Pixpay lève 8 millions d'euros et compte soigner son image
La fintech qui s'adresse aux 10-18 ans connait un début de commercialisation en fanfare. Moins de 4 mois après son lancement, elle annonce, le vendredi 13 mars 2020, un tour de table de 8 millions d'euros. Ce financement est notamment destiné à alimenter le budget marketing de la jeune pousse.
Je m'abonneDans l'écosystème des néobanques qui secouent le secteur bancaire, Pixpay mise sur un positionnement pour le moins audacieux : s'adresser aux 10 - 18 ans. Et à leurs parents, aussi. Pour cela, elle a lancé une carte de paiement couplée à un compte bancaire, à destination des plus jeunes. Via une application dédiée, leurs parents peuvent superviser la gestion de ce compte et l'utilisation de la carte.
Le double d'utilisateurs
Lancée fin 2019, Pixpay annonce, le vendredi 13 mars 2020, une levée de fonds de 8 millions d'euros. Mené auprès de Global Founders Capital (GFC), investisseur historique, et de Bpifrance, via son pôle Digital Venture, ce tour de table est le deuxième en quelques mois. En effet, l'année dernière, la start-up a déjà levé 3,1 millions d'euros en " seed ". " Cette seconde levée de fonds, nous l'avions prévue plus tard dans notre planning, convient Benoît Grassin, co-fondateur de Pixpay. Mais le produit s'est très bien vendu, il s'agit donc d'entrer dans une vraie phase d'accélération. "
Alors que les trois cofondateurs de la jeune pousse (Benoit Grassin, Nicolas Klein et Caroline Ménager) comptaient sur environ 5 000 utilisateurs payants au lancement de leur offre, ce sont finalement 10 000 utilisateurs actifs qui sont comptabilisés. " Nous sommes également surpris par la typologie des clients, ajoute Benoît Grassin. Notre offre est déployée dans 3 000 villes en France, y compris de petites agglomérations. Au final, les clients Pixpay sont représentatifs de la famille française moyenne. "
Marketing, tech et international
La récente levée de fonds remplit trois objectifs. Le premier : faire connaitre davantage Pixpay à travers des investissements en marketing et marketing d'acquisition.
Le deuxième est de financer le développement de la technologie Pixpay en vue de proposer de nouveaux services et outils à ses utilisateurs. Pour l'heure, la fintech propose quelques fonctionnalités bien utiles, comme par exemple la possibilité pour les parents de bloquer la carte de leur enfant, en temps réel et par typologie de marchands. Idéal pour éviter que son ado ne dépense tout son argent de poche dans Fortnite.
Un enjeu de confiance
Enfin, Pixpay souhaite préparer son expansion à l'international, à commencer " par des pays d'Europe continentale, proches de la France ", selon les dires de Benoît Grassin. " Après tout, il y a des adolescents dans tous les pays ", poursuit-il. La croissance ne lui fait donc pas peur.
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Ancien dirigeant de Mondocteur (site de réservation de consultation racheté par Doctolib en juillet 2018), Benoît Grassin s'appuie sur son expérience passée pour piloter Pixpay. " Bien sûr, ça reste un challenge, où il y a beaucoup de choses à apprendre. Pour Pixpay, il est important de soigner l'image de marque. Il y a un vrai enjeu de confiance à construire, pour rassurer encore davantage les parents. "