Défis et opportunités du commerce international : le témoignage d'Emile et Ida

Lancée en 2010 par Delphine Papiernik et son père Emile, Emile & Ida se développe dès 2012 aux Etats-Unis, un marché porteur pour les marques européennes de mode enfant.

Devenu le premier marché B2B de la marque, devant la France, c’est aussi “le pays où la marque connaît la plus forte croissance en B2C" selon Delphine Papiernik. Toutefois, Emile & Ida se développe également énormément en Asie, et plus précisément en Corée du Sud, au Japon et surtout en Chine, qui pourrait rapidement devenir le principal marché de la marque. Une internationalisation bienvenue, compte tenu des difficultés que rencontrent les acteurs du textile en France. "Sans les marchés internationaux, nous serions en décroissance", indique notamment Delphine Papiernik. Pourtant, de nombreux marchands hésitent à se développer à l’international selon Edouard Dufour, “en majeure partie par crainte de la complexité de la gestion de la douane. Mais le sujet n’est pas si complexe, même pour les marchands qui ont de nombreuses références.” Notamment s’ils utilisent un service gratuit comme My Global Trade Services de DHL, afin de connaître la documentation douanière à joindre aux envois et de calculer les droits et taxes.

Douanes : l’enjeu d’un bon accompagnement

Reste qu’une livraison aux Etats-Unis est toujours stressante, “notamment en B2B sur des commandes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Il nous semble toujours qu'une commande peut être bloquée de manière assez aléatoire et entraîner d'importants retards, ce qui est dommageable pour une activité saisonnière comme la nôtre", détaille Delphine Papiernik, tout en regrettant le manque de transparence des douanes américaines sur les raisons de ces blocages et en craignant la hausse des droits de douane promise par Donald Trump. Elle pourra toutefois s’appuyer sur l'expertise de DHL Express pour faire face à ces enjeux. "Leurs équipes nous apportent plus de lisibilité. Nous avons par exemple beaucoup échangé au sujet du Royaume-Uni, où nous nous sommes lancés en 2023 et avions du mal à comprendre le fonctionnement de la TVA." Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, Emile & Ida pratique en effet des livraisons DDP, pour "Delivery Duty Paid", c'est-à-dire qu'elle prend en charge l'ensemble de la responsabilité et les coûts de droits et taxes, à la différence d’un envoi DAP, où la TVA est prise en charge par l’acheteur, ce qui permet à celui-ci de la rendre déductible. “Au UK, il fallait réussir à prendre en charge les frais de douane, tout en permettant aux clients B2B de déduire la TVA”, explique Edouard Dufour.

La traçabilité des commandes

Outre les procédures douanières, les marchands internationaux sont confrontés à d’autres problématiques : proposition des devises et des modes de livraison adaptés aux spécificités de chaque pays, notamment en B2C, diminution de l’empreinte carbone des expéditions, ou encore sécurisation et traçabilité de l’expédition. Un dernier point qui peut se révéler un vrai casse-tête comme l'explique Delphine Papiernik : "Il y a toujours le risque de vol bien sûr, mais en B2C, on fait également face à des problématiques de fraudes de plus en plus variées depuis la crise sanitaire et l'inflation. Il y a par exemple les clients qui déclarent ne pas avoir reçu leur colis, quand bien même on les voit s'afficher avec nos habits sur leurs réseaux sociaux ! Pour cela, certains vont jusqu'à faire une fausse signature au moment de la réception du colis", explique la fondatrice, selon qui cette problématique peut concerner jusqu'à 2 à 3% des expéditions en B2C ! "Toutefois, nous rencontrons très peu ces cas de figure en passant par DHL Express, qui offre de nombreux outils pour assurer le suivi des commandes", précise Delphine Papiernik, qui a donc tendance à faire de plus en plus appel au transporteur pour ses envois internationaux.

Pour en savoir plus sur la manière dont vous pouvez surmonter les défis liés à l'expansion internationale de votre marque, découvrez nos derniers articles sur les attentes des consommateurs et la sécurité du produit