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En France et dans le monde, les entreprises optimistes pour 2025

Une étude réalisée par la fintech Taulia révèle que 85 % des entreprises à l'échelle mondiale se disent "optimistes" pour l'année à venir, et 56 % "très optimistes". Si ces taux sont plus faibles en France (respectivement 64 % et 38 %), l'étude met également en lumière une hausse de l'intérêt pour les solutions de paiement anticipé, surtout en raison de la hausse des retards de paiement.

Publié par Alexandre Lecouvé le - mis à jour à
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Dans le monde, 85 % des entreprises se disent optimistes pour 2025
Dans le monde, 85 % des entreprises se disent optimistes pour 2025
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"Quand le ciel est gris, l'espoir est une éclaircie", nous soutenait au cinéma un petit ours très british dans le récent Paddington au Pérou. Un adage que les entreprises semblent suivre à la lettre, que ce soit dans le monde ou (dans une moindre mesure) en France, si on en croit la fintech Taulia, spécialisée dans les solutions de gestion de fonds de roulement (groupe SAP). Selon sa nouvelle étude Supplier Sentiment Survey (menée du 7 au 29 novembre 2024 auprès de 9 734 fournisseurs dans 129 pays), 85 % des entreprises sur la planète se disent "optimistes" pour l'année 2025, tandis que 56 % se disent "très optimistes", soit... Trois fois plus (!) qu'en 2022 (18 %).

Disparités géographiques

Cette confiance dans un avenir prospère - mesurée avec des notes allant de 1 (très pessimiste) à 5 (très optimiste) - semble à première vue paradoxale, dans un contexte marqué par des incertitudes économiques. Toutefois, elle varie selon les régions. En France, 64 % des entreprises s'affirment "optimistes" et 38 % "très optimistes", avec une baisse de la note moyenne de 4,05 à 3,94 par rapport à 2022. Une tendance similaire est observée en Allemagne, où cette note est passée de 3,84 à 3,74. À l'inverse, l'Espagne affiche une progression de 3,89 à 4,11, alors même que l'économie ibérique bénéficie toujours d'une jolie croissance qui plane au-dessus des 3 %.

Stratégies d'adaptations et priorités

Tout n'est donc pas rose pour les acteurs de l'économie européenne, confrontés aux turbulences qui secouent le monde. Les fournisseurs diversifient donc leurs sources de financement pour s'assurer une meilleure résilience. En France, plusieurs solutions sont privilégiées : 16 % des entreprises optent pour le financement par endettement, 9 % recourent à l'affacturage, 7 % bénéficient de subventions ou d'aides publiques, 6 % utilisent des fonds propres, 6 % ont recours à des cartes de crédit, 4 % exploitent des lignes de crédit, 4 % optent pour le paiement anticipé des factures, et enfin, 4 % mobilisent leur épargne personnelle.

Une adaptabilité et une agilité financière bienvenue pour Bob Glotfelty, Chief Growth Officer chez Taulia, qui reconnaît que "l'accès à des solutions de financement flexibles devient capital. En donnant accès à des liquidités, ces solutions aident les entreprises à stabiliser leur trésorerie, à s'adapter aux évolutions du marché et à renforcer la résilience de leurs chaînes d'approvisionnement." Une manière aussi de garantir leurs objectifs pour 2025. Dans le monde, la priorité principale pour 53 % des entreprises reste ainsi la croissance, suivie par l'intégration de l'intelligence artificielle (38 %) et la gestion de l'inflation (37 %). L'IA devient par ailleurs un axe stratégique majeur : 92 % des dirigeants financiers prévoient d'exploiter des analyses basées sur l'IA dans les 12 prochains mois, et 45 % des départements financiers envisagent de recruter des experts en IA pour accompagner cette transformation numérique.

Les paiements anticipés comme réponse aux retards de paiement

Autre défi soulevé par l'étude pour les entreprises : l'augmentation des retards de paiement. En 2025, seuls 42 % des acheteurs règlent leurs factures à temps, contre 54 % en 2019. En France, 49,2 % des fournisseurs déclarent subir des retards de paiement, ce qui impacte directement leur gestion financière. Pour y faire face, ils se tournent de plus en plus vers les solutions de paiement anticipé. À l'échelle mondiale, 63 % des fournisseurs se disent favorables à ces solutions en 2025, contre 56 % en 2019. Mais en France, seuls 25 % des fournisseurs adoptent cette approche. Parmi les raisons principales pour y recourir, l'accès à des liquidités reste la première motivation (24 % à l'échelle mondiale contre 8 % en France), suivie par l'amélioration de la prévisibilité des paiements (20 % contre 14 % en France) et le renforcement des relations commerciales (14 % contre 11 % en France).

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