Regards de trois grandes agences créatives sur le retail
A l'occasion d'une mini-série, E-commerce Magazine interroge les agences Rosa Paris, Buzzman et DDB Paris sur la création publicitaire dans le retail et leurs inspirations. Ils nous confient leurs coups de coeur publicitaires en France ou dans le monde.
Je m'abonne"Le choix d'un vêtement d'une marque plutôt qu'une autre repose en grande partie sur une projection émotionnelle", T. Picot et Y. Le Bruchec, directeur artistique et concepteur-rédacteur chez Buzzman
Quel regard portez-vous sur la création publicitaire dans le secteur du retail ?
C'est un secteur qui s'est éloigné de l'approche conceptuelle au profit de l'image. Avec souvent de belles réussites en termes d'exécution, mais parfois un peu creuse sur le fond. Il y a bien sûr de nombreux contre-exemples, les publicités Diesel ou les réalisations de Max Siedentopf pour le prêt à porter Gucci pour n'en citer que deux.
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"Le retail a cette capacité à proposer une étendue presque infinie de produits", Sacha Lacroix, vice président de Rosa Paris
Quel regard portez-vous sur la création publicitaire dans le secteur du retail ?
Ce qui nous a marqué avec le secteur retail, c'est le nouveau souffle publicitaire qu'il a connu ces dernières années. Ce nouvel élan créatif, il a d'abord été impulsé par des marques comme Monoprix ou Intermarché. Mais d'autres marques ont rapidement pris le pas : Leclerc, Carrefour, Aldi ou même Lidl aujourd'hui. Pour autant, malgré tout cet élan créatif, on note un basculement dans les discours : les retailers sont devenus un brin moralisateur dans leurs prises de parole, un peu trop souvent graves, à coups de discours for good et de pathos. C'est peut-être un effet collatéral du covid, avec notamment la montée en puissance des sujets environnementaux, sur lesquels les distributeurs sont souvent challengés ? Et cela s'entend évidemment, parce qu'ils jouent un rôle fondamental dans nos sociétés. Mais à force de sérieux et d'engagement, peut-être que le secteur a fini par en oublier l'essentiel : où sont passés le plaisir et la légèreté ?
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