Consommation durable et e-commerce, tendances et exemples
Ethicity dans sa dixième étude sur la consommation responsable datée de 2014 identifie cinq tendances fortes de consommation équitable : garantir, résister, réconcilier, participer et réinventer. Explication et illustration auprès de sites phares du green business.
Je m'abonneLes comportements collectifs liés à une consommation raisonnée deviennent désormais plus individuels. C'est le constat de la dixième étude sur la consommation responsable réalisée par l'agence de conseil en marketing éthique Ethicity (1), "Un pour un". " En 2004, l 'engagement était motivé par la recherche de bénéfices collectifs, comme la préservation de la planète et la recherche d'éthique, commente Elisabeth Pastore-Reiss, la fondatrice et présidente d'Ethicity. Aujourd'hui, l'engagement est multifacette : il est davantage social et économique. " La recherche de simplicité dans nos actes d'achats concourt à une consommation plus durable. 39,3% de la population se disaient concernés par les thématiques d'achat responsable en 2004. Ce chiffre se monte à 50,9% aujourd'hui.L'étude montre aussi que l'engagement s'est démocratisé. Huit nouveaux types de consommateurs ont été identifiés: les "modernes humanistes" (15,3%), les "share activistes" (8,2%), les "green twees"(2) (18,2%), les "slow fast" (9,2%), les "jeunes classiques" (9,1%), les "écossentiels" (16,5%), les "happy self" (8,6%) et les "matérialistes" (15%). Les "modernes humanistes" sont les plus engagés au quotidien. Ce groupe aime les marques engagées, le financement participatif, etc.
La valeur d'usage contre la possession
Les "share activistes" progressent vite et privilégient l'utile et le robuste lorsqu'ils achètent des produits. Ils sont aussi de plus en plus détachés du bien matériel et privilégient la valeur d'usage. Plus contraints financièrement depuis 2008, ce sont des adeptes des MDD et du local, par exemple. Mais 24% de la population française demeurent loin de ces préoccupations. Les "happy self", par exemple, sont conscients de l'état de la planète mais agissent uniquement pour eux (en consommant plus local pour préserver leur emploi, par exemple). Enfin, les "matérialistes" (15% de la population, à majorité masculine) rejettent toute considération sur le développement durable, qu'ils envisagent uniquement comme une mode.
(1) Ethicity / Kantar TGI, auprès d'un panel de 3700 individus.
(2) Anagramme de "sweet", désignant des individus vivant dans un monde de douceur.
Des sites phares du " green business "
Consoglobe, une des pionniers du commerce équitable on line
Jean-Marie Boucher est fondateur & p-dg de Consoglobe, portail destiné à la consommation durable : Consommer mieux, Vivre mieux. La société propose des services collaboratifs (don, troc, entraide...), un pôle média et un pôle e-commerce. Rançon du succès avec la démocratisation des produits écologiques et aspirations environnementales, la boutique historiquement généraliste s'est recentrée sur des compléments alimentaires naturels commercialisés sous la marque de la société.
Lire aussi : Le prix reste prioritaire pour les Français, mais l'expérience client devient essentielle
Greenweez innove dans les produits éco responsable
Levée de fonds, déploiement d'une marque propre, lancement d'une place de marché spécialisée dans le bio... Le cofondateur de Greenweez, nommé parmi les personnalités e-commerce 2014 ( voir portrait en lien) , se distingue par son sens de l'innovation sur le secteur des produits éco-responsables." Greenweez est un business qui repose sur une base d'éthique et de valeurs auxquelles nous croyons et que nous défendons. L'idée était de créer un canal de distribution massif autour du concept de vie saine, tout en démocratisant l'accès à des produits réservés à une élite. ", explique -t-il. Lancé en 2008 avec son associé Carl de Miranda, le site marchand fait aujourd'hui figure de référence sur Internet, dans l'univers de l'écologie et du bien-être. De quoi inspirer tous les sites, petits ou grands désireux d'investir le marché du green business.