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Spreadshirt : dix ans de personnalisation

Publié par Martine Fuxa le | Mis à jour le
Spreadshirt : dix ans de personnalisation

Pour son dixième anniversaire, le site européen de personnalisation de vêtements en ligne affiche une santé de fer. En progression de 43 %, son chiffre d'affaires mondial atteint désormais 46 millions d?euros.

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Dix ans et déjà l'heure de la maturité pour Spreadshirt, le leader européen de la personnalisation de vêtements en ligne. Car le succès rencontré par le site ne se dément pas, porté par la dynamique de l'Internet et par une expertise ciblée et reconnue des métiers de l'impression à l'unité de produits textile. En proposant aux internautes et aux entreprises de créer en ligne leur boutique de vêtements ou de voter pour des modèles qui seront ensuite fabriqués, le portail a su prendre le virage de la cocréation. Une tendance qui, à l'évidence, séduit nombre d'internautes et connaît un large plébiscite. Dans ses rangs, Spreadshirt compte d'ailleurs le site La Fraise, fondé par Patrice Cassard en 2006 et qui fut l'une des premières "succes story" dans l'univers du social shopping et de la personnalisation.

"Les logiques de personnalisation se développent. Pour des marques de lunettes, de baskets ou encore de vêtements, on voit que l'on implique de plus en plus le consommateur dans la création", constate Sabrina Rahilou, directrice commerciale de Spreadshirt France. Preuve de cette effervescence, en 2011, plus de 40 000 boutiques auraient été ouvertes par des artistes, des associations, des e-marchands, des entreprises, des anonymes... vendant pas moins de 2 millions de produits.

Ces résultats, Spreadshirt semble les avoir obtenus pas à pas, dans la durée et en développant son activité sur de nombreuses zones géographiques. Car, si son siège se situe en Allemagne, le site revendique une place de "première plateforme de merchandising personnalisée en ligne en Europe". Il enregistre également de bonnes performances en Amérique du Nord. "Le marché nord-Américain est le principal moteur de l'activité. Il a doublé et nous réalisons 14 millions d'euros de chiffre d'affaires aux USA", explique Sabrina Rahilou. Au total, Spreadshirt livre depuis sa plateforme digitale 17 marchés en neuf langues sur ces deux activités B to C et B to B qui -à part égales- contribuent à la génération du chiffre d'affaires de l'entreprise.

En effet, le site développe une forte activité en marque blanche avec de gros acteurs de l'e-commerce. Les boutiques sont alors hébergées directement sur les portails des partenaires. Quant à la déclinaison B to C du portail, elle est accessible en Europe et aux USA. Les internautes peuvent personnaliser facilement leur vêtement ou accessoire en ligne et ne payent aucun frais de gestion. Pour cela, il leur suffit de choisir un support, un sweat-shirt à capuche, un tee-shirt ou une casquette, par exemple, et de personnaliser leur produit, en fonction de leur créativité. Les délais de livraison sont de quatre à cinq jours pour la France, et les produits sont proposés à l'unité ou dans les quantités souhaitées par l'internaute. Le modèle économique s'appuie, classiquement, sur un mécanisme de partage du revenu des ventes réalisées. Aussi les produits restent-ils "virtuels" tant qu'ils ne sont pas commandés.

Forte dimension communautaire

"Notre but est de mettre en valeur l'esprit créatif des internautes et d'en faire ressortir quelque chose de sympathique et de communautaire", résume Sabrina Rahilou. En effet, la dimension sociale de la plateforme s'avère centrale. "Nos partenaires peuvent intégrer nos boutiques en ligne depuis leur page Facebook. L'application lancée il y a un an fonctionne bien. "Elle draine désormais près d'un tiers des ventes", explique Sabrina Rahilou. Et si le mobile demeure un canal de vente prometteur, le module de boutique en ligne a été développé par Spreadshirt sous flash ce qui pose (encore) quelques soucis de compatibilité avec l'iPad, notamment. "Nous sommes en train de travailler sur une version HTLM5, qui verra le jour prochainement, pour résoudre ce problème", note Sabrina Rahilou. Pour se faire connaître du grand public, le site réinvestit une partie des fruits de sa croissance en budget publicitaire (non communiqué mais néanmoins à six chiffres). Des publicités télé ont ainsi vu le jour sur TF1 et M6 l'été dernier.

Car la compétition est rude, et les concurrents de taille : Vistaprint sur le marché français, positionné plus largement sur l'impression, ou encore Zazzle, et CafePress, fortement implantés sur le marché américain. Spreadshirt (350 salariés) vise pour sa part60 millions de chiffre d'affaires en 2012. Des ambitions taillées sur mesure...

 
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