"Nous avons construit une offre neutre en carbone", Xavier Mallet (Colissimo)
Xavier Mallet, directeur Général de Colissimo, fait le point sur les engagements du transporteur en matière de livraison écoresponsable.
Je m'abonneVous avez un engagement fort dans l'e-commerce responsable. Pourquoi?
C'est devenu une exigence du marché. Depuis 2012, nous avons pris l'engagement de rendre neutres nos offres courrier colis au sein du groupe La Poste. Cela signifie que l'ensemble de nos activités n'ont pas d'impact CO2 sur la planète. Pour cela, nous suivons quatre étapes: réduire au maximum les émissions de CO2 et éco-concevoir notre offre, mesurer l'impact des émissions CO2 de notre activité, mettre en place des actions efficaces (véhicules électriques, chargement optimisé des camions, achat électricité) et compenser l'impact résiduel en achetant des crédits carbone (financement de programmes éco-responsables).
Quels types d'actions concrètes déployez-vous?
Nos efforts se concentrent sur la partie transport. L'avion est proscrit sur le territoire national au profit du routier. Nous avons un parc camions qui respecte à 94% les normes Euro 5 et Euro 6. En parallèle, nous optimisons la capacité de remplissage des véhicules. Grâce au vrac, nous avons des semi-remorques qui peuvent contenir jusqu'à 4000 colis (vs 1300). Enfin, nous optimisons l'impact des véhicules qui desservent le dernier kilomètre (voitures et vélos électriques) et nous formons les livreurs à une conduite plus responsable.
Quelle est la vision de Colissimo des grands enjeux logistiques pour 2020?
Nous souhaitons accompagner la croissance du marché et notamment le secteur de l'e-commerce, qui continue de progresser (9% du commerce de détail) avec un potentiel de croissance très fort. Ce volume devrait doubler dans les dix prochaines années. Chez Colissimo, l'activité e-commerce représente 90% du chiffre d'affaires (presque 2 milliards d'euros) et 10% des particuliers. Nous allons densifier notre réseau de 20000 points relais mais aussi faciliter les retours des achats dans les boîtes aux lettres des particuliers. Deuxième défi, s'engager dans un commerce en ligne responsable.
Quelle réaction vous inspire le lancement de France Logistique?
C'est une très bonne nouvelle car cet organisme va sonder les filières et revaloriser les métiers. De nombreux métiers émergent et il faut accompagner ces compétences. Nous réfléchissons à adhérer à France Logistique.