Recherche

DossierRétrospective de l'année 2013 : l'e-commerce en douze événements marquants

L'équipe de E-commerce Magazine a sélectionné pour vous douze événements-phares de l'année 2013. Mois après mois, retrouvez ce qui a fait l'actualité du secteur.

Publié par le
Lecture
53 min
  • Imprimer
Rétrospective de l'année 2013 : l'e-commerce en douze événements marquants

Sommaire

1 Janvier 2013 - Résultats de Google : l'arbre qui cache la forêt?

Google a publié ses résultats pour l'ensemble de l'année 2012, annonçant notamment un chiffre d'affaires en hausse de 36% par rapport à l'an passé. Pour la première fois, le géant américain de l'internet passe ainsi la barre des 50 milliards de dollars de revenus : " Pas si mal en seulement une décennie et demie", a ainsi déclaré non sans une certaine ironie le CEO de Google, Larry Page. Le bénéfice net du groupe a lui aussi progressé pour atteindre 10,74 milliards de dollars.

Sur la seule période du quatrième trimestre 2012, période-clé pour l'activité de Google, le groupe a généré 14,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, pour un bénéfice net de 2,89 milliards (+6,7%). En revanche, le coût pas clic (CPC) a chuté de 6% par rapport à l'année 2011. Autrement dit, les annonceurs paient moins cher chaque clic réalisé par les internautes sur un lien sponsorisé affiché à droite sur la page de résultats du moteur de recherche. Il s'agit là d'un indicateur important car Google tire une majorité de ses revenus par la publicité, à travers son moteur de recherche mais aussi YouTube.

Enfin, la division Motorola Mobile rachetée en mai 2012 pour 12,5 milliards de dollars, est encore en perte au quatrième trimestre 2012, de 353 millions de dollars. Un résultat qui pourrait changer en 2013, si le groupe continue la restructuration de Motorola, entamée en août 2012 avec la suppression de 4 000 emplois.

Globalement, les bons résultats de Google sont à mettre en perspective avec les nombreuses attaques dont le géant américain fait l'objet, notamment en France, sur des questions de fiscalité.

2 Google dans le viseur du Fisc français ?

L'annonce des résultats de Google intervient dans un contexte un peu particulier pour le groupe en France. En effet, dernièrement, la firme de Mountain View a fait parler d'elle à plus d'un titre. Tout d'abord, selon le Canard Enchainé, le Fisc français aurait réclamé fin octobre 2012, près d'1 milliard d'euros dans le cadre d'un redressement fiscal sur l'année 2011. Une information depuis démentie par Google, mais qui a permis de lever le voile sur des pratiques d'optimisation fiscale de ce géant du Web, qui lui permettrait de réaliser de substantielles économies.

Le 18 janvier 2013, Pierre Collin, Conseiller d'Etat, et Nicolas Colin, Inspecteur des finances, ont remis auprès de quatre ministres français (Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, Jérôme Cahuzac, ministre chargé du budget, et Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Économie numérique), leur rapport relatif à la fiscalité de l'économie numérique. Celui-ci met notamment en évidence la délocalisation des bénéfices, une pratique menée par certaines entreprises de la net économie. "Elle pourrait s'accroitre si rien n'est fait pour imposer leur activité sur le sol français", souligne le rapport.

"Dans le cadre européen, la France est déterminée à faire progresser l'adoption de mécanismes anti-délocalisation par tous les États membres, afin de réduire les possibilités, pour les multinationales, de faire usage d' " États tunnels " pour transférer leurs bénéfices vers des pays à fiscalité privilégiée. En matière de TVA, la France exigera de ses partenaires européens un strict respect du calendrier concernant la mise en place du " mini-guichet " européen de la TVA, qui doit permettre, dès 2015, de taxer la consommation de services en ligne dans l'Etat du consommateur", précise notamment le rapport.

Comment Google échappe en partie à l'impôt sur les sociétés en Europe :

Infographie Le Figaro

Free et la presse française resserrent l'étau sur Google

Le terrain de la fiscalité n'est pas le seul à devenir problématique pour Google en France. Début janvier, l'opérateur Free a mis en place une nouvelle fonctionnalité sur sa Freebox, empêchant l'affichage de publicités auprès de ses utilisateurs. La principale régie publicitaire visée étant... Google, à travers sa plateforme YouTube. L'idée? Porter sur la place publique un débat opposant certains mastodontes du web et les opérateurs télécoms. Ces derniers se plaignant en effet de l'encombrement de leurs infrastructures réseaux par le volume des données en provenance de plateforme géantes comme YouTube, sans jamais obtenir de contre partie financière de la part de Google. En somme, il s'agirait d'obtenir une contribution aux coûts générés par l'amélioration des infrastructures réseaux.

Et cela n'est pas tout. Une autre industrie, puissante également, s'en prend à Google. Il s'agit de la presse française. Une partie (pas tous) des éditeurs de presse réclame en effet la mise en place de la fameuse "Taxe Google", visant à faire payer les moteurs de recherche qui tirent profit de l'information de qualité produite sur Internet. Concrètement, il s'agirait d'instaurer des droits voisins du droit d'auteur.

Fin décembre 2012, des négociations ont ainsi été entamées avec Google d'une part, et le président du Syndicat de la presse quotidienne nationale Marc Feuillée, et Nathalie Collin, président de l'association de la presse d'information politique et générale, d'autre part. Les négociations ont lieu jusque fin janvier. Si d'ici là aucun compromis n'est trouvé, les ministres de la Culture, Aurélie Filippetti, et de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, ont d'ores et déjà prévenu qu'un projet de loi serait soumis au Parlement.

Google a publié ses résultats pour l'année 2012. En forte hausse, le chiffre d'affaires du groupe ainsi que ses bénéfices reflètent la bonne santé de l'entreprise. En France, Google doit néanmoins faire face à de nombreuses critiques, venant assombrir ce tableau un peu trop idyllique.

3 Février 2013 - 1001pharmacies.com, précurseur de l'e-santé décomplexée

1001pharmacies.com, précurseur de l'e-santé décomplexée

Les acteurs du monde de la santé sont dans les starting blocks. Depuis Le 1er janvier, un décret publié au Journal Officiel autorise la vente sur Internet de quelque 350 médicaments sans ordonnance. Une libéralisation du marché ayant pour effet l'émergence de nouveaux acteurs sur le web. Parmi eux figure le portail 1001pharmacies.com. Lancé fin août 2012, ce site a débuté par la commercialisation de produits de parapharmacies, mais compte bien tenter l'aventure médicamenteuse. Et pour cause, selon IMS Health c'est un marché estimé à plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 6% de l'activité des officines en France.

Pour réussir ce défi, 1001pharmacies.com met toutes les chances de son côté. Grâce à une levée de fonds de 600 000 euros, le site entend prendre de cours ses futurs concurrents. Ses armes ? Tout d'abord des business angels aguerris, parmi lesquels Marc Adamowicz, fondateur et président de Happyview.fr, Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister (groupe Rakuten), ou encore Marc Menasé, Fondateur de Meninvest. "Nous ambitionnons d'être le premier site de vente de médicaments sur Internet en France, explique Cédric O'neil, pharmacien et cofondateur de 1001pharmacies.com avec Sabine Safi. Pour cela, nous avons besoin d'un budget marketing important". Les fonds levés devraient en effet permettre d'asseoir la notoriété du site rapidement, et surtout, d'effectuer une prospection assidue auprès des pharmacies françaises.

4 Une place de marché pour pharmaciens

Car les arguments pour les séduire ne manquent pas. Se lancer dans l'e-commerce de médicaments peut paraître effrayant pour les plus novices. "Certains pharmaciens rencontrent des difficultés à créer un site, référencer le catalogue de produits, ou encore optimiser leur référencement", indique Cédric O'neil. 1001pharmacies repose sur un modèle de place de marché et n'importe quelle pharmacie de quartier peut vendre ses produits via une page web personnalisée sur la plateforme, sans avoir à s'occuper de l'acquisition de clients, du marketing ou encore du SEO. Le site propose en effet de se charger de toutes ces étapes, contre un abonnement de 149 euros par mois et une commission de 10% sur le chiffre d'affaires généré. En contre-partie, l'activité Web pour une officine de pharmacie moyenne, pourrait apporter un complément mensuel de chiffre d'affaires de l'ordre de 50 000 euros, un argument de poids pour les officines.

