Redressement inattendu du moral des ménages français en mars
La confiance des ménages français s'est redressée de manière inattendue en mars malgré de nouvelles mesures de restrictions imposées dans 19 départements en France dans le cadre de la lutte contre l'épidémie due au nouveau coronavirus, selon l'enquête mensuelle de l'Insee.
Je m'abonneL'indicateur synthétique de la confiance des ménages a atteint en mars son plus haut niveau depuis décembre, à 94 points, en hausse de trois points par rapport à février. La confiance des ménages français s'est redressée de manière inattendue en mars malgré de nouvelles mesures de restrictions imposées dans 19 départements en France dans le cadre de la lutte contre l'épidémie due au nouveau coronavirus, selon l'enquête mensuelle de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à ce que cet indicateur reste inchangé.
Pour faire baisser la pression sur le système hospitalier, le gouvernement a décidé le 18 mars d'instaurer des mesures sanitaires renforcées dans 16 départements, dont l'ensemble de la région parisienne. À ces 16 départements, ce sont ajoutés depuis le 25 mars l'Aube, la Nièvre et le Rhône. Concernant leur situation financière personnelle future, les ménages se montrent moins pessimistes que le mois précédent (-8 en février et -4 en mars). Leur inquiétude sur l'évolution du chômage a reflué ce mois-ci à 68, à un creux depuis avril 2020, contre 76 en février.
L'épargne des ménages ne cesse de croître
Malgré le redressement de la confiance, les ménages se disent plus disposés à économiser davantage qu'à dépenser. L'indicateur mesurant l'opportunité d'épargne est ressorti à 42, au plus haut depuis de début de l'enquête de l'Insee en 1972.
Une grande partie des commerces étant fermée ou soumise à des restrictions, l'épargne des ménages ne cesse de croître depuis le début de la crise sanitaire et devrait atteindre selon la Banque de France 165 milliards d'euros d'ici la fin de l'année, soit près de 8% du produit intérieur brut (PIB) du pays.