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Kingfisher : bénéfices en baisse, parts de marché en hausse

Le géant européen du bricolage et de l'amélioration de l'habitat, Kingfisher, a publié ses résultats annuels pour l'exercice clos le 31 janvier 2025, révélant une performance mitigée dans un contexte économique difficile. En dépit d'une baisse des bénéfices, l'entreprise a réussi à gagner des parts de marché dans toutes ses régions clés et reste optimiste quant à ses perspectives à moyen et long terme.

Publié par Jérôme Pouponnot le - mis à jour à
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Kingfisher : bénéfices en baisse, parts de marché en hausse
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Contrairement à l'an dernier, les résultats sont contrastés pour Kingfisher. Pour l'année fiscale 2024/2025, le spécialiste du bricolage a enregistré un chiffre d'affaires de 12,784 milliards de livres sterling, en baisse de 1,5 % par rapport à l'année précédente. Cette légère diminution des ventes s'explique principalement par un recul de 6,2 % sur le marché français, tandis que les performances au Royaume-Uni et en Pologne sont restées stables.

Le bénéfice avant impôts a connu une baisse plus marquée, chutant de 35,4 % pour atteindre 307 millions de livres sterling. Le bénéfice avant impôts ajusté, qui exclut les éléments exceptionnels, a diminué quant à lui de 7 % pour s'établir à 528 millions de livres sterling.

Thierry Garnier, PDG de Kingfisher, a souligné que l'environnement macroéconomique a pesé sur les résultats de l'entreprise. La demande pour les articles "big-ticket" plus discrétionnaires a été particulièrement faible, reflétant les pressions sur les dépenses des consommateurs des deux côtés de la Manche. Les récents budgets gouvernementaux au Royaume-Uni et en France ont également eu un impact négatif, augmentant les coûts pour les détaillants et affectant le sentiment des consommateurs à court terme.

Gains de parts de marché et progrès stratégiques

Côté positif et malgré ces défis, Kingfisher a réalisé des progrès significatifs sur le plan stratégique. Pour la première fois en plus de six ans, l'entreprise a augmenté ses parts de marché dans toutes ses régions clés. Les places de marché e-commerce de Kingfisher sont désormais opérationnelles au Royaume-Uni et en Irlande, en France, en Pologne et en Ibérie, avec une forte croissance du volume brut de marchandises (GMV) en hausse de 62 %.

La pénétration des ventes aux professionnels, hors Screwfix, a atteint 17,9 % en janvier, soit une augmentation de 4,9 points de pourcentage, avec des progrès rapides en France et en Pologne.

En outre, face aux vents contraires du marché, Kingfisher a maintenu une attention soutenue sur la gestion des coûts et de la trésorerie. L'entreprise a réussi à supprimer 120 millions de livres sterling de coûts structurels et à réduire les stocks à périmètre constant de plus de 100 millions de livres sterling. Le flux de trésorerie disponible s'est élevé à 511 millions de livres sterling, en légère baisse de 0,6 % par rapport à l'année précédente.

Perspectives pour l'année à venir

Pour l'exercice 2025/2026, Kingfisher prévoit un bénéfice avant impôts ajusté compris entre 480 et 540 millions de livres sterling, et un flux de trésorerie disponible entre 420 et 480 millions de livres sterling. Malgré les incertitudes à court terme, la direction reste confiante quant aux perspectives à moyen et long terme du secteur. Thierry Garnier a déclaré que Kingfisher est "dans sa meilleure forme opérationnelle depuis des années".

Retour aux actionnaires

Le conseil d'administration a proposé de maintenir le dividende annuel à 12,40 pence par action, identique à celui de l'année précédente. De plus, Kingfisher a annoncé un nouveau programme de rachat d'actions de 300 millions de livres sterling, faisant suite à l'achèvement d'un programme similaire la semaine précédente.



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