Les start-up africaines ont drainé un record de 5,2 milliards de dollars en capital risque en 2021
Les sociétés africaines ont attiré un montant record de 5,2 milliards de dollars (4,82 milliards d'euros) en 2021, des investissements quasiment quintuplés après un creux lié à la pandémie de Covid-19 en 2020, selon un rapport l'Association africaine de capital investissement et de capital risque (AVCA).
Je m'abonne"Les start-up africaines ont levé plus de fonds rien qu'en 2021 que les sept années précédentes cumulées", indique dans un rapport l'Association africaine de capital investissement et de capital-risque (AVCA), qui promeut les investissements privés sur le continent. Elles ont attiré un montant record de 5,2 milliards de dollars (4,82 milliards d'euros) en 2021, pointe Reuters. Le succès d'entreprises comme la nigériane Paystack, rachetée en 2020 par la société américaine de paiements Stripe, et une autre fintech Flutterwave, évaluée à plus de 3 milliards de dollars, a alimenté l'intérêt international pour les entreprises émergentes du continent.
Les fintechs, secteur en forte croissance
Les investisseurs se sont surtout intéressés aux start-up fintech qui cherchent à répondre aux besoins de la population africaine largement non bancarisée. Le secteur financier a représenté 60 % des investissements en valeur et près d'un tiers des transactions en volume, montrent les données recueillies par l'AVCA.
Le Nigeria, foyer de jeunes sociétés fintech, a été la première destination du capital-risque en Afrique l'année dernière, dépassant l'Afrique du Sud, l'économie la plus développée du continent. La plupart des opérations de capital-risque concernaient des financements en phase initiale. Les financements en phase finale ont toutefois gonflé en 2021, les levées de fonds de série C ayant été multipliés par près de 40.
Les fintechs Chipper Cash, MFS Africa, Yoco, et OPay ont collectivement levé 833 millions de dollars lors de financements de série C (financement axé sur l'expansion de l'entreprise). Les transactions de moins d'un million de dollars représentaient près d'un tiers des transactions en volume, tandis que celles de plus de 50 millions de dollars constituaient 62 % de la valeur totale du financement par capital-risque en Afrique en 2021.