La blockchain, une machine à générer de la confiance
La blockchain est jugée comme l'innovation technologique la plus disruptive depuis Internet. Il s'agit d'un système de registre distribué et réputé inviolable dans lequel sont enregistrées toutes les transactions effectuées entre ses utilisateurs, depuis sa création. Les échanges sont effectués, sans organe central de contrôle. Les deux entités impliquées dans une transaction (personnes ou organisations) sont représentées par leurs clés numériques. Les transactions successives sont regroupées par blocs (d'où le nom de blockchain) et validées par le réseau lui-même selon un protocole qui dépend du type de blockchain.
FORCES
- "Machine à confiance": sécurité (intégrité des données, chiffrement, signatures), neutralité (transparence, validation neutre), traçabilité (registre consultable par tous), pérennité (registre infalsifiable pour l'éternité), accessibilité (publique, décentralisée, globale, répliquable)
- Solutions opérationnelles éprouvées (crypto-monnaies)
- Caractère fortement disruptif
FAIBLESSES
- Difficulté d'appréhension du concept
- Durée de validation d'un bloc (environ: 10 minutes actuellement pour Bitcoin)
- Réputation sulfureuse du bitcoin (activités du dark Web : trafic, blanchiment, etc.)
- Jeunesse des implémentations autres que Bitcoin
- Défaut de cadres règlementaire et juridique
- Gouvernance communautaire (donc compliquée)
- Cas d'usage plutôt orientés cryptage
OPPORTUNITÉS
- Impact macro-économique de Bitcoin
- Modernisation de la banque, des assurances et du secteur public
- Déploiement de services non existants dans les pays émergents (cadastres)
- Protection des données (GDPR) et cybersécurité
- Révision complète des processus métier
- Nouveaux modèles d'économie collaborative
MENACES OU RISQUES
- Perte de contrôle des systèmes (contrats automatiques)
- Impact sur certains emplois (métiers d'intermédiaire)
- Absence de responsabilités juridiques
- Utilisation à des fins illégales ou non éthiques
- Réticences, lobbying "anti" et volonté de contrôle des administrations et acteurs historiques centraux (banque, assureurs, énergie, etc.)