Les 10 idées retail et expérience client (12 au 16 septembre)
La rédaction a réalisé pour vous une sélection d'informations percutantes. Au menu cette semaine : les pénuries représentent une perte de 2,7 milliards d'euros en magasin en 2022, Le Printemps inaugura son premier magasin aux États-Unis en 2024, Boots lancera sa marketplace au printemps 2023 et le bitcoin devenue monnaie légale au Salvador ne tient pas ses promesses.
Je m'abonneLe Printemps inaugura son premier magasin aux États-Unis en 2024
Dans le cadre de sa stratégie de transformation et de l'accélération de son développement à l'international, le Printemps annonce l'ouverture d'un magasin à New York, première implantation aux États-Unis de l'enseigne. Ce nouveau magasin ouvrira au sein d'un bâtiment patrimonial situé à l'adresse mythique du One Wall Street (1 Wall Street) dans le quartier financier éponyme en pleine mutation. « S'implanter aux États-Unis est clé dans notre stratégie de développement à l'international. L'ouverture d'un magasin à New York permettra de renforcer notre visibilité et notoriété auprès des clients américains et des nombreux touristes qu'accueillent la ville. Nous pourrons aussi bénéficier d'un marché en croissance sur les secteurs du luxe, de la mode, de la maison et de la beauté tant en retail qu'en e-commerce, commente Jean-Marc Bellaiche, président du Groupe Printemps. Dans ce marché très exigeant et toujours en évolution constante, notre ambition est d'innover avec un concept retail expérientiel et omnicanal unique. »
Pour mener à bien ce projet, le Printemps annonce le recrutement de Laura Lendrum, nommée Pdg de Printemps America, Inc. Elle a été notamment présidente de Saint Laurent, Gucci et Ralph Lauren pour le marché nord-américain et bénéficie à ce titre d'une riche expérience sur le marché américain dans les secteurs du luxe, de la mode, du numérique et de l'hôtellerie.
D'une surface de plus 5 000 m², le grand magasin Printemps sera sur deux niveaux et bénéficiera d'une façade de plus de 100 m face à Broadway. Le magasin ouvrira au printemps 2024.
D'ici 2030, Selfridges ambitionne 50% de CA lié à l'économie circulaire
Près de la moitié des transactions de la chaîne britannique de grandes transactions devraient consister en achats d'occasion, des réparations, des locations ou des recharges d'ici à 2030. Le projet circulaire Reselfridges devrait même devenir « l'épine dorsale de l'entreprise », visant à changer la façon dont les gens consomment. À ce jour, à peine 5 à 6 % des transactions des clients sont basées sur des modèles circulaires tels que la revente ou la réparation. Néanmoins, l'année dernière, les ventes d'occasion ont augmenté de 240 % pour atteindre 17 771 pièces, tandis que 28 000 réparations ont également été effectuées. Le grand magasin londonien a également ouvert un nouveau service de réparation spécialement destiné aux baskets, plus d'un tiers des réparations ont en effet été effectuées sur des chaussures de sport. Le service de réparation s'étend désormais aussi aux trois autres grands magasins. Bien que la location de vêtements – notamment pour des fêtes et des événements – ait connu des débuts difficiles à cause du Covid, la chaîne de grands magasins a tout de même loué quelque 2 000 articles l'année dernière. Le groupe souhaite maintenant élargir la gamme pour y inclure des vêtements pour enfants et des bijoux.
À lire sur Retail Detail
Boots lancera sa marketplace au printemps 2023
Boots, vendeur de produits de santé, beauté, poursuit sa transformation digitale. À compter du printemps 2023, l'entreprise proposera des marques tierces via sa marketplace, développée par Mirakl. Paula Bobbett, la CDO, explique que cette évolution permettra "d'offrir une gamme de choix encore plus large aux consommateurs et d'être les premiers à commercialiser des marques émergentes et nouveau produits".
La décision de l'enseigne pourra en effet permettre la commercialisation de produits et marques, jusque-là peu visible sur le marché, et développer la stratégie digitale de Boots.
À lire sur Retail Gazette
Les pénuries représentent une perte de 2,7 milliards d'euros en magasin en 2022
Moutarde, huile de tournesol, biscuits... depuis quelques semaines les ruptures de produits s'enchaînent dans les rayons. D'après une étude NielsenIQ, publiée le 2 septembre, c'est la pénurie de moutarde qui a été la plus marquée avec 21 % de disponibilité en moins, suivie par la vinaigrette (14 %), les produits pour le feu (12 %), la graisse à cuisiner (11 %) et les sandwichs (10 %). « Depuis le début de l'année, le manque à gagner brut lié aux ruptures atteint 2,7 milliards d'euros en magasin », note l'étude.
En cause, de mauvaises récoltes, l'invasion russe en Ukraine ou encore les abattages liés à la grippe aviaire. « Dès le week-end suivant l'invasion en Ukraine, nous avons constaté une ruée dans les magasins », indique Myriam Qadi, chargée d'études à l'institut NielsenIQ, interrogée par 60 millions de consommateurs. La situation pourrait s'aggraver pour certains produits, comme les pommes de terre.
