Top 10 des services imaginés pour l'e-commerce
Les sites marchands redoublent d'efforts pour offrir de nouveaux services afin d'inciter davantage de visiteurs en ligne à passer à l'achat. Le tout dans un contexte porteur à l'e-commerce: selon la Fevad, la barre des 100 milliards de revenus générés devrait être franchie en 2020.
Je m'abonne
Payer au doigt et à l'oeil avec Cdiscount
Le géant français de l'e-commerce fait le pari de la dématérialisation et permet à ses clients de régler leurs achats... via leur empreinte digitale ou la reconnaissance faciale. Pour ce faire, Cdiscount a signé avec la start-up française Lydia, fintech leader des solutions de paiement mobile. Un accord conclu opportunément... juste avant le Black Friday!
Le principe est le suivant: le client établit un compte sur Lydia et enregistre ses coordonnées bancaires. Ensuite, deux options; soit il laisse son empreinte digitale via la touche de son smartphone, soit il laisse son portrait via un selfie. Une innovation qui fait sens quand on sait que 60% des visites sur Cdiscount s'effectuent via un mobile. Une avancée majeure en terme d'optimisation du processus d'achat, véritable axe de développement de l'e-commerce.
Liste de courses intelligente Monoprix via l'Assistant Google
Exit le post-it illisible, griffonné à la va-vite pour lister ses courses, bienvenue à l'ère de l'assistant shopping. D'ici à 2020, selon l'institut Comscore, 50% des recherches Google se feront par la voix aux États-Unis. Une statistique relevée par l'enseigne Monoprix qui décide, en France, de lancer sa liste de course intelligente avec l'assistant shopping de Google. Bien sûr, la liste de courses est connectée au site e-commerce Monoprix.fr et à l'application CRM Monoprix & Moi.
Concrètement, Monoprix offre des fonctionnalités de création de la liste, ajout et suppression de produits, mise en attente et retour à la liste. Le chatbot est même capable de faire des recommandations personnalisées et de délivrer des idées d'articles manquants en analysant le profil et l'historique du client. Une innovation menée conjointement avec l'agence Artefact. Le service est accessible au public depuis le 30 novembre.
Cdiscount géolocalise à la Uber les livreurs
Le dernier kilomètre fait phosphorer bon nombre de sites e-commerce et la filiale de Casino n'échappe pas à la règle. Sa dernière trouvaille: le suivi géolocalisé en temps réel pour les commandes dépassant 30 kg. Un sacré challenge puisque quotidiennement, l'e-marchand en expédie plus de 10000. Cdiscount vise un double objectif: satisfaire le client tout en limitant les échecs de livraisons. Pour ce faire, le site marchand a noué un partenariat avec la start-up israélienne Bringg.
L'e-marchand a également créé The Warehouse, un lieu dédié à l'innovation logistique. Situé à quelques kilomètres du centre-ville de Bordeaux, le lieu est localisé au sein même d'un des entrepôts de Cdiscount, au plus près de ses opérations logistiques.
E-logistique: chez Walmart, caissier le jour, livreur la nuit!
Pour contrer Amazon, Walmart américain, le géant de la distribution (430,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016), ne recule devant rien. Il propose à ses 1,4 million d'employés, après leur 8 heures de travail an magasin, d'aller livrer des colis commandés sur le Net sur la route du retour à leur domicile. Ses 4700 magasins répartis sur l'ensemble du territoire américain se trouvant à moins de 20 kilomètres de 90% de la population, ce service complémentaire permet un maillage très fin du territoire.
Ce programme de livraison volontaire a pour but d'aider l'enseigne à augmenter son activité e-commerce: Walmart vise une hausse de 40% de ses ventes en ligne d'ici à 2019. Rappelons que Walmart a récemment investi plus de trois milliards de dollars dans la plateforme en ligne jet.com et qu'il prévoit d'ouvrir 1000 drives supplémentaires au États-Unis d'ici à 2019.
Ce principe de mutualisation des ressources a franchi l'Atlantique. L'enseigne Carrefour en France travaille en effet au lancement prochain d'un service de livraison collaborative, "Merci Voisin" qui mettrait en relation les clients de l'enseigne avec leurs voisins proches afin que ces derniers les livrent contre rémunération.
"Pay later" avec Zalando
Le pure player allemand Zalando veut faciliter la vie des consommateurs. Dans cette optique, il a lancé cette année une nouvelle option d'achat qui consiste à ne régler son dû qu'après avoir essayé la marchandise. Nom du service: Pay later. Le client coche l'option "Essayez d'abord, payez après" et enregistre ses coordonnées bancaires. Zalando va conserver ces données pendant 20 jours, le temps que l'utilisateur soit livré et puisse tester les articles.