Ainsi, quatre mois après son lancement, 32 pharmacies ont rejoint la plateforme de Cédric O'neil. "Pour l'heure, une pharmacie démarchée sur cinq, est intéressée par notre concept". Selon ses calculs, afin d'avoir un maillage optimal du territoire, il doit en convaincre à terme, 2000, soit environ 10% de l'ensemble des officines françaises. Avec un objectif clair : engendrer plus de 800 000 euros de chiffre d'affaires fin 2013, et être rentable dès 2014.

Du côté des internautes, une fois le médicament acheté, 1001pharmacies.com propose deux options. D'abord retirer sa commande directement auprès de la pharmacie dans les 23 heures après l'acte d'achat. Ou plus traditionnellement, choisir une expédition par colis. Ce choix, l'internaute pourra bientôt le réaliser depuis un téléphone mobile, puisque 1001pharmacies prévoit d'ores et déjà de déployer une application courant 2013.

Pour l'heure, le site attend d'être accrédité par l'Agence régionale de Santé (ARS), une étape incontournable pour mettre en vente des médicaments. "Nous devrions la recevoir ce mois-ci", précise Cédric O'neil. Dès lors le début des hostilités avec les acteurs de l'e-santé pourra commencer. Le site pourrait faire face à de très puissants acteurs comme ceux de la grande distribution et notamment Michel Edouard Leclerc, dont l'intention est claire : investir ce marché pour y casser les prix de 20 à 30%.

À lire consulter également :

Infographie - Les Français et l'achat de médicaments en ligne

Dossier - L'e-commerce de la santé en pleine forme

La vente en ligne de médicaments sans ordonnance est désormais autorisée en France. De nouveaux acteurs font leur apparition, parmi lesquels 1001pharmacies.com, une place de marché destinée aux officines françaises, soutenue par de grands noms de l'e-commerce.

5 Mars 2013 - Europe : vers un durcissement des règles de protection des données personnelles ?

european union

La Commission européenne a proposé une réforme globale des règles adoptées par l'UE en 1995, en matière de protection des données personnelles. Ce projet de règlement poursuite deux objectifs principaux : renforcer les droits des individus en matière de vie privée dans l'environnement online, et harmoniser la législation pour les 27 États membres. Ceci devrait permettre aux entreprises de réaliser près de 2,3 milliards d'euros d'économies annuelles. En effet, la directive de 1995 a fait l'objet de nombreuses adaptations nationales, ayant eu pour effet d'entrainer "une fragmentation juridique, et de lourdes charges administratives pesant sur les entreprises", argumente ainsi la Commission par voix de communiqué.

Seulement voilà, le projet de règlement de la Commission européenne a fait l'effet d'une douche froide notamment, pour 14 organisations professionnelles du marketing direct. La filière a ainsi indiqué qu'elle "était extrêmement alarmée par le rapport de la commission européenne des Libertés civiles, justice et affaires intérieures (LIBE)."

Et ce ne sont pas les seuls concernés : "Il s'agit d'un enjeu capital pour l'avenir du e-commerce, assure Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. Le texte s'attaque au carburant de l'économie numérique et donc de l'économie d'une manière plus générale. C'est un règlement d'application directe, dont la durée d'application peut atteindre 20 ans. Par ailleurs, l'harmonisation à l'échelle européenne signifie qu'il n'y aurait aucun moyen de l'aménager à l'échelle nationale. En cas de modifications, c'est directement l'Europe qui est concerné. Cela compliquerait et ralentirait nettement les choses".

Sur le fond, la réforme est divisée en deux grandes parties : "Tout d'abord, l'actualisation des grands principes établis dans la directive de 1995. L'affirmation des principes de finalité, de transparence, de proportionnalité, et la reconnaissance d'un certains nombres de droits, explique Marc Lolivier. Le premier datant de 1992, on peut concevoir qu'il y ait des ajustements à apporter". Le deuxième grand axe des réformes porte sur l'affirmation des droits nouveaux comme le droit à l'oubli, à la portabilité des données, mais aussi des mesures liées au profilage, ou encore l'introduction de l'obligation de fournir aux personnes des informations relatives à l'origine de leurs données.

Autant de mesures qui sont perçues pour certaines, très contraignantes pour l'évolution des acteurs du secteur de l'économique numérique. "Nous partageons l'objectif d'avoir des règles communes, mais l'harmonisation à tout prix ne doit pas être un fin en soi, souligne Marc Lolivier. Il faut trouver un équilibre entre la réalité des entreprises et la protection des données des individus".

La Commission européenne a soumis à la consultation des États membres un projet de règlement renforçant la protection des données personnelles. Un texte qui pourrait bien nuire au secteur du e-commerce... et pas que.

6 Avril 2013 - Assises de l'entrepreneuriat : les principales mesures

Le président de la République François Hollande a prononcé son discours de clôture, lundi 29 avril, des Assises de l'Entrepreneuriat, face à plusieurs centaines d'entrepreneurs réunis à l'Elysée. Après quatre mois de consultation et près de 800 propositions émises de la part d'entrepreneurs, une série de mesures ont été présentées. L'objectif est clair : favoriser l'émergence des talents, la création et le développement des entreprises en France. En ses termes, François Hollande résume ainsi son intervention : "Entreprendre, Oui, mais ensemble".

Au départ, rien n'était gagné. Le projet de loi de Finances 2013 présenté en octobre dernier avait suscité de nombreuses réactions, ainsi que la création du désormais célèbre mouvement des Pigeons constitué de chefs d'entreprises, provenant notamment de la net-économie. En ligne de mire, une mesure de la loi prévoyait un alignement de la taxation des revenus du capital sur le barème de l'impôt sur le revenu.

Ainsi, les plus-values sur des cessions d'entreprises qui étaient taxées à hauteur de 19 %, après mise en place de la loi, seraient taxées à 45 %. Une mesure qui menacerait directement certains entrepreneurs du Web dont le métier est de créer des sociétés, puis de les revendre une fois l'activité lancée, encaissant par la même les plus-values en guise de salaire.

Le président de la République a définitivement tourné la page de cette mesure, justifiant cette décision - non sans une certaine ironie -, par "un malentendu qu'il a pu y avoir à un moment je ne sais pourquoi (...) J'entends proposer un régime équilibré, juste et pérenne pour le traitement fiscale des plus-values de cession".

Deux principes ont guidé sa réflexion : la simplicité (40 régimes spécifiques existaient auparavant), et la lisibilité. Lorsque la cession intervient moins de deux ans après l'achat ou la création de l'entreprise, les plus-values seront soumises au barème de l'impôt sur le revenu, "et c'est bien normal", a-t-il précisé. Au delà de deux ans, un abattement de 50% sera appliqué et il sera porté à 65% après 8 ans de détention des titres cédés.

Par ailleurs, "un régime plus favorable sera crée pour les cessions des jeunes entreprises de moins de 10 ans et également pour les transmissions familiales ainsi que les départs à la retraite. L'abattement pourra être porté à 85% et il y aura aussi une franchise de 500 000 euros pour les départs à la retraite, afin que les petites entreprises ne soient pas lésées par ce système".

7 Stimuler l'esprit d'entreprise

François Hollande entend bien motiver les jeunes à se lancer dans une aventure entrepreneurial. "Ce sont les entreprises qui créent la richesse, l'activité et donc l'emploi. Notre premier devoir est donc de stimuler l'esprit d'entreprise dans tous les domaines. C'est D'abord le rôle de l'école".

Ainsi, de la 6e à la Terminale, est prévu un programme sur l'entrepreneuriat. Celui-ci s'inscrira dans le cadre du parcours d'information, d'orientation et de découverte du monde professionnel. Cela pourra prendre la forme d'une multiplication des stages en entreprises, ou d'intervention des acteurs économiques eux-mêmes et d'initiation à la vie professionnelle.

