Les étudiants qui optent pour le salariat peuvent espérer un salaire supérieur à 42000 euros bruts annuels (exemple donné après une scolarité à #Supdeweb) pour un diplôme bac+5 (master, mastère). Les titulaires bac+3 se situent entre 25 et 30000 euros buts annuels.
L'École 42, excellence et refus de la norme
Parmi les futurs professionnels, les étudiants passés par l'École 42 constituent un cas à part. L'établissement, fondé par Xavier Niel, Nicolas Sadirac, Florian Bucher et Kwame Yamgnane, est une école sans professeurs, sans cours, dont le nom même s'inscrit dans la pop culture. "Le parcours repose sur une autonomie vis-à-vis du savoir, affirme Nicolas Sadirac. Nous évaluons la capacité à inventer et formons des étudiants créatifs et collaboratifs. Nous ne sommes pas une formation dédiée à normaliser l'entrepreneuriat dans le numérique. Nos étudiants n'ont pas envie de partir travailler dans des entreprises hiérarchisées."
40% de nos étudiants n'ont pas le bac, Nicolas Sadirac (École 42)
Concrètement, la formation, dédiée à la programmation informatique, est gratuite et repose sur une série de "défis" de programmation (des situations réellement rencontrées au sein des 3000 entreprises partenaires du projet) transmis via le réseau intranet aux étudiants. Chacun construit donc son parcours à la carte et se mobilise derrière son écran, avec l'aide de ses camarades, pour résoudre les problèmes. Les étudiants s'entre-évaluent. À la manière d'un jeu vidéo, chacun commence au "level 0", et accède à des défis de plus en plus compliqués pour gagner des niveaux. La formation s'achève au "level 21". Généralement, les élèves y parviennent en deux à quatre ans.
Les profils sont atypiques: "40% de nos étudiants n'ont pas le bac", renchérit Nicolas Sadirac. Et le diplôme délivré par 42 n'est pas reconnu au RNCP. Les fondateurs s'opposent au "référentiel de compétences", trop normatif.
Pourtant, 100% des étudiants sont recrutés avant la fin de leurs études (60 % trouvent un emploi vers le " level 17", selon le directeur). La raison? Les étudiants demeurent interconnectés à leur sortie d'école. "Leur diversité de compétences profite à tous, explique Nicolas Sadirac. La nouvelle recrue sert d'interface à un réseau de connaissances", à l'heure où aucun programmeur ne peut se targuer de posséder une connaissance encyclopédique en raison de la multiplicité des langages et des techniques. D'autant que la formation leur est ouverte à vie : certains viennent poursuivre leur apprentissage le week-end, ou durant une période de césure.
42 compte huit campus à travers le monde (Paris, Lyon, Bruxelles, San Francisco, Kiev, Johannesburg, Le Cap, Cluj-Napoca), ses dirigeants prévoient d'en ouvrir une quinzaine d'ici un an. Ce modèle très ouvert s'avère en réalité extrêmement sélectif: chaque année, l'école reçoit entre 50000 et 70000 candidatures pour 1000 places.
Les MBA, pour se repositionner tout au long de sa carrière
Au-delà de la formation initiale, les MBA ont la cote. Destinés aux professionnels du secteur désireux de monter en compétence pour booster leur carrière, plusieurs se distinguent au classement annuel établi par Eduniversal Group, spécialisé dans l'enseignement supérieur : en première position, le "MBA Marketing et commerce sur Internet" du Pôle Léonard de Vinci, suivi du "MBA Digital marketing et business" de l'Efap, puis du "MBA E-business" de l'ESG. L'étude s'appuie sur le salaire en sortie de formation, la notoriété du cursus et la satisfaction des étudiants.
Le profil des étudiants varie fortement: leur âge s'échelonne de 22 à 60 ans au sein de l'ILV. Les 30 élèves du MBA Digital marketing strategy de l'EMLV ont entre 3 et 15 ans d'expérience dans le marketing ou le business development. À noter, 100 % des apprenants en MBA au sein de l'EMLV proviennent de l'étranger (Chine, Amérique du Nord, Philippines, Inde, Afrique, Pakistan). Le programme permet de spécialiser les non-spécialistes et aide les spécialistes à aborder d'autres domaines digitaux. "Ces professionnels souhaitent obtenir une vue d'ensemble afin de favoriser leur mobilité", indique Marie Haikel-Elsabeh (EMLV). Pour les employeurs, l'enjeu n'est plus de recruter sur un diplôme ou un prestige, seule la capacité à réactualiser en permanence ses connaissances compte.
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