Une idée qui fait sens pour un pure player qui, par définition, n'a pas de réseau de boutiques et qui offre ainsi du confort d'achat et de la sérénité aux internautes qui peuvent payer uniquement les articles qu'ils ont d'abord essayé chez eux.
"Prime Surprise Sweets" d'Amazon, un bouton à sucreries
Amazon innove avec un nouveau Dash button Prime Surprise Sweets, qui expédie une boîte de sucreries à chaque pression. Comme son nom l'indique, il est réservé aux clients Amazon Prime.
Concrètement, il permet de recevoir une sélection "surprise" de confiseries et chocolats. Chaque colis est différent.
Louis Vuitton détecte en ligne les contrefaçons
L'an dernier, la coalition internationale anti contrefaçon avait décidé de suspendre temporairement l'adhésion d'Alibaba (et de son site Tmall). Motif: le manque d'efforts du site pour éviter les ventes de faux. Une décision qui avait conforté les marques de luxe, en tête desquels figure Louis Vuitton, de blacklister le site chinois.
Pour palier cela, l'idée est donc venue de trouver une solution qui déterminerait si l'objet est vrai ou faux, pour ensuite communiquer les résultats à l'utilisateur via une application mobile. L'innovation émane de la start-up new-yorkaise Entrupy.
Celle-ci a mis au point une caméra de microscope portative, qui permet à n'importe qui possédant un smartphone d'authentifier presque instantanément un sac Louis Vuitton (ainsi que dix autres grandes marques de luxe). La fiabilité de l'outil est évaluée à 98%. Ce qui a convaincu au passage les investisseurs et permis à la start-up de recueillir plus de 2,6 millions de dollars en levée de fonds en août dernier.
Promener une personne âgée tout en testant un modèle, c'est la technique on line de Ford
La problématique sur Internet consiste à ramener du physique, de l'humain, du relationnel sur le réseau. Ford l'a bien compris et a mis au point un service de test de voitures inédit sur son site "Sunday Drive.com". En se connectant, le client sélectionne le nouveau modèle qui lui plaît, la concession et le jour de son choix. Ensuite, il passe récupérer la voiture Ford mise à sa disposition et fait un tour avec la personne âgée de son choix.
Une jolie opération d'image de la part du constructeur en Espagne qui s'engage dans la lutte contre l'isolement social des personnes âgées (2 millions d'individus dans le pays) tout en offrant un service à ses consommateurs.
Amazon a la clé pour entrer pour entrer chez les clients et les livrer
Amazon Key: c'est le nom du dernier service imaginé par le géant de l'e-commerce. C'est aux Aux États-Unis que le site a lancé ce service destiné à ses clients premium. Amazon Key permet de livrer les clients directement dans leur domicile. Le coursier envoyé par Amazon scanne le code-barres du colis et envoie une demande d'accès vers les serveurs de l'entreprise. Une fois la livraison autorisée par Amazon, la porte se déverrouille et le livreur n'a plus qu'à déposer le colis directement chez son destinataire.
Le tout sous l'oeil de la caméra qui s'allume pour permettre au propriétaire des lieux de suivre en direct la livraison, ou d'en consulter l'enregistrement ultérieurement sur une application dédiée, Amazon Key App. Lequel reçoit, à la fin une notification sur son téléphone confirmant que le colis est livré.
Tencent permet d'échanger des étrennes électroniques
Le Chinois Tencent, champion des jeux vidéo mobiles et opérateur de la populaire messagerie WeChat (près d'1 milliard d'usagers), est valorisé plus de 500 milliards de dollars. Sa dernière idée en date: permettre aux usagers de WeChat d'échanger des "enveloppes rouges électroniques" (autrement dit de l'argent sous forme d'étrennes électroniques). Un clic sur l'application de messagerie téléphonique suffit et c'est parti pour l'envoi d'un cadeau d'argent à ses proches. Le service remporte un véritable succès: pour preuve, Tencent relève que les Chinois ont échangé électroniquement à l'occasion du dernier Nouvel an chinois pas moins de 46 milliards "d'enveloppes rouges".
Si, pour le moment, Tencent se concentre sur la Chine, il regarde néanmoins au delà des frontières. Aux États-Unis, le groupe a notamment investit dans Snapchat et Tesla et en Inde, dans des applis d'e-commerce et de taxis.
