Rakuten ferme ses sites web en Grande-Bretagne, Espagne et Autriche
Restructuration pour le groupe Rakuten. D'ici à fin août 2016, le géant nippon abandonne ses sites e-commerce britannique, espagnol et autrichien, pour se recentrer sur la France et l'Allemagne.
Je m'abonneLa stratégie de mondialisation du groupe japonais Rakuten semble battre de l'aile. Le quotidien japonais Nikkei révèle en effet que le mastodonte du e-commerce prévoit de fermer ses sites marchands en Grande-Bretagne, en Espagne et en Autriche (www.rakuten.co.uk, www.rakuten.co.es, www.rakuten.co.at) et ses bases logistiques implantées à Cambridge, Barcelone et Vienne. Cette restructuration, prévue pour août prochain, devrait affecter une centaine d'employés. En contrepartie, Rakuten envisage de se concentrer sur la France, où il est propriétaire du site de commerce PriceMinister, et sur l'Allemagne, deux pays où son concurrent américain Amazon détient 20% de part de marché...
Le fondateur de Rakuten, le milliardaire Hiroshi Mikitani, avait déclaré en 2011 vouloir porter ses ventes internationales à 50% en 2016. Mais en 2014, alors qu'elles ne dépassaient pas 6%, il avait repoussé l'échéance à 2020. Si les méthodes commerciales de Rakuten (promotions régulières, accent mis sur les smartphones, livraisons accélérées) donnent de bons résultats au Japon, le groupe, qui accuse d'un recul de son bénéfice net de 17% au 1er trimestre 2016, peine à s'imposer à l'étranger malgré ses nombreuses acquisitions : Viber (appli de messagerie en ligne), Ebates (commerce en ligne), OverDrive (livres électroniques) ou encore Kobo (liseuses et services de librairie en ligne). Même au Japon, Rakuten est concurrencé par Amazon dont le mode opératoire est différent, avec un site web plus homogène que Rakuten, où tous les marchands gèrent de façon séparée leur espace de vente dans la galerie.