Pour l'enseignement supérieur, une formation spécifique sera mise en place, ainsi qu'un accompagnement pour la création d'entreprise. "Faire en sorte que dans l'université, il y ait des modules qui préparent à la création d'entreprise et qu'un étudiant dans le cadre de son parcours puisse créer sa propre entreprise", a expliqué François Hollande. Les étudiants réussissant cette prouesse, continueront en outre de bénéficier du statut d'étudiant c'est à dire de la couverture sociale, tout en faisant en sorte qu'ils puissent obtenir le refinancement de leur prêt obtenu pour leurs études.

Enfin, La Banque publique d'Investissement (BPI) mettra en place un financement spécifique pour la création d'entreprise dans les cités les moins favorisés de notre pays. Cet outil devrait être opérationnel d'ici l'été 2013.

8 Attirer les talents

Qu'ils soient de France ou de l'étranger, tous les entrepreneurs sont bienvenus dans l'hexagone. Et le Président de la République espère bien en séduire le plus grand nombre. "Nous ne devons gâcher aucun talent. J'ai donc demandé au ministère de l'intérieur, que soit introduit, sous certaines conditions d'investissement minimal et d'une expertise sur la réalité du projet d'entreprise, un visa entrepreneur".

9 Offrir une seconde chance

Nombreux sont les entrepreneurs, dans leur vie professionnelle, à essuyer un voire plusieurs échecs. Cela fait partie des risques encourus. Mais visiblement, nombreux aussi sont ceux à en payer le prix fort : "Vous avez aussi insisté à juste raison pour que soit mis un terme à la stigmatisation de l'échec. C'est un mal français de ne rien oublier, de tout garder, de ne rien effacer pour qu'il y ait toujours une trace d'un échec. L'indicateur des fichiers de la banque de France concernant les dirigeants ayant connu une seule faillite (040), sera supprimé, de manière à leur laisser une deuxième chance".

Autre mesure remise en question, la publication des comptes des PME.

"C'est un vrai problème en France car nous ajoutons une obligation à des entreprises alors que leurs concurrents n'y sont pas soumises. Donc nous fournissons à des pays qui sont toujours intéressés, des éléments très importants qui leur permettent d'accéder à des marchés à notre détriment. Je demande au gouvernement de relever cette obligation de publication des comptes".

Aider au développement de l'entreprise

Une fois passée l'étape de l'émergence des talents, l'autre défi consiste à aider les entreprises à grandir. François Hollande a ainsi fixé deux objectifs. Tout d'abord, rendre plus aisée l'implantation à l'étranger. "Car l'international est encore perçue comme une aventure périlleuse et couteuse".

Ainsi, des "Maisons de l'international" seront mises en place sur certaines zones géographiques. Elles proposeront aux entreprises les services d'un incubateur pendant une durée pouvant atteindre un an, avec en ligne de mire, les États-Unis et l'Asie. "Par ailleurs, les prises de participations des grandes groupes dans les PME innovantes ouvriront droit à un amortissement fiscal sur 5 ans".

Le second objectif, c'est l'innovation. Une notion qui, bien souvent, rime avec une autre : recherche. Or, le Président souligne que la demande d'un crédit "Impôt recherche" est rapidement suivie de demande de renseignements fiscaux pouvant déboucher sur un contrôle fiscal de la société. Un problème selon lui : "Je demande que ce soit fait avec moins de systématisme, moins d'automatisme et davantage dans la compréhension".

10 Libérer l'épargne

Le développement des entreprises exige une mobilisation du financement. "Nous sommes l'un des pays en Europe ou le taux d'épargne est le plus élevé", a rappelé le Président. "Il ne demande qu'à être mobilisé pour l'emploi. Il faut libérer cette épargne pour qu'elle aille vers les besoins de l'économie". Cela signifie que pour l'assurance vie, des modifications seront mises en place afin qu'un certain nombre de ses placements aille vers l'investissement en actions des entreprises cotées et non cotées.

Pour les PME et les ETI (Entreprises de taille intermédiaire), il devrait y avoir une bourse plus dynamique et dotée des ressources nécessaires permettant leur financement. "Au sein du Plan d'Epargne en Actions (PEA), un compartiment sera crée aux titre des PME et ETI cotée et non cotées avec un plafond de 75 000€. Il s'agit là de favoriser le placement en actions, qui permet notamment la garantie de la durée".

Enfin, François Hollande a manifeste son intérêt pour le financement participatif, démocratisé en France notamment par My Major Company, considérant que "c'est un bon moyen de rapprocher l'épargnant de l'entrepreneur, pouvant permettre a des projets de voir le jour. A condition de fixer dans le cadre de l'AMF (Autorité des Marchés financiers) un certains nombre de règles. Il faut donner toute sa place à ce placement". Le gouvernement devra présenter des propositions en ce sens, d'ici septembre.

11 Revoir le discours de François Hollande :

A l'issue des Assises de l'entrepreneuriat, lundi 28 avril, François Hollande a présenté les grandes mesures qui seront mises en place, afin de dynamiser l'entrepreneuriat en France. Le point sur les grandes annonces.

12 Mai 2013 - Publicité en ligne : la mutation s'accélère

Publicité en ligne : la mutation s'accélère

"Le marché de l'e-publicité a évolué plus rapidement que prévu et la crise accentue ce phénomène de mutation ", constate Christophe Blot, directeur adjoint de 3W Régie. À l'évidence, 2012 a été une année de changement, voire de bouleversement pour les régies publicitaires on line. Cet acteur pointe du doigt plusieurs évolutions qui ont des répercussions sur les investissements publicitaires digitaux. Tout d'abord, un élément conjoncturel lié à l'état du marché, en repli général sur l'ensemble des médias, comme l'indiquent les récents chiffres de l'Observatoire de l'e-Pub, publié par le Syndicat des régies internet. Dans ce contexte tendu, la frilosité des annonceurs face aux investissements plurimédias (-1 ,9% en 2012) s'étend au digital, qui enregistre un ralentissement continu sur les trois derniers semestres.

13 E-pub, une progression modérée

Pour autant, les indicateurs restent positifs. La publicité sur Internet continue de séduire, avec un chiffre d'affaires net de 2,7 milliards d'euros en 2012, soit une hausse de 5% par rapport à 2011. Comparativement, l'an passé, la croissance était de 11%. À noter également, la sous-performance du marché français face à ses cousins américain (+17%), allemand (+15%) et britannique (+14%)(1). "Les Britanniques sont dans une logique de test and learn. Ils essaient de nouveaux formats et deviennent ainsi précurseurs. En France, les annonceurs sont plus frileux", constate Jérôme Bourgeais, directeur associé de Capgemini Consulting. Pour autant, Internet tire son épingle du jeu et, dans une logique toute darwinienne, s'adapte aux évolutions. Ces dernières portent essentiellement sur l'arrivée de nouveaux formats, le changement des modes de commercialisation, la demande toujours plus forte de créativité via des opérations spéciales et l'évolution des missions des forces commerciales vers plus de conseil et d'analyse des data... Ainsi de l'avis des experts, les quelque 150 régies se partageant la part du gâteau publicitaire doivent jouer la carte de la différenciation sans attendre pour offrir une réelle valeur ajoutée à des annonceurs plus que jamais en quête de ROI.

14 Le RTB ou le display revisité

Parmi les évolutions majeures, les ad exchanges et, en leur sein, la révolution du real time bidding (RTB) ont bouleversé l'écosystème de la vente d'espace publicitaire sur le Web. Ce nouveau mode de commercialisation des bannières, qui s'appuie sur le modèle des enchères en temps réel, s'est imposé cette année et a poussé les acteurs à s'équiper et à se structurer différemment. Il ne s'agit pas seulement de déposer l'inventaire de ses clients sur des places de marché incontournables (Audience Square, La Place Media, etc.), mais il faut s'assurer que l'impression est proposée au bon moment et sur le bon support. Ainsi, l'optimisation de l'achat d'espace exigée par les annonceurs impose une réactivité sans faille."Notre objectif est de servir des impressions publicitaires avec le maximum de valeur", explique Philippe Besnard, directeur Europe de Specific media.