À lire sur Le Figaro
Hugo Boss lance une plateforme dédiée à la seconde main
Hugo Boss offre désormais la possibilité d'acheter des articles Boss et Hugo de seconde main, avec une plateforme de revente haut de gamme. Le site Pre-Loved propose une sélection de vêtements échangée par des clients. Ces derniers envoient les articles et obtiennent un bon d'achat qui pourra être utilisé sur le site en ligne, en boutique ou sur la nouvelle plateforme. Après un contrôle qualité, les produits sélectionnés sont mis en vente sur Hugo ou Boss Pre-Loved. Le service de revente, accessible sur le site hugoboss.com, est géré par Faume, un prestataire premium. La plateforme est lancée dans un premier temps en France.
IDKids propose des corners IDTroc
Du 5 au 18 septembre, 46 magasins Oxybul éveil et jeux et IDKids proposent à leurs clients de revendre les livres qu'ils n'utilisent plus. Par ailleurs, sept magasins proposent désormais l'IDTroc en permanence puis 26 en octobre. Les parents déposent leurs articles à vendre pour leur donner une seconde vie. Ils reçoivent une carte cadeau du montant associé utilisable chez tous les marques du groupe IdKids. Les parents qui ne souhaitent pas récupérer les invendus, peuvent donner leur accord afin que les équipes magasins les transmettent aux associations et organismes partenaires du Groupe.
Ces corners permettent à la marque d'asseoir sa présence et poursuivre sa progression sur le marché de la seconde vie (livres, jeux et jouets), sur lequel elle est présente depuis 2012 avec plus d'1,6 million de produits revendus. Cette offre permanente permettra aussi à IDTroc de digitaliser son service sur idkids.com en 2023.
Au Salvador, le bitcoin devenue monnaie légale ne tient pas ses promesses
Premier pays au monde à officialiser le bitcoin comme monnaie légale, aux côtés du dollar en septembre 2021, le Salvador mesure aujourd'hui ses effets. Ces cinq derniers mois, la valeur de la cryptomonnaie n'a eu de cesse de diminuer provoquant un désintérêt progressif des Salvadoriens. En septembre 2021, le bitcoin valait environ 45 000 dollars, puis avait augmenté jusqu'à 68 000 en fin d'année. Sa valeur a depuis fortement chuté : elle est aujourd'hui inférieure à 20 000 dollars. Selon l'agence de notation financière Moody's, le gouvernement de Nayib Bukele "a dépensé environ 375 millions de dollars pour le déploiement du bitcoin, dont environ 106 millions de dollars provenant du Trésor pour acheter des bitcoins, ce qui a entraîné des pertes non réalisées d'environ 57 millions de dollars".
Lorsque le Parlement salvadorien légifère en juin 2021 sur le bitcoin, le hissant en monnaie légale d'échange, il espérait favoriser les transferts d'argent de citoyens immigrés (principalement aux États-Unis), vers leur pays d'origine. Évitant ainsi les frais bancaires. Pour le président de la République du Salvador, Nayib Bukele, le bitcoin permettrait d'économiser 400 millions de dollars de frais bancaires à la diaspora. (Pour rappel, les transactions de la diaspora ont représenté 23 % du PIB du pays en 2020, 5 milliards d'euros). Un an après l'officialisation "moins de 2 %" des envois d'argent de la population émigrée passe par la cryptomonnaie, constate Carlos Acevedo, ex-président de la Banque centrale salvadorienne. Beaucoup de Salvadoriens sont restés ou revenus à l'usage exclusif du dollar, monnaie référente du pays depuis 20 ans.
À lire sur La Tribune
La guerre des prix des enseignes alimentaires au Royaume-Uni
L'association de consommateurs britannique "Which ?" classe Aldi, le discounter allemand comme le moins cher du marché, juste devant Lidl. L'organisme dont le but est d'éclairer les choix du consommateur compare les tarifs des chaînes de grande distribution depuis le début de l'été, dans le secteur de l'alimentaire. Selon l'institut d'études et de conseil Kantar, les prix de l'alimentaire ont connu une hausse de 11,6 % en août et ne cessent d'augmenter. "Nous avons un nouveau pic d'inflation, commente Fraser McKevitt responsable retail et des données consomateurs de Kanter. Les prix de produits alimentaires comme le beurre, le lait et la volaille, en particulier, connaissent les plus fortes augmentations".
Du côté des grandes surfaces les plus implantées dans le pays, Asda se positionne comme le moins cher, talonné par Sainsbury's. À l'inverse les supermarchés Ocado et Waitrose s'avèrent être les plus chers du marché britannique.
A lire sur Retail Gazette
Instacart acquiert une plateforme de tarification et de promotions basée sur l'IA
Le spécialiste de la livraison de produits alimentaires Instacart, basé à San Francisco, acquiert Eversight, une plateforme de tarification et de promotion basée sur l'intelligence artificielle. Cette solution automatisée permet de remplacer la tarification jusque-là manuelle : les marques et les commerçants peuvent établir leur prix et leur promotion directement auprès des clients.
"Avec une inflation plus élevée et une hausse du coût moyen de l'alimentaire, nous prenons encore plus de mesures pour rendre la nourriture et les produits de première nécessité plus abordables", explique Fidji Simo CEO d'Instacart. Les marques et les détaillants de biens de consommation courante peuvent ajuster en permanence les prix et les promotions personnalisés directement avec les clients. Cela permet aux marques de recevoir des informations personnalisées en temps réel sur les promotions les plus enclines à intéresser leur client. Ainsi, les partenaires de vente au détail utilisent leurs vitrines physiques et numériques pour mener des expériences de microprix individualisées et continues.
À lire sur Supermarketnews