Mobile : des taux de conversion 2,6 fois moins élevés que sur desktop
La hausse du chiffre d'affaires sur smartphone de 89% en 2016 ne suffit pas à éclipser l'importance du desktop pour les e-commerçants : ils y réalisent 74% de leur chiffre d'affaires total, 58% de leur trafic et ont des taux de conversion 2,6 fois plus élevés que sur smartphone.
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Les e-commerçants peinent à optimiser leur activité sur mobile selon Adobe, qui dévoile le volet européen de son étude Mobile Retail Report.
Les smartphones ont un poids croissant dans l'activité e-commerce. Le nombre de visites des sites marchands depuis un smartphone en 2016 a en effet augmenté de 54%, alors que le chiffre d'affaires généré par ce device est en hausse de 89% depuis 2015. Pour comparaison, ce chiffre est de 10 % sur tablette et de 8% sur desktop, alors que la croissance globale du commerce en ligne n'est que de 13%. Adobe note que la hausse des ventes mobiles ne suffit pas à compenser le déclin des tablettes et des ordinateurs, dont l'utilisation a diminué respectivement de 8 et de 7% selon l'analyste.
Or les ordinateurs restent le canal principal du e-commerce, dont ils représentent 74% du chiffre d'affaires total et 58% du trafic vers les sites marchands, contre 12 et 27% pour les smartphones. De plus, les taux de conversion sont 2,6 fois plus élevés sur desktop que sur smartphone, tout comme les revenus par visite qui y sont 3,4 fois plus importants. Ces chiffres illustrent les difficultés des e-commerçants à penser le mobile autrement qu'un simple prolongement de ce qui ce fait déjà en ligne : fin 2016, une étude Forrester mettait en avant le fait que 47% des sondés n'avaient pas de stratégie mobile propre.
Adobe insiste sur la nécessité de proposer une expérience mobile engageante face à l'abandon des ordinateurs, de la facilité de navigation au règlement : c'est lors de l'enregistrement des informations bancaires et du paiement que les utilisateurs rencontrent le plus de difficultés. L'ADI Mobile Retail Report d'Adobe se base sur les données issues jusqu'au deuxième trimestre 2016 de plus de 16 000 sites mobiles et leurs 300 milliards de visites, mais aussi 90 milliards de lancements d'applications et un millier d'entretiens avec des consommateurs européens.
Le slideshare ci-dessous présente les données du volet américain de l'étude.