Mais où se situe cette valeur ? Les avis divergent. Les éditeurs de sites, en premier lieu, s'empressent de citer l'image des marques. Les régies brandissent les compétences de leur flotte commerciales et leur savoir-faire. "Les ad exchanges nous permettent de mieux monétiser nos marques premium", se réjouit Éric Aderdor, directeur d'Horyzon Media et président du SRI. Les annonceurs, enfin, privilégient l'achat de format utile. "Avec le RTB, on a assisté à un transfert des investissements d'achats à la performance classique vers des achats automatisés, avec un impact évident sur les campagnes de branding. Le RTB apporte une solution à l'hémorragie du coût du CPM, en proposant aux éditeurs l'offre la plus juste payée", souligne Stéphane Dupayage, dg de 24/7 Media (filiale de WPP). Ainsi, le visage du display a changé en s'automatisant."Il est plus efficace de gérer des formats standardisés via des algorithmes. Nous avons créé notre propre ad exchange avec une force commerciale dédiée, cela représente environ 15 % de notre CA", témoigne Cyril Zimmermann, fondateur et président directeur général de Hi-Media.

15 Vers de nouvelles monétisations

Car face à ces changements, les régies n'ont d'autre choix que de se positionner et de passer d'une logique de vente d'espace à une logique de vente d'audience qualifiée. "Je pense que les ad exchanges représentent l'avenir, mais attention à ne pas dégrader la valeur du CPM au profit d'un taux de remplissage maximisé", met en garde Philippe Framezelle, dg d'Adverline Régie. La régie qui dispose de ses propres ad serveurs commercialise ses inventaires de manière à toucher le plus grand nombre d'acheteurs et joue sur la qualité et la complémentarité de son offre. Mais ce n'est pas tout. Parmi les autres tendances au sein des régies web, la vidéo et les opérations spéciales (OPS) progressent elles aussi sensiblement. "L'année 2012 a été marquée par un fort dynamisme de la vidéo (+50%), des réseaux sociaux (+35%) et des opérations spéciales (+18%)", explique Jérôme Bourgeais (Capgemini Consulting). C'est un fait, la vidéo plaît aux annonceurs, car c'est un format qui offre la puissance de la TV sur la durée du spot (30 secondes)." D'ailleurs, des acteurs se sont positionné, comme Hi Media, qui a créé une filiale dédiée à la vidéo, baptisée "Plein écran", en juin 2012. De nombreuses autres entreprises surfent sur le phénomène. "Nous réalisons 35% de notre chiffre d'affaires sur la vidéo, qui a connu une progression fulgurante en un an, explique Philippe Besnard. Entre le format publicitaire display et la télévision, il manquait un format engageant. Le format vidéo a comblé ce manque. Le préroll (format introductif de 20 secondes), notamment, est un format prometteur en termes d'engagement et de mémorisation de la publicité. C'est le format de la proximité et de la mémorisation", ajoute le patron de régie.

Les opérations spéciales ont également le vent en poupe. Elles peuvent revêtir plusieurs formes: opérations de couponing, actions menées en s'appuyant sur les réseaux sociaux ou un contenu à forte valeur ajoutée..."Pour les e-marchands, nous avons vu apparaître des opérations dédiées mixant une campagne de display classique et une opération d'asile colis auprès d'un annonceur, avec un flyer dédié qui renvoyait à la campagne", note Christophe Blot, (3W Régie), à l'origine la régie de Cdiscount.

Souvent précurseur, Microsoft advertising travaille pour sa part sur des formats compatibles à travers une offre multiscreen. "En 2013, nous allons lancer de la publicité polymorphique: une seule création (logo, image, vidéo) diffusée sur tous les écrans. En effet, les annonceurs veulent que leur cible vivent la même expérience quel que soit le support , souligne Erik-Marie Bion, directeur de la division Advertising & online de Microsoft France.

16 Jouer la complémentarité des formats

Et si, pour les e-marchands, le bon mix mêlait vidéo et opérations spéciales... avec en ligne de mire une logique marketing Web-to-store. Specific Media et Mindshare ont mené une opération pour Milka (Kraft Foods) pendant la période de Pâques. L'idée était de montrer l'impact de la publicité vidéo sur l'acte d'achat auprès de deux échantillons (exposés et non exposés à la campagne). "Cette campagne vidéo on line a boosté le nombre d'acheteurs de la marque (+179%) et a augmenté de 56% la part de marché en valeur. La vidéo a en effet permis de recruter de nouveaux acheteurs", se satisfait Olivier Beaurain, directeur marketing de Specific media. L'utilisation de la vidéo en complément d'un plan TV classique semblerait donc efficace. Autre exemple d'opération à succès menée par 3 W régie pour Canal+. En achetant une tablette chez Casino, les internautes ayant téléchargé leur bon de réduction sur le site se voyaient offrir celle-ci pour tout achat d'un abonnement à la chaine cryptée. "Ce sont des opérations spéciales que seul un e-marchand peut réaliser", explique Christophe Blot (3W Régie). Ainsi, le bon dosage consisterait-il à équilibrer rentabilité et image de marque. Pour les e-marchands, la feuille de route pourrait être la suivante : du display en RTB pour optimiser son ROI et de la vidéo sur le Web afin d'améliorer son image et sa notoriété. Car après cette bataille de l'audience, le nouveau chantier de l'e-pub en 2013 pourrait bien se situer sur la data sociale. Selon le SRI, les investissements sur les réseaux sociaux auraient en effet augmenté de 35% en 2012, avec l'apparition de nouvelles offres publicitaires adaptées à l'environnement Facebook et Twitter...

(1) Source : SRI, premier semestre 2012.

Montée en puissance du real time bidding, éclosion de nouvelles places de marché, émergence de nouveaux formats plus engageants et plus créatifs, l'écosystème de l'e-pub ne tourne pas en rond. Bien au contraire. État des lieux d'un marché en plein boom.

17 Juin 2013 - Simoncini, Niel et Granjon vont investir dans 101 projets portés par de jeunes entrepreneurs

Jeunes entrepreneurs, vous souhaitez décrocher 25 000 euros pour financer vos projets de créations innovantes ? L'opération " 101 projets ", lancée par Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel, fondateurs respectifs d'Iliad (Free), Meetic et Vente-privée, vous est destinée ! Lors d'un twitt posté dimanche, ces trois cadors du net ont, en effet, annoncé qu'ils financeront pas moins de 101 projets de start-up à hauteur de 25 000 euros pour chaque concept retenu.

À eux trois, ils vont investir 2,5 millions d'euros dans cette initiative vouée à booster la filière du numérique en France. Et ce, en offrant une chance à des jeunes talentueux pas forcément issus du sérail universitaire. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ces icônes de l'entrepreneuriat s'investissent dans une telle démarche en ayant créé, en 2011, l'Ecole européenne des métiers de l'internet, pour pallier aux lacunes du système éducatif français en matière d'enseignements sur l'économie numérique.

18 Pitch d'une minute

Simoncini, Niel et Granjon vont investir dans 101 projets portés par de jeunes entrepreneurs

Seule condition pour participer à l'opération : être âgé de moins de 25 ans. La bourse aux idées sera ouverte jusqu'au 25 septembre 2013 et 300 projets seront pré-sélectionnés. Une adresse mail a été créée pour permettre le dépôt des dossiers : cent1projets@gmail.com.

Rappelons que tous les projets, même hors internet, sont acceptés. Une fois les 300 candidats pré-sélectionnés, ils seront invités à se présenter le 18 novembre au Théâtre de Paris, pour une séance de pitch d'une minute où ils pourront défendre montre en main leur dossier. Alors, prêt à relever le défi ?

Distribuer 25 000 euros à 101 projets d'entreprise conçus par des jeunes de moins de 25 ans. C'est le but d'une opération lancée sur Twitter par trois entrepreneurs du Web à succès: Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon et Xavier Niel. Date limite de dépôt des dossiers: le 25 septembre 2013.

19 Juillet 2013 - Réforme du droit européen des données personnelles : le débat continue

Le 6 juin 2013, les ministres de la Justice de l'Union Européenne ont apporté un soutien très limité aux propositions de compromis présentées par la présidence irlandaise concernant le projet de règlement sur la protection des données à caractère personnel, notamment sur la notion de consentement "non ambigu" au traitement et à l'utilisation des données, le champs d'application du texte ou encore sur l'approche fondée sur le risque (selon le type d'activité en cause).

