Le m-commerce prend une dimension mondiale
Le cabinet d'audit KPMG a publié la quatrième édition de son étude internationale "Consumers and Convergence". Elle démontre la montée en puissance du m-commerce, notamment en Asie.
Je m'abonneLes achats sur mobiles ont de beaux jours devant eux. Le nombre de consommateurs dans le monde, ayant effectué un achat depuis leur téléphone portable, est passé de 10 % à 28 % en seulement 18 mois. C'est l'un des enseignements de l'étude "Consumers and Convergence", réalisée par le cabinet d'audit KPMG. Cette augmentation est encore plus forte pour les opérations bancaires, puisqu'ils sont désormais 46 % à utiliser leur mobile pour y effectuer des transactions financières (contre 19 % en 2008). Pour autant, tous les pays ne sont pas égaux face à ces nouveaux usages. En effet, seuls 8 % des consommateurs de nombreux pays européens se déclarent prêts à utiliser leur téléphone pour effectuer des achats, tandis qu' en Chine, ils seraient 44% à avoir déjà franchi le pas, et 38% en Inde.
En France, la proportion d'acheteurs via le téléphone mobile n'excède par 11 %. En revanche, 43 % des personnes sondées sont prêtes à payer pour accéder à des contenus disponibles sur Internet. Les vidéos remportent tous les suffrages, puisque 56 % des Français sont d’accord pour les acheter. La musique n'est pas en reste avec 53 % d'acheteurs potentiels. Chez les 16-24 ans, ce chiffre est encore plus élevé : 61 % d'entre eux sont favorables à l’achat de mp3. A l'échelle mondiale, des disparités se font à nouveau ressentir. Ainsi, dans les pays de la zone Asie-Pacifique, le pourcentage de consommateurs acceptant de payer pour des contenus exclusivement digitaux est de 59 % (63 % en Chine, 65 % en Inde). Là encore, l'Europe est à la traîne, puisque ce chiffre n'atteint pas les 20 % dans de nombreux pays européens : 6 % aux Pays-Bas, 12 % en Irlande, et 17 % en Allemagne.
L'accélération des usages en matière d'achat par téléphone mobile dépend d'un facteur-clé : la sécurité des données personnelles. Près de 90 % des consommateurs se soucient de la violation de leurs données (contre 55 % en 2008). Mais un élément peut faire basculer la balance en faveur des m-commerçants : les offres commerciales. En effet, 58 % des m-shoppers sont disposés à communiquer des informations sur leur profil afin de bénéficier de promotions personnalisées et de tarifs privilégiés. Si des différences géographiques existent, le consommateur mondial démontre un réel intérêt pour le m-commerce. Certains e-commerçants l'ont bien compris, à l'instar d'e-Bay, qui table déjà sur un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros, en provenance exlusive d'achats depuis les téléphones mobiles.