[Témoignage] Direct siège, la start-up spécialisée dans les sièges de bureau
Célia Zwiller a la fibre entrepreneuriale. Encore étudiante et âgée de 20 ans, elle se lance sur un marché de niche : la vente en ligne de sièges de bureau ergonomiques, avec sa start-up Direct siège. Très vite, le site marchand trouve son public.
Je m'abonneEn 2008, encore étudiante en école de commerce et à tout juste 20 ans, Célia Zwiller fonde Direct siège, une start-up spécialisée dans les sièges de bureau, basée à Clermont-Ferrand."L'e-commerce démarrait, j'y suis allée par curiosité et par opportunité commerciale. J'ai voulu tenter l'aventure !" Pour autant, l'entrepreneuriat n'est pas un métier qui lui est étranger."Mon père possède une entreprise de fournitures de bureau, et j'ai effectué mon alternance dans son entreprise. Nous souhaitions nous diversifier, et c'est ainsi que j'ai lancé ma propre société", précise-t-elle.
Célia Zwiller choisit alors Oxatis pour sa plateforme e-commerce."Mon investissement était moindre : pour 50 euros par mois, avec un abonnement complet, j'avais la possibilité d'avoir un site autonome, sans compétences particulières." Le site marchand connaît un démarrage prometteur ce qui l'encourage à poursuivre son développement durant ses études, aidée par son père.
L'ergonomie comme spécificité
Célia Zwiller débute son activité avec deux fournisseurs de sièges de bureau, qu'elle connaissait par le biais de l'entreprise familiale."Puis j'ai sourcé mes produits en démarchant dans les salons professionnels", indique-t-elle. Petit à petit, Direct siège se spécialise dans l'ergonomie. "Notre spécificité est de permettre à l'utilisateur de trouver le siège adapté à sa morphologie." Aujourd'hui, la start-up collabore avec une trentaine de fournisseurs européens et asiatiques. Le site recense 400 produits et plus de 4 000 combinaisons."Nous proposons des sièges sur mesure où le client choisit le tissu, la couleur, les accoudoirs, etc."
Quant à la logistique, la dirigeante procède au maximum par drop shipping. "Je n'ai pas envie d'avoir à gérer la logistique, nous avons beaucoup de sièges dont les délais de fabrication sont de quatre à cinq semaines."
Un long travail de référencement
Pour sa communication, Célia Zwiller travaille beaucoup le contenu de son site avec l'élaboration de fiches produits très détaillées. "Contrairement à un magasin physique, nous ne pouvons pas faire toucher nos sièges ou les faire tester aux clients, il est donc primordial de leur donner un maximum d'informations. J'ai choisi un secteur de niche pour apporter une véritable expertise."
Après plusieurs mois, son site est ainsi référencé parmi les premiers par Google dans les sièges de bureau. Et c'est seulement à partir de là, qu'elle investit dans le référencement payant. Elle laisse Oxatis gérer ses campagnes Adwords."La publicité dans des magazines spécialisés, nous y pensons mais nous sommes très spécialisés pour ce type de canal. Nous vendons uniquement des sièges", souligne la créatrice. La société compte aujourd'hui quatre employés.
Un panier moyen élevé
Sa clientèle est composée principalement de TPE-PME mais aussi d'administrations."Ces entreprises font appel à Direct siège pour renouveler leur matériel ou quand ils ont un besoin spécifique et ponctuel d'assise pour un utilisateur. Nous avons également une clientèle de particuliers mais elle ne représente que 20% de notre chiffre d'affaires." Le panier moyen oscille entre 200 et 300 euros. Et la start-up revendique un chiffre d'affaires de 750 000 euros en 2014. Célia Zwiller se dit peu touchée par une concurrence directe : "Nous n'avons pas de pure-players qui font comme nous uniquement des sièges de bureau. Nos concurrents sont plutôt des acteurs comme Conforama, Ikea..."
Le site vend également en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, en Espagne et en Allemagne, ce qui représente 5% de leur chiffre d'affaires."Nous souhaitons développer nos ventes à l'international mais nous sommes sur des problématiques de logistique qui sont difficiles à gérer. Envoyer des sièges sur poutre dans toute l'Europe, c'est encore compliqué. Néanmoins, nous aimerions accroître nos ventes sur le marché belge."
Après avoir travaillé en 2014 l'élargissement de sa gamme de produits, Célia Zwiller souhaite cette année développer les partenariats avec les entreprises. "Nous voulons instaurer une récurrence sur les achats en ayant un positionnement ergonomique."
Ses conseils
Quand on choisit de travailler dans le secteur de l'e-commerce, il faut être curieux : c'est un domaine qui évolue chaque semaine. Il ne faut pas non plus compter ses heures ! Et enfin, choisissez un bon prestataire au démarrage, c'est très important.