Cette position marque un nouveau retard dans l'adoption de ce règlement, essentiel pour l'économie européenne, qui fait toujours l'objet d'une forte bataille d'influence et d'intense lobbying au sein du parlement européen. Plus de 3 000 amendements au projet de règlement proposé par la Commission en le 25 janvier 2012 ont retardé de plus de six mois le calendrier du Parlement Européen.

La présidence irlandaise du Conseil Européen avait souhaité présenter un compromis des positions des États-membres, qui sera ensuite réconcilié avec le texte finalement adopté par le Parlement Européen. Cependant, les États-membres ont fait part de leurs réserves concernant ce projet de compromis. En particulier, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont fait part de leurs inquiétudes concernant l'augmentation des formalités et le coût pour les PME que ce projet induirait, par exemple par l'obligation de recueillir le consentement explicite des titulaires des données ou d'effacer les données à la demande des consommateurs, sous peine d'amendes pouvant aller à 2 % du chiffre d'affaires du groupe.

Me Marc Lempérière est avocat of counsel au sein du département Propriété Intellectuelle et Technologies Avancées de Bignon Lebray. Le cabinet, présent à Paris, Lyon, Lille Aix-Marseille et Shanghai intervient dans tous les domaines du droit des affaires, en conseil et contentieux depuis plus de 30 ans. Rens. : www.bignonlebray.com.

Le projet de règlement sur la protection des données à caractère personnel ne fait pas le consensus au niveau européen... Et son adoption prend du retard. Explications.

20 Août 2013 - Yahoo! : décryptage d'une mue prometteuse

Depuis plusieurs mois déjà, il ne se passe pas une semaine (ou presque), sans que la société Yahoo! ne fasse parler d'elle. Et pour cause, la firme de Sunnyvale a une actualité riche, marquée dernièrement par une performance dont peu d'acteurs du Web peuvent se prévaloir : monter sur la première marche du podium des audiences Internet aux Etats-Unis, devant Google.

En effet, selon les mesures d'audience du mois de juillet, réalisées par le cabinet spécialisé Comscore, les sites de la galaxie Yahoo! ont été plébiscités par plus de 196,5 millions de visiteurs uniques. Une performance que le groupe n'avait pas réalisé depuis le mois de mai... 2011.

A titre de comparaison, le numéro deux du classement, Google et son tentaculaire eco-système de sites, ont séduit un peu plus de 192,2 millions de visiteurs uniques en juillet dernier. Microsoft, classé en troisième position, cumule pour sa part une audience de 179,5 millions de V.U.

Détrôner ainsi le mastodonte du secteur n'est pas sans soulever de nombreuses interrogations, notamment sur la méthode employée pour redresser ainsi la barre du paquebot Yahoo!, dans la tumulte depuis 2008. De nombreux observateurs y voient là l'oeuvre d'une stratégie d'entreprise finement menée, et profondément remaniée par la nouvelle patronne du groupe, Marissa Mayer.

21 'Mayer', atout de Yahoo!

Marissa Mayer a été nommée à la tête de l'entreprise en juillet 2012. Personnage emblématique du Web, elle est à ses débuts professionnels, en 1999, la vingtième personne à intégrer une petite startup de l'époque : Google.

Sur le papier, elle dispose en effet de solides arguments puisqu'elle est diplômée d'une licence en systèmes symboliques et d'une maîtrise en informatique de l'Université de Stanford.

Chez Google pendant 13 années, elle n'a pas ménagé ses efforts. En tant que vice-président en charge des services de cartographie (Google Maps) et de géolocalisation, elle aurait travaillé sur de nombreux services populaires tels que Gmail, Google Labs, Google Desktop, ou encore Google Actualités.

Son arrivée au sein de Yahoo!, annoncée le 16 juillet sur son fil Twitter, a marqué les esprits. En effet, le lendemain, la jeune femme de 37 ans annonçait en exclusivité au magazine Fortune sa grossesse. Le site spécialisé Tech Crunch soulignant alors qu'il s'agissait de la première femme p-dg d'une des 500 plus grosses entreprises technologiques, à être enceinte.

Mais là n'est évidemment pas le plus important, loin s'en faut. Car dès lors, Marissa Mayer a eu les mains libres pour entreprendre de grands chantiers au sein de Yahoo!

22 La fin du télétravail

Les changements impulsés par Marissa Mayer, sont très nombreux. L'un d'entre eux, initié en février 2013, consiste à purement et simplement interdire le télétravail chez Yahoo!. Les salariés en ont été informés par le biais d'une note interne envoyée à l'ensemble du personnel. Publié par le site Business Insider, le mémo est clair et sans concession. Morceaux choisis :

"Afin de devenir le meilleur endroit pour travailler, la communication et la collaboration seront importantes, et nous devons donc travailler côte-à-côte. C'est pourquoi il est essentiel que nous soyons tous présents dans nos bureaux. Certaines des meilleures idées et décisions peuvent venir d'échanges dans les couloirs ou en cafétéria, en rencontrant de nouvelles personnes, ou en faisant d'impromptues réunions d'équipes.
La rapidité et la qualité sont souvent sacrifiées lorsque nous travaillons à domicile. Nous devons être un seul et même Yahoo!, et cela commence par être physiquement ensemble. A partir de juin (2013), nous demandons à tous les employés avec des aménagements de travail à domicile de travailler au sein des bureaux de Yahoo!. Si c'est votre cas, votre management a déjà été informé des étapes à venir."

23 Une frénésie d'achats

Depuis un an, Yahoo! multiplie les acquisitions. Pas moins de 22 sociétés sont ainsi passées dans son giron, bien souvent des startups, pour des montants allant de 10 millions, jusqu'à plus d'un milliard de dollars (pour les opérations dont les sommes déboursées ont été communiquées).

La première acquisition signée Marissa Mayer (octobre 2012), est l'application de recommandations de sorties entre amis Stamped. Son p-dg, Robby Stein, connaissait Marissa Mayer puisqu'ils étaient avant cela, collaborateurs chez Google. Un rachat qui a coûté 10 millions de dollars. Ensuite, le rythme des rachats s'est accélérée.

Pêle-mêle, Yahoo! a acheté Ontheair, un service de chat vidéo pour smartphones ; Snip.it, agrégateur de contenu social ; Jybe, application de recommandation personnalisée consacrée à la nourriture et au divertissement ; Propeld, startup à l'époque spécialisée dans la recommandation sociale de commerce local ; Summly, une application mobile permettant de résumer des informations d'actualité agrégée, achetée environ 30 millions de dollars à son fondateur, Nick D'Aloisio, un adolescent de 17 ans.

Mais aussi Astrid, une application façon "to do list" ; GoPollGo ; Rockmelt, dont la fermeture définitive est prévue pour le 31 août ; Loki Studios, une société créant des jeux pour mobiles ; Milewise, application de recherche de voyages, fermée dès son rachat ; Tumblr, le fameux site totalisant près de 135 millions de blogs, acquis pour 1,1 milliard de dollars ; Playerscale ; Ghostbird, éditeur d'applications photos pour iPhone pouvant aider Yahoo! à concurrencer Instagram ; Bignoggins ; Qwiki, application de story-telling vidéo achetée pour 50 millions de dollars ; Xobni, société spécialisée dans la gestion des e-mails dont l'acquisition est estimée entre 40 et 60 millions de dollars ; Ztelic, réseau social chinois ; Admovate, éditeur d'outils de retargeting destinés aux mobiles ; Rondee, une plateforme de conférences en ligne ; Lexity, éditeur de solutions de création d'applications e-commerce mobiles, et enfin, IQ Engines, une startup spécialisée dans la recherche d'images.

Seule ombre au tableau, la tentative avortée de rachat de la plateforme de vidéos Dailymotion en mai 2013, dont l'échec fut retentissant.

24 Un avenir encore incertain

La nouvelle dynamique dans laquelle Marissa Mayer inscrit Yahoo! semble peu à peu porter ses fruits. Si la prudence est de mise, certains signes sont encourageants. En juillet dernier, le groupe a en effet publié ses résultats pour le deuxième trimestre 2013, et si son chiffre d'affaires a reculé de 7% par rapport au premier trimestre (1,14 milliard de dollars), son bénéfice net a augmenté de 46%, passant ainsi à 331 millions de dollars (contre 227 millions de dollars en 2012 sur la même période).

