[Interview] Arthur Millet, président du SRI: "Une croissance du marché publicitaire en volume mais pas en valeur"
Quelles actions préconisez-vous au SRI?
Pour recréer de la valeur, il faut que les médias se positionnent sur l'expérience utilisateur en construisant une relation avec des clients et non avec une audience. Ce faisant, quelle expérience publicitaire veulent-ils créer? La publicité n'est pas un mal nécessaire mais un service intégré.
Comment expliquez-vous la montée en puissance du programmatique et de la vidéo dans le display?
Le programmatique a du succès car il permet de cibler et d'acheter l'audience qui intéresse l'annonceur (impression par impression). Celui-ci achète ainsi le média et la data qui va avec. Il gère également la répétition via le RTB et augmente l'efficacité de ses campagnes.
Enfin, cela donne accès à un nouveau marché avec des centaines d'acteurs (agences, régies, trading desk, Facebook, Google...). Le RTB simplifie également les process grâce à l'automatisation des campagnes, notamment pour les vidéos. La vidéo est un format multiplateforme, complémentaire des campagnes TV. 100% du format vidéo sera vendu demain en real time bidding.
2015 sera-t-elle enfin l'année du mobile?
L'évolution des investissements sur le mobile est impressionnante cette année, tant sur le display que sur le search (+77% en 2014 vs 2013), mais il ne constitue que 14% de part de marché, contre 22% et 23% aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Il y a un décrochage très net entre le temps passé sur ce device et les investissements consentis. Ce qui laisse une très forte marge de progression sur ce canal. D'autant que le RTB va permettre aux annonceurs d'accéder au mobile de façon beaucoup plus simple.
Quels sont les prochains grands travaux du SRI pour 2016?
L'audience, la visibilité et la data. Car la data est aujourd'hui l'outil de la transformation du métier et des acteurs.
À lire aussi: Publicité digitale: les mutations s'accélèrent
NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles