seconde main.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont également soutenu certains secteurs : les bars et restaurants affichent une hausse de +5 % des dépenses.

Adapatabilité des consommateurs

Dans un contexte de vigilance budgétaire, les Français se tournent vers des secteurs qui proposent des bonnes affaires et permettent d'optimiser leur pouvoir d'achat. Les marketplaces (+22 %), la fast fashion (+20 %), les sites de ventes privées (+18 %) et la mode de seconde main (+17 %) bénéficient de cette tendance, tout comme le discount non alimentaire (+8 %).

Yves Tyrode, directeur général en charge du Digital du Groupe BPCE, commente l'étude de façon optimiste : "Face à un contexte économique incertain, le baromètre 2024 témoigne de la résilience et de la capacité d'adaptation des consommateurs. Entre aspirations et arbitrages budgétaires, ils réinventent leur manière de consommer, ouvrant de nouvelles perspectives pour les commerçants et distributeurs."