"Notre activité a fait preuve de stabilité, et plus que jamais nous lançons de nouveaux produits, avec presque un lancement chaque semaine", a souligné Marissa Mayer lors de la présentation des résultats trimestriels de Yahoo!."Du nouveau Yahoo! News, en passant par la nouvelle application Yahoo! Sport, le relooking de Yahoo! Search, le nouveau Yahoo! Mail pour tablettes, l'application Yahoo! Météo, jusqu'à la nouvelle application Yahoo! intégrant Summly, ce trimestre est marqué d'améliorations considérables dans notre gamme de produits, et nos utilisateurs y ont répondu par un engagement et une utilisation accrue".

Optimiste, la p-dg de Yahoo! n'en est pas moins réaliste quant au travail qu'il reste à fournir. La prochaine étape, d'ores et déjà entamée, offrir à Yahoo! un tout nouveau logo. Quotidiennement pendant 30 jours, jusqu'au 4 septembre, un logo relooké est publié sur son compte Tumblr. A priori, seule la police du mot devrait changer, le groupe ayant annoncé que le point d'exclamation et la couleur violette, resteraient.

Lancement de nouveaux produits, rachat de multiples startups, fermeture de services, interdiction du télétravail, relooking de son logo... Sous l'impulsion de son nouveau p-dg Marissa Mayer, Yahoo! se transforme. Dernièrement, le groupe a décroché la première place des audiences Internet aux USA.

25 Septembre 2013 - Fiscalité du numérique : les recommandations du CNNum

Le Conseil national du Numérique a rendu ses conclusions relatives à la fiscalité du numérique, à Fleur Pellerin, ministre de l'économie numérique, et à Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé du Budget. Des conclusions qui s'accompagnent par ailleurs d'un rapport restituant la concertation organisée depuis mars dernier, auprès d'élus, de dirigeants d'entreprises, de startup, de fédérations professionnelles, d'avocats, etc.

Enjeu majeur pour les acteurs de l'économie numérique, la fiscalité fait partie des éléments clés pour la montée en puissance du numérique en France. Seulement voilà, c'est un sujet sensible.

Depuis quelques temps déjà, les pratiques d'optimisation fiscales de certains géants du Web (Google, Microsoft, Facebook ou encore Apple), voire d'e-commerçant (Amazon), créent la polémique. Ceux-ci n'hésitant pas à délocaliser une partie de leurs bénéfices dans l'objectif de payer moins d'impôts. Des méthodes tout à fait légales, mais jugées comme étant déloyales par leurs homologues et non moins concurrents.

En janvier 2013, le rapport Colin-Collin appelait notamment à la création de nouvelles règles fiscales, défendues par le gouvernement dans le cadre du G20 début septembre, de l'Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) et de l'Union européenne.

26 Transparence, taxe nationale, et stratégie industrielle

Les conclusions rendues et votées par les membres du CNNum, soulignent notamment l'importance pour la France de jouer un rôle moteur dans la négociation sur la rénovation du cadre fiscal. Cela, à l'échelle de l'Union européenne et de l'OCDE.

Aussi, le Conseil préconise de renforcer la transparence entre les États, les entreprises et les usagers, par des actions de coopération et de contrôle. En imposant par exemple aux entreprises de déclarer publiquement leurs activités pays par pays, et de clarifier leurs comportements et ceux de leurs filiales, ainsi que la nature exacte de leur relation avec les paradis fiscaux.

Le CNNum recommande par ailleurs au gouvernement et surtout à la Commission européenne, "une vigilance envers les acteurs concernés par la réforme de la TVA prévue en 2015, qui peut conduire certaines entreprises à délocaliser leur domiciliation fiscale hors de l'Union européenne". Et ainsi bénéficier d'une fiscalité allégée.

Une autre recommandation porte sur les risques liés à l'adoption d'une fiscalité nationale sur le numérique. Le CNNum considère en effet, "que la mise en place de nouvelles taxes nationales spécifiques au numérique ne contribuera aucunement à l'objectif de rééquilibrage fiscal entre les acteurs ayant un siège ou un établissement stable en France, et les entreprises adoptant des comportements d'optimisation fiscale déloyale". Soulignant par ailleurs, qu'une taxe nationale pourrait nuire à l'attractivité fiscale de la France, "en donnant l'impression aux entreprises et aux investisseurs de traiter le numérique comme un problème sectoriel et non comme une priorité nationale".

Enfin, le CNNum suggère de promouvoir le numérique comme un facteur de productivité industrielle. D'un point de vue fiscal bien évidemment, mais aussi en mettant en oeuvre les propositions issues des Assises de l'entrepreneuriat et les promouvoir au niveau européen. Notamment concernant "l'élargissement de la notion d'innovation des activités de recherche et développement technologiques, aux activités d'innovation et de design", jugé comme un changement indispensable à opérer pour mieux soutenir les entrepreneurs du numérique.

Pour Benoit Thieulin, Président du CNNum, "il est indispensable de tisser des alliances avec les pays qui, comme la France, ont porté le fer dans la lutte contre l'optimisation fiscale agressive, à commencer par le Royaume-Uni et l'Allemagne. La tâche est considérable, mais pas plus que ne l'était il y a quarante ans celle qui a mené à la généralisation du modèle français de taxe sur la valeur ajoutée".

Le Conseil national du numérique vient de remettre son avis sur la fiscalité du numérique à Fleur Pellerin, et Bernard Cazeneuve. En substance, le CNNum plaide pour plus de transparence, la mise en place d'une stratégie industrielle, rejetant par ailleurs l'idée de la création d'une taxe nationale.

27 Octobre 2013 - Paiement en ligne : redistribution des cartes

Branle-bas de combat sur le terrain des paiements en ligne ! Les sites internet montent au créneau ! Amazon (et ses 215 millions de comptes clients) arrive avec son offre de paiement en un clic ! Moyennant une rétribution de 2,9 à 1,9% du montant et d'un tarif fixe de 0,30$ par transaction. L'idée, bien sûr, étant de concurrencer la solution PayPal d'eBay. Oui mais le leader du paiement en ligne, avec ses 132 millions de comptes actifs dans le monde, ne l'entend pas de cette oreille. Il déclenche lui aussi les hostilités. Son crédo : l'abolition des frontières. Autrement dit l'usage de sa solution par delà les barrières nationales.

28 Des solutions de e-paiement pour l'international

" Nous entrons dans une nouvelle ère, celle du commerce connecté, signifiant la disparition des frontières ", indique Gimena Diaz, directrice générale de Paypal France. Les consommateurs veulent pouvoir consommer partout dans le monde. Et de citer une étude Nielsen* : le marché du commerce international des USA, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Australie, de la Chine Continentale et du Brésil représente 105 milliards de dollars avec 94 millions de consommateurs qui achètent sur des sites internet à l'étranger. D'ici 2018, ce chiffre augmentera de 200%, pour atteindre les 307 milliards de dollars avec 130 millions de clients online internationaux. " Nous encourageons donc les commerçants désireux d'accroître leur chiffre d'affaires, à vendre directement aux 94 millions de clients présents sur ces six marchés internationaux. Grâce à notre solution, nous autorisons ses achats, dans une autre monnaie ou dans un pays différent, et ce sans partager des données confidentielles ", explique-t-elle.
Convaincu du bien fondé de cette analyse, Thierry Petit, dg de Showroomprivé a rapidement souscrit à la démarche. " Nous comptons 13 millions de membres en Europe. D'entrée de jeu, pour nous illustrer face à notre rival Vente-privée, nous avons dû privilégier l'international. D'ailleurs cette année, plus de 30% de notre CA est réalisé à l'étranger ".
Même topo chez Vestiaire Collective, qui a également signé avec Paypal. " Les ventes en dehors du territoire hexagonal constituent 25% de nos recettes totales. Et nous prévoyons d'ouvrir un nouveau pays, en l'occurrence l'Allemagne cette année ", annonce Franck Boniface, directeur financier du site.

Challenger, HiPay avec 107M€ de CA, n'en apparaît pas moins comme une solution d'avenir pour accompagner les e-commerçants dans leurs développements internationaux. " De par notre histoire, nous avons d'abord travaillé sur les contenus des jeux vidéos en ligne, raconte Bruno Gloaguen, DGA en charge du marketing et de la stratégie produit pour HiPay, la division paiement du groupe Hi-Media. Et par nature, ceux-ci ne sont pas gênés par les frontières ". En effet, acheter un passage secret pour franchir un niveau dans un jeu est une opération qui doit être réalisable dans le monde entier. " C'est virtuel donc c'est facile, souligne-t-il. Alors qu'acheter un bien de consommation précis dans un autre territoire ne relève pas de la même simplicité. D'où notre défi : inclure, dans Hipay TTP, les solutions domestiques et internationales les plus pertinentes sur chaque marché ". Soit, au bas mot, 50 modes de paiements locaux agrégés dans plus de 85 pays. " On intègre ainsi iDéal, méthode d'e-paiement qui concentre plus de 50% de parts de marché aux Pays Bas, Multiblanco, utilisé par près de 60% des cybercommerçants au Portugal.... ", indique-t-il. Chaque méthode est différente, correspondant à des usages précis. " Ainsi par exemple, au Portugal, les cartes bancaires étant encore peu développées, les achats s'accomplissent souvent en ligne, mais le règlement est réalisé après coup, dans des points shops ", poursuit-il. Les situations sont donc très variables d'un pays à l'autre. " Et si on ne prend pas en compte ces différences, un e-commerçant peut perdre jusqu'à 50% d'acheteurs potentiels, avertit Bruno Gloagen. Alors qu'en utilisant Hipay TTP, les cybermarchands voient leur taux de transformation augmenter de 10% ". Un bon résultat, à condition de prendre les bonnes précautions pour éviter les fraudes.

En effet, dans un contexte de forte croissance du e-commerce la fraude autrefois artisanale s'avère désormais industrialisée. Donc redoutable. Fia-Net montre ainsi dans ses études que le panier moyen du fraudeur affiche un montant trois fois plus élevé que celui de l'acheteur honnête (297 € contre 89 €). Voilà de quoi refroidir les consommateurs ! Et qui explique pourquoi les prestataires innovent en matière de sécurisation des données, avec des moyens dits de dernière génération. " Pour notre part, nous avons le device fingerprint. Il s'agit de créer un identifiant unique du support en allant recueillir différents éléments " différenciants " sur l'ordinateur de l'utilisateur : comme le type de navigateur utilisé et sa version par exemple ", détaille-t-il. Le but étant de créer un référentiel unique, ce qui évite toute tentative escroquerie. " L'autre avantage de cette technique anti fraude est qu'elle est compatible avec l'utilisation d'un mobile. Alors que le système classiquement utilisé, le 3D Secure, n'est pas approprié sur ce support", complète-t-il.

Voilà un discours ambitieux, des techniques nouvelles... qui n'ont toutefois pas refroidi les ardeurs des banques, désireuses d'en découdre avec ces prestataires de haut vol... Et d'imposer un nouveau standard sur le marché.
Son nom : Paylib. Lancée en septembre dernier, cette solution de portefeuille électronique est portée par le trio Société Générale, BNP Paribas et la Banque Postale, qui totalisent un réseau de 23 millions de comptes particuliers. Un sacré potentiel donc.

29 Un wallet commun à trois banques

" Pour régler ses achats, il suffit de cliquer sur le logo, puis de s'identifier avec un mail, un mot de passe et un code sécurisé ", explique Hervé Denis, responsable marketing des nouveaux usages de paiement chez BNP Paribas. L'intérêt, pour le client, étant qu'il n'a plus à saisir des informations liées à la carte (n° de carte, date d'expiration et cryptogramme visuel) puisque la banque dispose déjà des références de ses clients. " Pour le e-marchand, l'avantage réside dans le fait que les paiements Paylib sont garantis par les banques contre les contestations de transactions par les acheteurs ", argumente-t-il.

Egalement, la simplicité d'adhésion participe à l'attrait de Paylib. Les cyber marchands ont juste à signer un avenant à leur contrat et à installer un bouton sur leur site pour activer la solution.
Convaincus, huit des plus importants e-commerçants français, dont Vente-privée.com, showroomprive.com, voyage-sncf.com, Priceminister et Leroy Merlin ont d'ores et déjà donné leur accord de principe pour implémenter la solution.

Autre intérêt de Paylib, elle se prête particulièrement bien aux ventes sur Smartphone. " En effet, nos clients e-commerçants nous ont réclamé une solution simple pour des consommateurs en situation de mobilité. Bien souvent, ils ne connaissent pas par coeur leur numéro de carte bancaire. D'autres ne veulent tout simplement pas s'isoler pour rentrer leurs coordonnées ", soulève Hervé Denis. Or, avec Paylib, les usagers divisent par deux le nombre de caractères à taper en situation de paiement. C'est plus rapide et donc plus optimal.

30 Des paiements par mensualisations

Le prélèvement bancaire, avec environ 30% des transactions en volume en France, et près de 50% en Allemagne, constitue l'une des autres facettes du e-paiement. Slimpay, l'un des acteurs majeurs sur ce marché, aura collecté cette année près de 80 M€ pour le compte des e-commerçants. " Soit deux fois et demi plus que l'an passé ", se félicite Jérôme Traisnel, Président Directeur Général de SlimPay. Pourquoi ? " Sous la pression de l'offre, les modèles économiques et les habitudes d'achat évoluent. Des offres deviennent sans engagement, facturées à la consommation ", décrit-il. Près de la moitié des Français ont ainsi adopté la mensualisation pour régler au moins trois ou quatre de leurs paiements**. Sont concernées les dépenses de téléphonie et d'internet (86%), les factures d'électricité, d'eau et de gaz (70%), ainsi que les assurances (68%) et les impôts (60%).
Par conséquent, les paiements doivent accompagner cette fluidité et s'adapter à une récurrence variable en fonction des achats. De nombreux sites de e-commerce l'ont adopté tels que Price Minister, Yves Rocher, Club Med Gym, Meilleursagents.com, SFR, Deezer, Lafourchette.com ou encore Relay.com.

" SlimPay nous a permis de proposer une offre complémentaire aux moyens de paiements traditionnels. Avec le RIB en ligne, nos fidèles lecteurs ne craignent plus la résiliation de leurs abonnements pour cause d'expiration de leur carte de crédit, " témoigne Guillaume Bourdeau, Directeur de Relay.com. Sa méthode : proposer des forfaits avec un mois gratuit. A la condition que le client accepte le prélèvement comme solution d'e-paiement. Une carotte qui paie doublement : " le panier moyen augmente, constate Guillaume Bourdeau. Et la fidélisation aussi ".

31 Du transfert d'argent pour donner aux associations

Les cybercommerçants ne sont pas les seuls à recourir à des solutions innovantes de e-paiement. Les associations font désormais partie du lot, à l'image de l'Institut Pasteur. " Nous étendons l'usage de notre solution Kwixo(lancée par Fia-Net, filiale du Crédit Agricole) aux organismes de charité pour faciliter leur collecte de dons ", annonce Bertrand Bruno de Laage, Directeur Général Délégué de Crédit Agricole S.A.. Le potentiel semble réel, avec plus d'un million d'associations en France. " Concrètement, nous leur permettons de créer des campagnes d'appels à participation via des e-mails renvoyant sur la page Kwixo associations. Sur un bouton " oui je participe " par exemple. Egalement, nous leur ajoutons un bouton sur leur home page. Les donateurs n'ont plus qu'a cliqué et automatiquement effectué leur don, sans avoir à délivrer leur numéro de carte bancaire ", détaille Christophe Nepveux, Directeur Général de FIA-NET Europe. L'objectif est clair : améliorer la collecte. Mais pas seulement. " Aujourd'hui, seulement 5% de notre collecte s'effectue en ligne, principalement du au fait que nos donateurs sont plutôt âgés, déplore Sylvain Coudon, Directeur de la communicationet du mécénat de l'Institut Pasteur. Avec une solution comme celle de Kwixo associations, nous comptons faciliter la mécanique de collecte tout en rajeunissant au passage notre réservoir de donateurs ".

On le voit, des solutions d'e-paiement toujours plus nombreuses inondent le marché... et cohabitent les unes à côté des autres. D'où l'intérêt de les rassembler sur une plateforme unique. Reste à savoir quels acteurs emporteront le marché...

Un nouveau site marchand se crée toutes les demi-heures ! Dans la foulée, le paiement devient multiforme, correspondant à des usages divers et variés... Ce qui donne lieu à de nombreuses solutions alternatives à la simple transaction par carte bancaire. Panorama.

32 Novembre 2013 - E-commerce : la France condamnée à la stagnation ?

L'e-commerce français est-il amené à plafonner à son niveau actuel en terme de croissance ? La question se pose au regard des résultats de la 3e étude mondiale du cabinet d'audit PwC, menée dans 15 pays, auprès de 15 000 cyber-acheteurs. Celle-ci révèle en effet qu'outre un recrutement de nouveaux e-acheteurs relativement faible en France (+5%), leur fréquence d'achat sur Internet ne progresserait pas.

Ainsi, la France se situe en bas du classement concernant la fréquence d'achat en ligne, loin derrière les pays asiatiques, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou les Etats-Unis : 76% des web-acheteurs chinois achètent au moins une fois par semaine, contre 17% des français, 40% des britanniques et 36% des allemands. Et cette fréquence d'achat a diminué par rapport à l'année dernière, puisque 36% des web-acheteurs français achètent en ligne tous les mois, contre 44% en 2012.

Selon Sabine Durand-Hayes, associée chez PwC, responsable du secteur distribution & biens de consommation: "Le e-commerce fait désormais partie des usages des Français. A présent, plus que recruter de nouveaux web-acheteurs, les enseignes et les pure players doivent cibler leurs efforts pour augmenter la fréquence d'achat des Français, plus faible que celle des autres pays".

En France, la zone Nord Picardie est celle qui a recruté le plus de web-acheteurs en 2013 (10%), et la zone historiquement pionnière en terme de e-commerce est la Champagne Alsace, avec 24% des web-acheteurs ayant réalisé leur premier achat il y a 10 ans ou plus. Quant aux Parisiens et à la région Ile de France, ils sont une majorité à être adeptes du e-commerce depuis 5 à 9 ans.

Les tendances de consommation reflètent les conditions économiques difficiles dans lesquelles se trouvent le pays. Ainsi, le prix devient le premier critère d'achat en ligne des Français lorsqu'ils achètent directement auprès d'une marque. Néanmoins, ils conservent le goût d'un parcours d'achat plus lié à internet, que ce soit pour la recherche ou l'achat, ce qui suggère qu'e-commerce et multicanal offrent encore des opportunités de croissance certaines en France.

Livres et prêt-à-porter tiennent le haut du panier

En Europe, les achats en ligne concernent avant tout les livres, la musique, l'électronique et le prêt à porter, la France ne faisant pas exception. La France est en ligne avec les autres pays en termes de pénétration des achats en ligne sur la majorité des catégories.


Le commerce mobile, en pleine explosion

L'étude met également en évidence la forte percée des smartphones et des tablettes en 2013. Ainsi, 43% des web-acheteurs mondiaux achètent sur smartphone - contre 30% en 2012-, et 41% sur tablette, contre 28% en 2012. En France, les web-acheteurs sont plus en retard sur ces canaux mais en forte progression également, puisque le pourcentage d'utilisateurs est passé de 16% à 26% pour les tablettes entre 2012 et 2013, et de 15 % à 25% pour les smartphones.

Le premier obstacle à l'achat en ligne sur mobile, en France comme ailleurs, reste le manque d'accessibilité : 60% ne font pas d'achat via mobile car ils n'ont pas les moyens techniques de le faire (possession de smartphone, abonnement internet, connexion lente, accès wifi, etc.). Ce critère vient devant le confort (41%) et la sécurité (40°%). Ce sont d'ailleurs étonnamment les jeunes qui s'inquiètent le plus de la sécurité des transactions lorsqu'ils achètent via leur mobile (57% des web-acheteurs français de 18-24 ans contre 30% des plus de 55 ans).

Les achats via réseaux sociaux sont en progression dans le monde (30% vs 24% en 2012) mais restent limités, et en grande partie portés par des offres spéciales, des promotions ou des jeux concours. Les marques de prêt-à-porter et de cosmétique sont les enseignes les plus actives sur les réseaux sociaux (Zara, H&M, Sephora) où elles créent des communautés.

En magasin, le pragmatisme est roi

Concernant la transformation digitale des enseignes, les web-acheteurs font preuve d'un grand pragmatisme. Leur souhait est, avant tout, de pouvoir payer rapidement et de savoir où trouver un produit en rupture de stock. Si les initiatives digitales ne manquent pas (mur digital, vitrine interactive, mobilier intelligent, tablettes), leur efficacité commerciale resterait enocore à démontrer.

D'après Pascal Ansart, associé Strategy chez PwC : "La technologie au coeur du magasin reste pour l'instant assez anecdotique chez les enseignes, qui doivent repenser l'expérience client bien plus en amont. Si le digital est une vitrine pour l'image et la visibilité de la marque, les entreprises doivent la relier à une véritable stratégie dans le parcours d'achat du client."

Quels pure players et enseignes sont les grands gagnants du e-commerce en France ?

Tous acteurs confondus, en France, les pure players réussissent à toucher une population beaucoup plus large que les enseignes (même les plus " multicanales " comme la Fnac). Le classement des pure players préférés des Français est le suivant : 1/Amazon, 2/ Le Bon Coin, 3/ Cdiscount, 4/ La Fnac, 5/La Redoute. La pénétration (au moins un achat réalisé au cours des 12 derniers mois) des pure players ne cesse de progresser, tandis que les enseignes perdent du terrain.

Concernant les enseignes multicanal, La Fnac reste l'enseigne favorite des Français, tandis que Décathlon rejoint le top 5. Carrefour, Leclerc et Ikéa sont les enseignes qui ont connu les plus fortes progressions, tandis qu'Yves Rocher et Kiabi ont perdu des places.

Le cabinet d'audit PwC a publié les résultats de sa troisième étude mondiale consacrée au e-commerce dans le monde. La France peine à recruter de nouveaux cyberacheteurs, dont la fréquence d'achat n'augmente pas. Toutefois, des leviers de croissance restent encore à exploiter.

Décembre 2013 - Amazon : Jeff Bezos veut utiliser les drones pour livrer à domicile

La Poste et la société Parrot en avaient fait un poisson d'avril en 2013, Amazon veut en faire une réalité. La Livraison de colis par drones aux États-Unis est l'un des nouveaux - et très ambitieux - objectifs que s'est fixé le géant de l'e-commerce, d'ici 4 à 5 ans. C'est du moins ce qu'a déclaré Jeff Bezos, CEO d'Amazon, lors d'une interview réalisée dans le cadre de l'émission "60 Minutes" sur la chaine américaine CBS News.

Sûr de lui, Jeff Bezos aurait ainsi déclaré aux producteurs de l'émission : "Si vous parvenez à deviner ce que je mijote, je vous donnerais la moitié de ma fortune et vous enverrais avec, à Las Vegas". Visiblement, il a gagné son pari. La R&D d'Amazon plancherait ainsi sur la livraison en 30 minutes des commandes de ses clients, directement à leurs portes, via des mini-drones "Octocopters".

Baptisé "Prime Air", ce service de livraison ne pourra être mis en place sans l'approbation de la Federal Aviation Administration (FAA), l'autorité de régulation de l'aviation civile. Pour l'heure, légalement, l'utilisation de drones commerciaux est interdite sur le territoire américain. Néanmoins, si Amazon parvient à obtenir le feu vert de la FAA, ses drones seront capables de livrer des colis dont le poids maximal serait de 2,3 kg. Soit environ 86% des livraisons effectuées par Amazon.

Le patron du géant américain de l'e-commerce a déclaré à la chaine CBS News qu'il travaillait sur un service de livraison de colis à domiciles, grâce à des mini-drones. Baptisé "Prime Air", il pourrait être opérationnel d'ici 4 à 5 ans.

Sur le même thème

Voir tous les articles Talents

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs

Vos prochains événements

Voir tous les événements

Voir tous les événements

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page